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 DARK NEWS Ҩ Aaron R. Blackrain

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Natàn M. Drahiyr

Natàn M. Drahiyr
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MessageSujet: DARK NEWS Ҩ Aaron R. Blackrain   DARK NEWS Ҩ Aaron R. Blackrain Icon_minitimeDim 29 Avr - 19:48



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« Seigneur Nàtan. Les éclaireurs sont revenus, ils ont averti le campement du Roi Aaron que nous arrivions. » Satisfait, Nàtan Drahiyr renvoya son éclaireur. Dans moins d'une heure, lui et son escorte d'une trentaine de soldats arriveraient au grand campement monté par le Roi de Farelden, Aaron Blackrain. Et Nàtan ne tenant pas à débarquer à l'improviste, il avait envoyé des éclaireurs avant le reste du groupe, afin d'informer le Roi de son arrivée. De toute façon, il était prévu que le Suzerain de Sombreroc vienne dès qu'il aurait terminé les recherches. Et malheureusement, celles-ci s'étaient révélées infructueuses, du moins dans tout le territoire contrôlé par la maison Drahiyr. Pourtant, le jeune seigneur n'était pas resté les bras croisés : il avait envoyé tous ses patrouilleurs hors de Sombreroc, afin qu'ils fouillent chaque recoin, chaque cachette, chaque auberge, chaque village. Rien n'avait été laissé au hasard. Mais au fur et à mesure que les patrouilleurs revenaient, l'espoir que les héritiers se trouvent à proximité de Sombreroc diminua. Et Nàtan ayant tenu à apporter lui-même les nouvelles à son Roi, il se préparait maintenant à une entrevue.

Le groupe était constitué de vingt solides guerriers, tous équipés soit d'une hache soit d'un martaeu de guerre. Vu qu'ils étaient montés, ils portaient également une longue lance et un bouclier rond, au cas où. Mais en cas de combat, ils préféreraient tous se retrouver sur leurs propres jambes, à manier la hache et le marteau, plutôt qu'à cheval et équipés de lances et de boucliers. Le reste du groupe était constitué d'archers, ceux-ci visant autant bien au sol que sur leurs montures. Agitée par une légère bise, la bannière Drahiyr flottait, le loup sur fond noir et blanc. Aux côtés de son maître, Croc Blanc trottinait, s'éloignant parfois des cavaliers, revenant ensuite, silencieux, observateur. Ce loup, Nàtan l'avait ramené à Sombrecroc le jour où son père avait perdu la vie. Ce loup, il était tout simplement devenu le compagnon du jeune seigneur, que certains qualifient même d'animal de compagnie. Les chevaux, habitués à sa présence et à son odeur, l'ignoraient simplement.

Lorsque le grand campement fut enfin à portée de vue, Nàtan laissa échapper un sourire satisfait. Le soleil n'était levé que depuis cinq heures, mais lui et son groupe chevauchaient depuis les premières lueurs du jours, et ce depuis quatre journées. Un peu de repos, ainsi qu'une boisson fraîche, ne ferait de mal à personne ! Avisés de leur arrivée, les gardes n'entravèrent pas le groupe, réduit certes, venu de Sombrecroc. Ayant repéré la grande tente, celle logeant le Roi de Farelden, Nàtan conduisit son cheval au-travers les nombreuses tentes. Arrivé devant la-dite tente, Nàtan fut reçu par un homme du Roi. « Veuillez vous occupez de nos montures et de mes hommes. J'aimerais m'entretenir avec le Roi Aaron. » Remerciant son interlocuteur, Nàtan informa ses hommes qu'ils pouvaient se reposer. Après tout, il n'avait pas besoin de gardes au sein même du campement du Roi de Farelden ! Par contre, il espérait pouvoir rapidement parler avec Aaron, afin de l'informer du résultat, négatif, de ses recherches.
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Aaron R. Blackrain

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MessageSujet: Re: DARK NEWS Ҩ Aaron R. Blackrain   DARK NEWS Ҩ Aaron R. Blackrain Icon_minitimeLun 30 Avr - 7:09

DARK NEWS Ҩ Aaron R. Blackrain 800875tumblrluz7b6L3Mb1qi2rejo1250

Lorsque le royal séant d'Aaron se souleva de la chaise sur laquelle il était installé, les quidams présents frémirent d'appréhension. L'âpre éclat scintillant dans les prunelles du souverain ne présageait rien de bon, qui était au fait de son incandescente notoriété aurait certainement pris ses jambes à son cou s'il n'avait pas été retenu par une obligation martiale. Ce qui était le cas des différents capitaines d'escadrilles et hommes d'armes alors disposés en rond aux abords d'une large table. Sur la surface de cette dernière, reposaient cartographies, bribes de vélins calligraphiées et nombres de rapports signés de la main de généraux et seigneurs. L'anarchie de la paperasse n'avait d'égal que celle de la situation, alambiquée et surtout, stérile. Comment en étaient-ils arrivés là ? Par le Pheonix lui-même, qui diable avait osé violer la demeure suzeraine de Farelden et porter préjudice non pas à un, mais à l'ensemble des légataires de tous royaumes confondus ? Malgré la kyrielle des aubes et crépuscules, il ne parvenait toujours pas à y croire. Le châtiment même des Soeurs Pourpres serait une douce sinécure en comparaison à ce qu'il réservait aux responsables de cette infamie. Infamie ? Blasphème, qu'il vociférait ! Prouesse délictueuse qui ne demeurerait point impunie tant qu'il serait de ce monde. Serment auquel il manquait par l'inaptitude de ses troupes – et de celles de ses condisciples royaux – à faire fructifier les opérations. Un fait que l'orgueil du Premier Fareldien ne pouvait tolérer alors que son fils, son précieux héritier, était en danger. Car outre la remise en cause de sa qualité d'hôte en cette période censée de festivités, la chair de sa chair avait été traitée avec la plus avilie des incongruités. Le patronyme des Blackrain bafoué, le sort des autres jeunes gens kidnappés lui était bien subsidiaire à côté de la survie de son propre enfant. L'on pourrait bien lui reprocher son égoïsme, plus rien ne comptait plus alors que Markus.

Les phalanges du lord se posèrent à plat, de chaque côté de l'immense carte de sa contrée qu'il fureta du regard. L'accalmie avant l'ouragan, seulement quelques secondes plus tard, son poing contracté s'écrasa lourdement au centre de la table. L'on put ouïr le bois hurler, voir les soldats tressauter et s'échanger des lorgnades embarrassées. Qui aurait-donc le malheur d'être la cible de sa rage sourde ? Que l'infortuné prie toutes les déités dont il avait connaissance, rien ne disait qu'il sortirait encore en vie de l'entrevue.

« Vous vous êtes certainement fourvoyés. Bande d'incapables ! Tous autant que vous êtes ! Peur de la glace... Couards ! »

« Votre Majesté... Nous... Nous ne pouvions risquer que le tapis de glace ne se fissure puis s'effondre sous le poids de nos hommes... »

« Que vos hommes y aillent en braies s'il le faut, je n'en ai cure, mais retournez y immédiatement ! Sortez, tous ! DEHORS ! »

Son phonème tonitrua dans tout le campement, déchirant la symphonie de l'aquilon qui gélifiait l'atmosphère. Les quidams se précipitèrent pour quitter la grande tente, se piétinant presque les uns les autres tout en étant suivi d'un souverain en effervescence. Celui-ci les accompagna jusqu'à l'extérieur, vêtu de trop minces habits pour le préserver de la froidure atmosphérique. Mais loin de s'intéresser à sa température corporelle, Aaron mira ses commandants distribuer leurs nouvelles directives à leurs gardes. Nul n'osa s'attarder sur le galbe du souverain plus que de raison, alors qu'il observa succinctement les nombreux mouvements qui animaient ce bivouac installé en grande hâte. Une trinité de nuits qu'il n'avait point trouvé le sommeil, les traits tirés par l'éreintement et l'anxiété, le moindre froissement étant synonyme d'emportement. Qui oserait le contrarier n'était que fou, que nul tête n'ait encore été coupée relevait du miracle face à l'incompétence de certain. De désappointement en désappointement, les nouvelles n'étaient pas pour le ravir, et plus le temps fluait, plus les chances de retrouver les disparus en vie s'amenuisaient. Il n'osait songer à ce qu'il adviendrait de la paix déjà caduque du continent si la fin de cette intrigue finissait en tragédie. Puis, alors qu'il se laissait happer dans les méandres d'une noire conjecture, quelqu'un auprès de lui se racla le gosier. Interpellé, le roi orienta son attention sur le côté d'où provenait l'écho, pour remarquer l'une de ses sentinelles personnelles et, sensiblement plus loin, le galbe du jeune Drahiyr. Improbable que ce dernier n'ait pas assisté à la scène par laquelle il avait brutalement congédié son Conseil militaire – l'entièreté du campement l'avait probablement entendu les invectiver – mais au moins, serait-il au fait de l'ambiance dans laquelle il s'en allait faire son rapport. Car c'était sûrement là la raison de l'entretien qui lui fut demandé. Il considéra le jeune homme de ses iris azurés, recouvrant un flegme seulement apparent, avant de rallier l'intérieur de son abri. Il laissa au soldat le soin d'informer le sir de l'y rejoindre séance tenante.

Lorsque Natàn passa les pans de tissu, le souverain s'affairaient à ajuster un manteau de fourrure sur ses épaules. Nombre de seigneurs s'en étaient allés, sous son injonction, pour également fouiller le pays. La cité de Denerim et toutes les bourgades mitoyennes étaient en pleine ébullition, et que dire des convives encore présents à Noirpalais ? Il comptait sur Syanna pour lénifier les esprits le temps que les circonstances ne se démêlent et que lui-même ne regagne le palais. Par ailleurs, il n'était pas le seul roi établi dans le campement, son ami et cousin – Aidan Heyward – avait sa propre tente un peu plus loin. Maekar Raleigh, quant à lui, s'en était allé au petit matin, après une énième algarade avec le roi d'Albyon. Des tensions politiques qui refaisaient surface au mauvais moment. Si Opitia, déesse protectrice des familles, voulait être digne de son titre, elle en avait plus que jamais l'opportunité.

« J'ai comme l'impression que votre venue ne va pas étancher ma frustration... » Déclara t-il en se massant l'arcade. Puis, il pivota en direction du jeune homme, peu enclin à la plaisanterie. « Soyez exhaustif, messire. » Il répéta, d'un ton péremptoire. « Exhaustif ! »

Il n'y avait en effet pas matière à discourir, il ne supportait plus les logorrhées des seigneurs qui tentaient d'éluder leurs échecs. Aaron tenait à ce que les choses lui soient distinctement présentées, bien que le manque flagrant d'enthousiasme chez Natàn n'était point de bonne augure.


Dernière édition par Aaron R. Blackrain le Lun 30 Avr - 20:23, édité 1 fois
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Natàn M. Drahiyr

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MessageSujet: Re: DARK NEWS Ҩ Aaron R. Blackrain   DARK NEWS Ҩ Aaron R. Blackrain Icon_minitimeLun 30 Avr - 8:35



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Alors qu'il s'approchait de la tente royale, Nàtan fut témoin d'une curieuse scène : ce qui semblait être le conseil militaire de son Roi quitta précipitamment l'endroit, avec, à ses trousses, un Roi en colère. Du coup, Nàtan fut un peu moins ... sûr, quant à la nouvelle qu'il allait amener à son seigneur. Lorsque le Roi de Farelden apprendrait que son héritier n'avait pas été trouvé, il piquerait sûrement une autre colère. Mais pour Nàtan, cet "échec" n'en était pas vraiment un. Après tout, Sombreroc se trouvait à une journée au nord de Noirpalais. Celui qui avait enlevé les héritiers n'avait aucun avantage à marcher vers le nord, car plus il le ferait, plus les terres étaient rudes et inhabitées, et plus il serait facile de les pister. Car les chariots laissaient des traces, et il faudrait au kidnappeur de quoi manger et boire. S'il pouvait trouver de l'eau assez facilement, il lui faudrait visiter un quelconque village pour obtenir quelque nourriture. Et à présent, tous les villages étaient aux aguets. Pour Nàtan, il ne faisait aucun doute que les héritiers seraient amenés vers le sud.

« Seigneur Nàtan. Le Roi Aaron vous attend. » Suivant le garde personnel du Suzerain de Farelden, le jeune Drahiyr pénétra tantôt dans la grande tente abritant le Roi. Celui-ci était occupé à ajouter un manteau de fourrure sur ses épaules, si bien que Nàtan attendit qu'il ait terminé avant de commencer à parler. Le jeune seigneur était vêtu de manière semblable à son Roi, car dans le nord, pour voyager, un épais manteau en fourrure était le vêtement indispensable à tout voyageur. Nàtan repéra rapidement une grande table, jonchée de différentes cartes, la plupart de Farelden et de ses environs, d'autres notes manuscrites, et d'autres parchemins calligraphiés.

« J'ai comme l'impression que votre venue ne va pas étancher ma frustration ... » Et le Roi avait parfaitement raison. Après tout, Nàtan venait l'informer que son fils n'avait pas été retrouvé, du moins sur les terres de Sombreroc. Et d'après l'attitude d'Aaron, aucune information sur l'héritier de Noirpalais n'était encore arrivée. Pivotant dans la direction de Nàtan, Aaron affichait un masque de sévérité, les traits tirés par ce qui semblait à Nàtan de la fatigue. Le jeune Drahiyr connaissait Aaron depuis ... presque toujours, et peu de fois il lui semblait l'avoir vu dans cet état. L'heure était grave, et l'apparence du Roi de Farelden le faisait bien comprendre. Devant son seigneur, Nàtan se courba légèrement en avant, comme il fallait le faire devant son Roi. « Soyez exhaustif, messire. » Sur un ton ne souffrant aucun appel, il répéta : « Exhaustif ! »

Nàtan se redressa alors, faisant face au tout puissant Roi de Farelden. Par où commencer ? « Votre Grâce ... le Prince Markus ne se trouve pas sur les terres de Sombreroc. » A toute autre personne, Nàtan aurait expliqué et détaillé toutes les mesures entreprises sur son territoire pour retrouver le Prince Markus. Mais devant Aaron, c'était inutile : le Roi connaissait le lien fraternel qui unissait l'héritier de Noirpalais et le seigneur de Sombreroc. Depuis leur plus tendre enfance, les deux jeunes nobles s'étaient entraînés ensemble, ensemble, avaient mangé et bu à la même table, dormis sous le même toit. Ils se considéraient comme des frères, seul le lien de sang étant inexistant entre eux. Dès lors, le Roi Aaron pouvait déduire que Nàtan avait tout fait pour retrouver Markus.

« Si je puis me permettre, les héritiers ne seront pas amenés vers le nord. » Mais cela, le Roi Aaron devait déjà le savoir. Ce n'était pas un jeune seigneur "encore tout vert" qui allait conseiller correctement l'homme le plus puissant de Farelden, assisté de son Conseil. « Je demande la permission d'emmener mes hommes vers le sud, afin de retrouver Mar ... le Prince Markus. » Si le Roi acceptait, Nàtan partirait au plus vite. Et il enverrait un message à Sombreroc, afin que d'autres cavaliers lui soient envoyés. Parmi le groupe qui était venu avec lui, le jeune Drahiyr comptait sur ses meilleures patrouilleurs et chasseurs, ceux le plus à même de retrouver une emprunte perdue, un indice quelconque, dans les terres du nord. Et il voulait de tout coeur retrouver le Prince Markus. Car Nàtan Drahiyr n'était pas seulement venu jusque là pour annoncer le résultat des recherches au Roi Aaron : il était venu se joindre aux recherches.
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MessageSujet: Re: DARK NEWS Ҩ Aaron R. Blackrain   DARK NEWS Ҩ Aaron R. Blackrain Icon_minitimeMar 1 Mai - 6:20

Sans en démontrer quoi que ce put être, le souverain redoutait les paroles du jeune sir. Il aurait tant donné pour qu'il lui concède être sur une piste, pourtant, au fond, il savait cela peu plausible. Sombreroc se situait à l'orée de la région alpestre du royaume, non loin des grands glaciers. Eut-il fallu être complètement fou pour s'aventurer sur les tapis gélifiés à cette époque de l'année, froide pour qui n'était pas originaire de Farelden, aux températures encore douces pour tous les locaux. Le moindre faux pas sur ces immensités pouvait s'avérer fatal, les puits d'eau algides se trouvant en dessous étaient aptes à ankyloser le corps du plus robuste des guerriers, Aaron en venait presque à regretter que ses terres soient d'inspiration arctique, lui qui d'ordinaire assurait ne jamais pouvoir les quitter pour aucun éden. Désemparé, égaré dans les méandres de l'appréhension que mal pouvait être fait à son héritier à chaque instant. Natàn aurait pu omettre de faire courbette devant lui qu'il n'aurait sans doute pas même remarqué ce fait, il n'y avait pour une fois guère de place pour les minauderies, Il osa nourrir une certaine expectative jusqu'au dernier instant, avant que la tirade du plus jeune ne vienne le lapider comme toutes celles avant elle. Ses yeux se fermèrent, réprimant une nouvelle vague de désappointement et d'angoisse retrouvée alors que son faciès s'orienta sur le côté. Ses prunelles de bleu abyssal s'égarèrent sur un élément quelconque du décors, son intellect secoué par mille et une conjectures qui ne trouvaient absolument pas réponse. Se sentir faible était un désagrément qu'il abhorrait par dessus tout, l'échec était impensable, impossible. Malgré tout le drame des circonstances, le roi préserva sa contenance face au vassal toujours présent, qui jugea bon d'apporter une nouvelle précision. Le truisme de celle-ci eut le don d'agacer un lord déjà peu enclin à l'exaltation, lui dire ce qu'il savait déjà était chose vaine, il avait par ailleurs toujours douté de l'éventualité que les détracteurs aient pris la direction du nord quand bien même il somma vérification. Il expira un soupir à moitié râle, peu avant que le baryton du chevalier ne s'élève derechef en une requête somme toute légitime et judicieuse.

« Si fait, si fait... »

Se contenta t-il d'affirmer dans un élan amplement évasif, vraisemblablement pris en étau par un incommensurable éreintement. Si cela aurait pu s'apparenter à de l'indifférence, il n'en était rien, Aaron tentait simplement de se concentrer sur un nombre incalculable de détails à parachever. Ses doigts frottèrent sa barbe non entretenue depuis plusieurs jours dans un écho rêche, puis il se mit à faire les cents pas dans la tente sans pour autant congédier son féal. Il n'avait aucune incertitude quant à l'implication personnelle de Natàn dans cette situation de crise, il connaissait mieux que quiconque la relation qui l'unifiait à son légataire disparu. Plus que d'usuels amis, ils entretenaient une forme manifeste de fraternité qui n'était pas de trop dans l'avenir royal qui attendait Markus. Ils s'étaient épanouis ensemble, aussi lui semblait-il bien que le fils Drahiyr eut presque été sur son destrier avant même que le souverain n'enjoigne sa participation aux recherches. La tragédie avait prestement fait le tour de la Cité, puis des fiefs alentours jusqu'aux plus profonds hameaux. L'entièreté de la plèbe devait désormais être au fait de la nouvelle, aussi le roi comptait-il sur la loyauté de ses sujets pour guetter les moindres allées et venues suspicieuses ou non. Nul n'était présumé innocent jusqu'à preuve du contraire, les enquêtes et interrogatoires étaient rondement menés quitte à ce que les mêmes personnes en soient affublées à plusieurs reprises. Il aurait été capable d'avérer ce qui se camouflait au revers de chaque flocon s'il y avait été disposé, par désespoir de cause. Si la sollicitude du suzerain de Sombreroc lui allait droit au coeur, il ne s'incommoderait point de démonstration pompeuse. En revanche, partager la compagnie de Natàn pour une partie de la traque aux successeurs – discipline devenue dès lors nationale – lui était une perspective probante. Mais avant toute chose, fallait-il converser de certains points.

« Sa Majesté le roi Jonah s'en est allé longer les lisières que partagent le royaume d'Ilmaen et Farelden, de ce qui m'a été rapporté. » Dit-il en se massant les yeux, chassant la fatigue qui le tenaillait. « Les Seigneurs Hope et Clarence se sont dispersés entre l'Est et le Sud, mais nous ne serons pas de trop sur les routes malgré les nombreux féaux et mes autres fils qui enquêtent activement. »

Le souverain était las de son inactivité depuis qu'ils avaient établi cet immense bivouac, il songeait à en délaisser la gérance à l'un de ses généraux pour rallier le terrain. Lui qui était un homme d'action était tel un félin en cage, une des raisons qui participait à son extrême effervescence. Puisque Natàn était inexorablement le plus jeune suzerain s'étant jusqu'alors présenté à lui, il eut été pertinent qu'il le seconde de sa longue expérience en la matière. Résolu donc à retrouver la compagnie de son fidèle étalon pour accompagner la maison à la figure héraldique de loup, il tenait cependant à ne pas confondre hâte et précipitation. Aussi fit-il signe au jeune homme de se rapprocher de la table jonchée de paperasse et cartographies. Le lord balaya les bribes de vélin d'un ample geste de la main, pour mieux dégager la carte qui sommeillait en dessous et dont les esquisses dessinaient la contrée de Farelden. L'on y apercevait sans mal Sombreroc marqué à l'encre noir, agrémenté d'un cercle et de divers indications martiales. En même temps qu'ils s'alliaient pour une cause mutuelle, le sir Drahiyr aurait là l'opportunité de témoigner de ses ressources de gérant et chevalier. De quoi persuader le roi qu'il se fourvoyait peut-être sur sa dite juvénilité. Par ailleurs, ce dernier ne perdit point plus de temps pour reprendre ses logorrhées.

« Je veux un rapport détaillé sur les actions que vous avez menées dans votre fief et les terres qui l'entourent, jusqu'où vous êtes-vous rendu avec exactitude et si vous y avez rencontré d'autres seigneurs. » Ses calots se redressèrent de la table pour jauger son interlocuteur. « Je veux connaître vos effectifs actuels et ceux qui seront susceptibles de vous rejoindre, les armements dont disposent les hommes qui vous ont accompagné jusqu'ici et si certains d'entre eux nécessitent du repos. » Il l'assaillit à nouveau. « Séance tenante, messire ! »

Curieux d'observer la manière dont s'y prendrait ce sir sur lequel il veillait depuis son ascension, il aurait tout loisir de constater si ce dernier avait assimilé les nombreux conseils qu'il lui avait autrefois dispensés. Outre cela, la contexture militaire était une notion qu'il lui fallait inéluctablement maîtrisé dans un cas d'urgence comme celui-ci.
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MessageSujet: Re: DARK NEWS Ҩ Aaron R. Blackrain   DARK NEWS Ҩ Aaron R. Blackrain Icon_minitimeMar 1 Mai - 8:53



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« Sa Majesté le roi Jonah s'en est allé longer les lisières que partagent le royaume d'Ilmaen et Farelden, de ce qui m'a été rapporté. » Ainsi, pensa Nàtan, le Roi d'Ilmaen n'avait pas perdu de temps pour se mettre à la recherche de son héritier. Si la mémoire du jeune Drahiyr ne se trompait pas, il s'agissait du Prince Darren. La fatigue du Roi Aaron, bien visible, se traduisait également par un rapide massage des yeux, dans une tentative, futile, de chasser la fatigue qui s'était emparée de lui. « Les Seigneurs Hope et Clarence se sont dispersés entre l'Est et le Sud, mais nous ne serons pas de trop sur les routes malgré les nombreux féaux et mes autres fils qui enquêtent activement. » Les principales maisons vassales des Blackrain avaient répondu à l'appel, ce qui semblait parfaitement logique. Toutefois, Nàtan avait été "instruit" par sa mère au délicat art de la diplomatie, et il savait que les Clarence ne faisaient sûrement ça que par intérêt. Cette famille nourrissant beaucoup d'ambition, notamment concernant le trône de Farelden, il était normal de vouloir se faire bien voir par le Roi Aaron. Et par les autres familles également.

Le Roi fit signe à Nàtan d'approcher jusqu'à la table "de compagne". D'un geste souple de la main, Aaron nettoya quelque peu la carte de Farelden, éloignant tous les autres parchemins et autres vélins pour l'instant inutiles. « Je veux un rapport détaillé sur les actions que vous avez menées dans votre fief et les terres qui l'entourent, jusqu'où vous êtes-vous rendu avec exactitude et si vous y avez rencontré d'autres seigneurs. » Redressant son regard, afin de fixer Nàtan, le Roi continua : « Je veux connaître vos effectifs actuels et ceux qui seront susceptibles de vous rejoindre, les armements dont disposent les hommes qui vous ont accompagné jusqu'ici et si certains d'entre eux nécessitent du repos. »

« Séance tenante, messire ! » Sursautant presque, Nàtan se pencha un peu plus sur la table. Le territoire qu'il contrôlait n'était pas très grand, du moins comparé à celui des autres familles. Sombreroc, faisant à la fois office de cité et de château, était situé sur une colline, autour de laquelle se trouvait une étendue forêt. La plupart des villages étaient constitués de bûcherons, revendant ensuite le bois, soit à Sombreroc, soit à d'autres villes et seigneurs. D'autres villages, plus au sud du territoire Drahiyr, tiraient leur subsistance de grands troupeaux et de champs de céréales. Bref, la famille Drahiyr ne contrôlait pas un territoire fertile et riche, mais un peuple farouche, constitué, en dehors de Sombreroc, de quelques villages.

« Tout le territoire contrôlé par Sombreroc a été passé au peigne fin. Chaque village est occupé par trois de mes hommes. » C'était sa mère qui lui avait suggéré cette opération. Ainsi, si les héritiers étaient repérés, un des trois hommes était immédiatement envoyé à Sombreroc, afin de ramener du renfort. Pour accompagner ses paroles, il pointa les quelques villages contrôlés par sa maison. « Les principales routes sont surveillées toute la journée. » Il y avait trois routes importantes sur le territoire de Sombreroc : celui reliant le château à Noirpalais, une autre traversant tout le territoire des Drahiyr, et une autre partant vers le nord. Ces routes, des patrouilles les parcouraient presque toute la journée, dans un sens et dans l'autre. « Mes hommes parcourent les autres chemins deux fois par jour. » Puis Nàtan pointa les différentes intersections, là où les rivières et fleuves se croisaient avec les routes principales. « Les guets sont surveillés. » Un homme seul pouvait traverser les rivières là où elles étaient congelées, mais pour transporter les héritiers, il fallait soit beaucoup de chevaux, soit des chariots. Hors, seuls les principaux guets permettaient cela. « Pour finir, chaque village a été fouillé, et leurs chefs sommés de prendre contact avec Sombreroc au moindre indice. » Voilà tout ce qui avait été entreprit sur les terres de Sombreroc. Si d'autres seigneurs n'auraient pas mobilisé autant d'effectifs et de moyens, cela semblait bien peu à Nàtan, pour qui Markus était une des personnes les plus importantes en ce monde. Après tout, à quoi servaient les amis, s'ils n'étaient pas capables de tout faire l'un pour l'autre ?

« Je suis venu avec trente soldats montés. Dix archers, le reste maniant la hache et le marteau. » Les vingt fantassins avaient amenés une lance et un bouclier, juste en cas de charge principale. Mais leur force résidant dans le corps à corps, et non pas dans les charges de cavalerie : Aaron le savait parfaitement. Sombreroc était d'ailleurs "célèbre" pour ses manieurs de marteaux et haches, qui lors de guerres passées, s'étaient illustrés dans les mêlées. « En partant, j'ai demandé à ce que l'armée de Sombreroc soit prête à partir en cas de besoin. » Fronçant les sourcils, Nàtan calcula mentalement. S'il avait mit quatre jours à venir, en voyageant normalement, et comptant le temps qu'un corbeau mettrait à arriver à Sombreroc ... « Trois mille hommes peuvent se mettre en marche dès qu'un corbeau arriverait à Sombreroc. » Toutefois, seule la moitié de son armée serait montée. « Je dispose de plus de deux mille fantassins, le reste étant des archers. Mais seule une moitié disposant de montures, pouvant être ici ... dans ... une journée je dirais ... » A condition qu'ils voyagent rapidement, presque sans repos. « Le reste pourrait arriver deux jours plus tard. » Ce qui était, pour Nàtan, un délai bien trop long. « Tous mes fantassins sont armés de haches et de marteaux, et d'armures complètes. A cheval, ils peuvent aussi utiliser une lance et un bouclier. Les archers sont équipés d'armures plus légères. Dès leur arrivée, tous mes hommes seraient capables de se battre. »

Se redressant, Nàtan prit le temps de reprendre son souffle. Il n'avait pas l'habitude de parler autant, du moins avec autant de sérieux et d'importance, surtout devant le Roi de Farelden en personne. Et même s'il le connaissait depuis quasiment toujours, il savait qu'une certaine tension régnait dans la tente de son suzerain, et que la moindre erreur aurait des retombées néfastes. L'espace de quelques secondes, les pensées du jeune Drahiyr dérivèrent vers sa mère. Aurait-elle suggéré quelque chose d'autre, quelque chose de plus intelligent ? Aurait-il dû mobiliser immédiatement son armée ? Sans doute, mais "à la base", il ne s'agissait pas de partir en guerre. « Dois-je envoyer un corbeau à Sombreroc, Vôtre Grâce ? »
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MessageSujet: Re: DARK NEWS Ҩ Aaron R. Blackrain   DARK NEWS Ҩ Aaron R. Blackrain Icon_minitimeJeu 3 Mai - 19:32

Rigoriste, tel était le terme qui qualifiait en ce moment le monarque de la contrée polaire. Nul doute que son acabit de militaire prenait le pas sur ses autres qualités et défauts, car plus aucune image ne s'était illustrée face à lui si ce n'était cette maudite cartographie de son propre royaume, qu'il redécouvrait d'une façon somme toute bien malheureuse. Il avait conscience de retranscrire son angoisse sur l'innocent lord qui lui faisait face et qui n'était venu que dans le dessein de contribuer aux efforts communs. Néanmoins, Natàn avait marotte des accès péremptoires de son roi pour le coudoyer depuis d'innombrables années à présent, voire la quasi intégralité de son existence. De plus, seuls les dieux étaient au fait de ce que Markus eut bien pu lui confier sur la légendaire rectitude de son pater lorsqu'ils étaient plus jeunes. La notoriété d'Aaron n'était plus à faire, il ne pouvait qu'être loyal à cette même réputation qui ne faisait que le précéder qu'importe où il se rendait. Ses courtisans étaient les premiers informés et ne s'en plaignaient qu'uniquement lorsqu'ils étaient les cibles de sa dite âpreté. Puis, avant d'être sous l'intimidation de son souverain, le jeune Drahiyr ne perdait guère sa contenance, ce qui fut silencieusement souligné par son vis-à-vis. Il le laissa lui présenter chacune des injonctions qu'il avait dispensées parmi le corps martial et les individus sous servage qui peuplaient Sombreroc, des actions lestement organisées et énumérées que le plus âgé s'appliqua à suivre. Après toutes les mortifications qu'il avait endurées en ce jour auréolé de malédiction, une once de satisfaction était en train de poindre dans l'être meurtri du monarque vieillissant. Le légataire de son défunt ami Rickard amplifiait son potentiel de suzerain, et un peu comme si c'eut été l'un de ses propres fils qu'il avait eu face à lui, il n'était pas peu fier de constater le bon sens des mesures qu'il avait entreprises. Au moins, était-il assuré sur le Nord de ses terres étaient placées sous haute vigilance et que les détracteurs, s'ils s'étaient avisés à s'aventurer à l'orée des Grands Glaciers, n'auraient que d'infimes chances de s'infiltrer entre les mailles du filet.

Contemplatif de la carte de Farelden, le roi laissa l'interrogation du jeune seigneur en suspens. Il tentait de faire converger l'ensemble des informations géographies et d'importance mineure dont on l'avait affublées aujourd'hui. Il espérait que le régnant d'Ilmaen ne paresserait pas sur la besogne et parcourrait leurs lisières de long en large en faisant fi de l'éreintement. A peu de choses prés, chaque dirigeant semblait bien plus enclin à mener sa quête de manière individuelle, une communication lacunaire que le représentant Blackrain déplorait. Non mécontent de bénéficier du soutien de son cousin des terres du Sud-Est, il savait néanmoins ne pouvoir compter sur la bonhomie congénitale des Raleigh, et que dire de la doyenne Adeney ? Cathlyn était une harpie secondée d'une incompétente, parfaitement inutile et oisive. Impossible lui aurait-il été de supporter ses brimades en ces houleuses circonstances et il se félicitait de ne point avoir tardé à quitter Noirpalais au profit de ce bivouac improvisé. Au moins lui restait-il le gage de ses féaux, dispersés aux quatre coins du territoire avec leurs escadrilles. Natàn serait inexorablement une pièce maîtresse du puzzle, et il escomptait bien à ce que ce dernier déploie toute sa quintessence pour retrouver son prince et ami.

« Il serait futile de déplacer le reste de votre armée, faites plutôt doubler les effectifs sur votre fief et veillait à ce que votre domaine soit surveillé nuit et jour. Nous ignorons tout des motivations et desseins des infâmes qui ont osé porter préjudice aux héritiers des Cinq Royaumes, aussi, tiens-je à préserver les seigneurs de ma Cour et l'ensemble de la plèbe. » Il leva les calots pour mirer son interlocuteur. « Dans votre cas, je puis me persuader que votre mère saura faire bonne gérance de la maison qui est sienne en votre absence. »

Aaron le savait, la Dame Drahiyr était une femme d'excellents conseils et d'une sagacité notoire. Dans la simple mesure où son fils lui sommerait de faire preuve d'une prudence aiguisée, il n'avait nulle incertitude qu'elle ferait bon usage de cette indication. Ceci étant, le monarque nourrissait de réelle crainte pour la sécurité de ses vassaux, et plus généralement, de son peuple. Homme apprécié de ses sujets en dépit de l'intransigeance qui lui était légitimement prêtée, il ne supportait point l'hypothèse que des complots puissent s'ourdir à l'encontre de son royaume. Chaque quidam, chaque soldat était un plausible héraut à la toute gloire des Blackrain, sans omettre que cette patrie de froidure arctique était la moins peuplée du continent. Cela n'excusant aucune négligence, et il tenait à ce que tous ait connaissance de son implication. Mais trêves de sollicitude, ils avaient des bâtards à châtier de leurs crimes.

« Prospectez parmi vos hommes, conviez une dizaine d'entre eux à prendre votre suite. Les moins affligés de la fatigue et de la famine, j'entends. Que le reste de votre troupe prenne du repos. » Il se redressa, altier tel le plus avéré des nobles. « Je me joint à vous dans les recherches. Avalez une pomme, prenez une lampée de bon hypocras, une étole en plus s'il le faut et retrouvez moi sur le coteau qui borde le campement. Je vous y attendrai. »

N'attendant guère de réponse, le lord effectua un succinct mouvement de la main pour enjoindre le jeune sieur à se retirer. Se tournant de moitié, il prit lui-même un instant pour se servir dans le broc de breuvage vineux pour en avaler une gorgée conséquente. L'alcool, en proportion modérée, était encore l'un des meilleurs moyens qu'avaient les fareldiens de se réchauffer. Fort heureusement, des générations d'hommes et femmes s'étant adaptés aux conditions climatiques les avaient rendus plus robustes que la plupart de leurs condisciples des contrées limitrophes. Puis, en épicurien averti, le roi ne perdait jamais une opportunité de savourer une eau-de-vie ou un cru digne de ce nom. Une fois ses papilles satisfaites, il réajusta l'épaisse pèlerine de fourrure qui couvait ses trapèzes, prompt à quitter le confort de sa tente. Ce qu'il fit séance tenante, veillant à distribuer ses délégations à ses subalternes puis à solliciter toute l'attention de ses plus habiles soldats. Mais avant de rallier le lieu de rendez-vous, il se plut à furtivement discourir sur la nécessité de l'efficacité de ceux qui l'accompagneraient. A l'affût des moindres répliques de leur souverain, les quidams se gonflèrent d'une infaillible résolution, parés à fureter sous le moindre monticule de neige s'il l'eut fallu. Outre un honneur personnel, tous devinaient les avantages dont jouiraient ceux qui auraient joué un rôle majeur dans cette chasse aux héritiers. Des privilèges enclins à séduire quiconque, accordé par Aaron lui-même. Lorsque celui-ci eut terminé ses palabres, il grimpa sur l'échine de son étalon à la robe d'ébène pour se positionner au sommet de la colline à laquelle il avait fait référence, ne patientant plus que pour le sir Drahiyr.
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MessageSujet: Re: DARK NEWS Ҩ Aaron R. Blackrain   DARK NEWS Ҩ Aaron R. Blackrain Icon_minitimeVen 4 Mai - 16:59

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Lorsque le jeune seigneur de Sombreroc termina ses explications, il attendit la réaction de son Roi. Ce dernier semblait réfléchir toutes ces nouvelles informations, même s'il devait en avoir reçu d'autres semblables au cours des dernières journées. Après tout, Farelden comptait de nombreuses familles vassales, et presque toutes s'étaient mises à disposition de leur suzerain pour que l'héritier d'Aaron soit retrouvé le plus rapidement possible. « Il serait futile de déplacer le reste de votre armée, faites plutôt doubler les effectifs sur votre fief et veillait à ce que votre domaine soit surveillé nuit et jour. Nous ignorons tout des motivations et desseins des infâmes qui ont osé porter préjudice aux héritiers des Cinq Royaumes, aussi, tiens-je à préserver les seigneurs de ma Cour et l'ensemble de la plèbe. » Nàtan en resta surprit, du moins au début. Car pour lui, une grande force retrouverait rapidement les héritiers, et plus précisément son ami d'enfance, le Prince Markus. Mais en y réfléchissant un peu, l'ordre du Roi de Farelden était parfaitement logique : personne ne savait ce qu'étaient devenus les héritiers, et encore moi ce qui se préparait. Dans quel dessein avaient-ils été enlevés ? Quoiqu'il en soit, les choses s'agiteraient bientôt, Nàtan le sentait. Les conseils d'Aaron étaient donc parfaitement sensés. Maintenir le nord en alerte totale, sans le vider de ses forces, une excellente idée. Acquiesçant d'un signe de la tête, Nàtan continua à écouter son seigneur : « Dans votre cas, je puis me persuader que votre mère saura faire bonne gérance de la maison qui est sienne en votre absence. » Encore une fois, Aaron avait parfaitement raison. Car déjà du temps de Lord Ricark, la mère de Nàtan aidait son époux au quotidien, et elle n'avait fait que continuer son importante tâche auprès de son fils. Si elle ne comprenait rien aux tactiques militaires, elle était parfaitement capable d'assurer la régence d'un château tel que Sombreroc, ainsi que des terres lui appartenant. De plus, Lady Drahiyr était respectée par le peuple, ce qui était un atout non-négligeable.

« Prospectez parmi vos hommes, conviez une dizaine d'entre eux à prendre votre suite. Les moins affligés de la fatigue et de la famine, j'entends. Que le reste de votre troupe prenne du repos. » Nàtan fronça les sourcils. Non pas de mécontentement, mais d'étonnement. Ainsi, le Roi prétendait partir à la recherche de son héritier avec peu d'hommes, afin de voyager rapidement et de manière discrète ? Ou préférait-il envoyer Nàtan à une quelconque "quête", sous petite escorte ? Ses sourcils froncés ne lui dévoilant aucune part du mystère, le jeune seigneur regarda le Roi Aaron se redresser dans toute sa splendeur. N'importe qui ne pouvait pas devenir Roi, et cet homme qui se tenait devant lui, Nàtan lui trouva un air ... altier, supérieur, que seul un Roi possédait. Son Roi. « Je me joint à vous dans les recherches. Avalez une pomme, prenez une lampée de bon hypocras, une étole en plus s'il le faut et retrouvez moi sur le coteau qui borde le campement. Je vous y attendrai. » D'un rapidement geste de la main, le Roi Aaron fit comprendre à Nàtan qu'il pouvait se retirer. « Votre Grâce. » Hochant la tête, le seigneur de Sombreroc recula jusqu'à l'entrée de la tente, qu'il franchit rapidement. Déjà son cerveau était en ébullition, tandis qu'il réfléchissait à ce qu'il devait faire. Un de ses hommes vint le chercher, le menant à-travers le campement du Roi. Pendant son entrevue avec Aaron, les hommes de Nàtan avaient dressés leurs tentes, ainsi que celle de leur seigneur, à peine plus grand et confortable.

Entrant sous le couvert de sa tente, Nàtan se dirigea immédiatement à la table de campagne, attrapant un morceau de vélin, une plume d'oie et un pot d'encre. Il se mit à rédiger les instructions du Roi, à savoir doubler les effectifs, les patrouilles et la surveillance de son territoire. Le jeune seigneur n'avait pas besoin de donner plus d'explications, car sa mère saurait parfaitement quoi faire. L'informant qu'il ne savait pas combien de temps il allait rester aux côtés de son Roi, il lui demanda de prendre la régence de Sombreroc le temps de son absence. D'ailleurs, le fait de partir avec Aaron emplissait Nàtan à la fois de joie et d'une certaine peur. Le Roi était pour lui une seconde figure paternelle, après les nombreuses périodes passées à Noirpalais. Mais d'un côté, il s'agissait de son seigneur, l'homme le plus puissant de Farelden, et de là, l'un des plus importants du continent. Nàtan ne pouvait pas faillir. Lorsqu'il eu terminé, il envoya un de ses hommes mener le message à la personne s'occupant d'envoyer les corbeaux du campement. Puis il transmit à un autre guerrier la liste orale de ceux qui devaient se préparer à partir au plus vite.

Lorsqu'il se retrouva enfin seul dans sa tente, Nàtan respira un grand coup. Les choses se mettaient en mouvement, il le sentait. Stressé, après tout il s'agissait là de sa première "aventure", il commença à préparer son paquetage. Des habits de rechange, surtout ça, qu'il emballa dans un peau soyeuse. Il vérifia que ses armes étaient bien nettoyées, avant de manger quelque chose. On lui apporta de l'hypocras chaud, qu'il but avec plaisir. La chaleur de la boisson lui descendant dans le gosier le fit presque gémir de plaisir, car sans s'en rendre compte, il faisait froid sur le campement, et aucun feu ne brûlait dans la tente. Celle-ci était éclairée par quelques bougies, mais surtout par la lumière filtrant par le tissu blanc-gris. Avalant non pas une, mais deux pommes, il serra sa cotte de mailles légère, ajusta ses vêtements et serra son épaisse fourrure grise. Ainsi paré, il sortit, presque au même moment où ses dix hommes se présentaient devant sa tente. Tous étaient parés à partir, montés sur leurs chevaux. Trois étaient des archers, les autres étaient équipés, pour ainsi dire, pour la guerre. Une lance et un bouclier, mais à leurs dos et ceintures se trouvaient des haches et des marteaux de guerre. Ils avaient fière allure, ses guerriers, pensa le jeune seigneur. Il les connaissait tous, s'étant de nombreuses fois entraîné avec eux, et il connaissait leur valeur. Ceux-ci ne lui feraient pas défaut. Il s'agissait sans aucun doute des meilleurs guerriers de Sombreroc.

On lui amena son cheval, un fier étalon à la robe d'un gris pâle, presque blanc, sur lequel il monta d'un geste d'habitué. Les provisions étaient distribuées parmi les hommes, et la plupart amenaient des couvertures de réserve, au cas où il faudrait improviser un campement. Le seigneur Drahiyr ne connaissait pas les projets du Roi, aussi partait-il à l'inconnue avec ses hommes. Regardant aux alentours, Nàtan poussa un sifflement aigu. Quelques secondes plus tard, Croc-Blanc surgit de l'orée de la forêt, silencieux, venant se poster aux côtés de son compagnon. « Allons-y. » Ils parcoururent rapidement le campement, certains se retournant pour regarder ces étranges guerriers à la hache et au marteau, ainsi que le jeune seigneur et son loup à la robe noire. Bientôt, ils furent au point de rendez-vous, où le Roi de Farelden les attendaient déjà. Approcha sa monture du cheval à la sublime robe noire, Nàtan s'adressa directement à son suzerain : « Votre Grâce. » Il était prêt, paré à partir.
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Aaron R. Blackrain

Aaron R. Blackrain
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MessageSujet: Re: DARK NEWS Ҩ Aaron R. Blackrain   DARK NEWS Ҩ Aaron R. Blackrain Icon_minitimeDim 6 Mai - 18:33

Installé sur l'échine de son pur-sang d'un noir occulte, dont il caressait évasivement l'encolure, Aaron songeait à nombre de détails. Avant de quitter le confort de sa tente, il avait pris garde à disposer certaines de ses sommations et autres exigences sur une bribe de vélin, listage destiné à son général des armées présent dans le campement. Reléguant toute son autorité à ce dernier, il tenait à être prévenu du moindre événement dans cette partie de la contrée et ce dans les plus brefs délais. Le Sire Heyward ne tarderait certainement pas à reprendre la route également, ratissant les terres jusqu'aux prémisses de l'océan du point cardinal Ouest. Nul doute que tous les souverains finiraient par converger vers le même épicentre pour mieux se retrouver. En dépit que cela soit une occasion de recueillir les opinions et les actions de chacun, l'hypothèse que tous se rejoignent signifierait que leurs héritiers ne se trouvaient plus dans le royaume de Farelden. Si tel était le cas, il n'osait imaginer les recherches alambiquées qu'ils seraient contraints d'entamer. De nombreux repaires parsemés le continent des Cinq Royaumes, d'innombrables qu'ils seraient pas incapables de tous connaître et visiter. Qui plus est, le temps était compté, chaque seconde déléguait son poids d'angoisses et d'incertitude, de conjecture sur le sort des jeunes gens pour lesquels plusieurs communautés se démenaient. Bien qu'il déplorait le cruel manque de confédération, le fareldien en suprématie comptait avant tout sur ses propres acabits et sur la féodalité de ses sujets. Les seigneurs tel que le jeune Natàn faisait partie intégrante de ceux qui contribuaient à lui redonner espoir, à ne pas à ce que sa résolution ne s'entache de pessimisme. Son fils et légataire ne trépasserait pas de cette façon, pas de mains avilies qui souilleraient sa propre mère patrie de son hémoglobine. Il n'osait imaginer ce que deviendrait son existence sans lui, sans ce fruit issu de sa bien-aimée Eleanor, à laquelle il avait fait le serment de veiller sur leur enfant. Seule la mort serait susceptible de briser cette promesse, l'unique notion fuligineuse que le monarque redoutait, apte à le séparer de celui auquel il léguerait tous ses biens. Lui qui ne s'était jamais réellement relevé de la perte de sa dulcinée, agoniserait inéluctablement de celle de son aîné. Quand bien même lui resterait-il la piété de Syanna, la présence de ses autres bambins, il était certain de ne jamais pouvoir s'en remettre. Markus... Mais où pouvait-il bien être ?

Les prunelles égarées dans le néant, le souverain sembla reprendre conscience lorsqu'il entendit l'arrivée de cavaliers. Reprenant une contenance royale suite à cette succincte torpeur, il patienta que le lord de Sombreroc daigne le rejoindre, ce qu'il fit non sans le saluer de l'un des indénombrables titres pompeux dont on affublait tout dirigeant digne de ce nom. Il observa brièvement les hommes desquels il s'était entouré, constatant que ceux-ci semblaient jouir d'une pleine santé et d'une détermination palpable. Rien d'étonnant à ce que la plèbe et les membres de l'armée qu'ils soient de Noirpalais ou des autres fiefs se sentent tous concernés par les circonstances actuelles. Markus s'était toujours montré affable et courtois envers son peuple, aussi ne doutait-il pas que tous appréhendaient l'aboutissement de cette quête d'ampleur nationale. Mais avant d'en entreprendre une nouvelle épopée, Aaron patienta que l'une de ses propres recrues ne s'avance jusqu'à eux, aigle paisiblement posé sur son avant-bras. Le fauconnier effectua une courbette de rigueur avant de tendre le rapace vers le suzerain qui récupéra l'animal. Altier face à la créature qui n'était autre que la figure héraldique de ses armoiries, son index vint cajoler ses plumes gutturales alors que son baryton livra quelques précisions qu'il jugea nécessaires.

« J'ignore où se trouve actuellement le Sire Jonah, mais je reste persuadé qu'il longe nos lisières en direction du sud. Je lui adresse cette épître pour que nous nous retrouvions à l'orée des montagnes d'Astoria, notre ultime destination. » Sitôt ces répliques prononcées, il s'appliqua à vérifier la présence de la missive ligotée à la patte de l'oiseau. Après un dernier susurre à son page ailé, il le libéra d'un ample mouvement du bras. L'aigle s'envola, non sans un glapissement qui tonitrua dans les cieux. « Sa Majesté Aidan m'a laissé entendre qu'il prendrait la direction de l'Ouest pour vérifier nos reliefs côtiers. Pour ce qui est du roi Maekar, les dieux seuls savent où il peut être. Quant à nous, nous nous dirigerons directement vers le sud en traversant l'ensemble du territoire. Avec un peu de chance, nous atteindrons la bourgade de Weisshaupt avant que la sorgue ne tombe, où nous aurons loisir de faire une halte. »

Il lui sembla ne rien avoir omis dans sa déclamation, Weisshaupt était un hameau du fief d'un grand seigneur du royaume, car si Aaron se méprenait sur la substantialité de son sommeil, il n'en négligeait pas pour autant le bien-être des hommes qui les accompagnaient dans leur pérégrination. Néanmoins, le dit village dans lequel ils trouveraient l'hospitalité se situait à une longue distance, raison pour laquelle ils auraient tout intérêt à prendre la route dès à présent. D'un couplet de heurts sur les flancs de son destrier, il indiqua à celui-ci d'ouvrir la marche avec Natàn toujours à ses côtés. Les deux hommes de stature en tête de cortège, leurs soldats suivant respectivement le pas, ils s'enfoncèrent dans la contrée d'ores et déjà tapissée d'un par terre nival. Le roi ne perdit point de temps à se lancer au trot, dans un mutisme lourd de sens et un regard toujours posé sur l'horizon, comme dans la sempiternelle expectative d'apercevoir un quelconque indice. Deux heures, si ce n'était plus, s'étaient alors écoulées depuis leur départ du bivouac improvisé. La cohorte avait déjà l'opportunité de visiter l'un des bourgs du royaume, dans lequel ils avaient recueilli les rapports infructueux des lords qui en avaient la gérance. Ces énièmes échecs n'avaient pas manqué de désappointer le père Blackrain une fois encore, désillusions qu'il avait endurées avec toute la noblesse de son patronyme. Désormais, ils entamaient la traversée d'une steppe polaire d'un pas plus lent qu'auparavant mais toujours soutenu. Lancé quelque peu en avant, presque à l'écart de la modique légion pour mieux se murer dans sa frustration, le souverain eut un frêle ralentissement pour laisser Natàn revenir à sa hauteur. Puis il le lorgna d'un air inquisiteur, presque inquiétant avant que la nature bénigne de ses pensées ne soit avouée.

« Je n'ai pas souvenir de vous avoir aperçu au banquet en l'honneur d'Opitia, quand bien même vous ai-je adressé l'invitation... » Cela expliquait entre autre que le jeune sieur soit directement venu de Sombreroc et non pas de Denerim. Si l'ensemble des courtisans s'étaient vus conviés aux festivités, tous n'avaient pas répondu présents et le roi ne s'en offusquait pas. Ce n'était guère l'absence de Natàn qui l'intéressait, mais bien autre chose. « Quand avez-vous vu le Prince Markus pour la dernière fois ? »

Il les savait tous deux proches, tels deux frères de coeur, une connivence qui faisait défaut à la fratrie princière. Dû à leur proximité, peut-être Markus s'était-il ouvertement confié à son ami, qui disposait d'un hypothétique indice dont il n'avait pas même conscience. Malgré sa tentative, il doutait que le jeune homme lui fasse part des secrets qu'ils pouvaient entretenir ensemble.
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MessageSujet: Re: DARK NEWS Ҩ Aaron R. Blackrain   DARK NEWS Ҩ Aaron R. Blackrain Icon_minitimeLun 7 Mai - 8:35

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Lorsque son vassal arriva à ses côtés, le Roi Aaron observa quelques instants les hommes accompagnant le jeune Nàtan : Aaron sembla satisfait de ce qu'il vit, ce qui plu au suzerain de Sombreroc. Après tout, les meilleurs guerriers qu'il possédait se trouvaient là, à ses côtés. Puis un fauconnier s'avança vers son Roi, un magnifique aigle perché sur son avant-bras. Ce dernier fut récupéré par le suzerain suprême de Farelden, qui aux yeux de Nàtan, avait fort belle allure, l'animal des armoiries royales au bras. « J'ignore où se trouve actuellement le Sire Jonah, mais je reste persuadé qu'il longe nos lisières en direction du sud. Je lui adresse cette épître pour que nous nous retrouvions à l'orée des montagnes d'Astoria, notre ultime destination. » Les montagnes d'Astoria ? Au début, Nàtan avait pensé qu'ils allaient rallier la frontière sud de Farelden, afin que personne de "suspect" ne sorte du pays. Mais si le Roi Aaron voulait rallier les montagnes d'Astoria ... peut-être pensait-il que les ravisseurs, au lieu de passer par les frontières, qui seraient fortement surveillées, tenterait de s'échapper par la mer ? Si c'était le cas, la manœuvre du monarque pouvait se révéler utile, astucieuse. D'un habile geste du bas, Aaron laissa l'aigle s'envoler.

« Sa Majesté Aidan m'a laissé entendre qu'il prendrait la direction de l'Ouest pour vérifier nos reliefs côtiers. Pour ce qui est du roi Maekar, les dieux seuls savent où il peut être. Quant à nous, nous nous dirigerons directement vers le sud en traversant l'ensemble du territoire. Avec un peu de chance, nous atteindrons la bourgade de Weisshaupt avant que la sorgue ne tombe, où nous aurons loisir de faire une halte. » Nàtan fut satisfait par les explications de son suzerain. Car après une journée à dos de cheval, la plupart des hommes seraient ravis de se reposer un peu. Et il était sûr qu'on leur réserverait très bon accueil à Weisshaupt, le seigneur de cette cité étant puissant et respecté à Farelden. De plus, Nàtan et ses hommes n'étaient arrivés qu'au campement du Roi depuis moins d'une heure, après plusieurs jours de voyage, si bien qu'ils ne refuseraient pas une petite halte, ne serait-ce que de quelques heures. Lorsque le Roi Aaron ouvrit finalement la marche, Nàtan vint positionner son destrier aux côtés de son suzerain, puisqu'après tout, il était le seul autre seigneur présent dans le groupe assez restreint. Si bien que leurs hommes respectifs se placèrent à l'arrière, suivant leurs suzerains avec entrain. Lorsqu'il lança sa monture au trot, Aaron semblait perdu dans ses pensées, observant l'horizon, comme s'il espérait y trouver un signe quelconque de son fils. Le coeur serré, car ne pouvant rien faire que de suivre son seigneur, Nàtan suivit son Roi, espérant, lui aussi, trouver rapidement Markus.

Deux heures se passèrent rapidement, pendant lesquelles le groupe de cavaliers avait traversé une petite ville, où les nouvelles concernant le Prince étaient toujours infructueuses. Pendant le reste du voyage, le Roi de Farelden s'était montré silencieux, n'échangeant que peu de paroles avec le jeune seigneur l'accompagnant. Ce ne fut que lorsque le groupe traversait une grande étendue recouverte de neige et de glace qu'Aaron ralentit quelque peu. Vu qu'il se trouvait légèrement à l'écart du reste des hommes, Nàtan y vit un quelconque signe, et rattrapa son suzerain. Vu la tête qu'affichait celui-ci, Nàtan se doutait bien que quelque chose n'allait pas. On aurait dit le regard que lui jetait le Roi Aaron dans les années de jeunesse de Nàtan, lorsque lui et Markus avaient commis quelque bévue.

« Je n'ai pas souvenir de vous avoir aperçu au banquet en l'honneur d'Opitia, quand bien même vous ai-je adressé l'invitation ... » En effet, le Roi Aaron avait organisé à Denerim un hommage à la déesse du foyer, protectrice de famille, grandement vénérée dans tout Farelden. Malheureusement, Nàtan n'avait put répondre positivement à l'invitation de son suzerain, quand bien même il aurait voulu y aller. « Quand avez-vous vu le Prince Markus pour la dernière fois ? » Était-ce donc ça que voulais savoir le Roi ? Espérait-il que le jeune suzerain de Sombreroc aie un quelconque indice à lui fournir, une mince piste permettant de retrouver la trace du Prince Markus ? Sûrement. Le problème venait du lien qui unissait Nàtan à Markus, et du fait que ni l'un ni l'autre ne trahirait son "frère". Et Markus avait confié à Nàtan des choses qu'il ne fallait pas raconter à n'importe qui. Surtout que le seigneur de Sombreroc ne savait pas ce que Markus avait déjà raconté à son père sur son voyage à Sheheron.

« Un groupe de hors-la-loi a attaqué village, j'ai dû y aler en personne, le jour où je m’apprêtais à partir pour Noirpalais. » Et il s'agissait de la pure vérité, et non pas d'un mensonge expliquant son absence. Une trentaine de hors-la-loi avaient assailli un petit village de bûcherons sans défense, emprisonnant tout le monde dans une grange. Nàtan aurait put y envoyer un de ses hommes avec une force suffisante, mais peut-être seraient-ils arrivés trop tard. Vu que le jeune Drahiyr était prêt à partir avec cinquante hommes pour Noirpalais, afin de rallier la fête en l'honneur de la Déesse, il avait décidé de directement se rendre à l'encontre des hors-la-loi, dont les têtes gisaient à présent sur des piques, plantées dans la forêt, afin de décourager toute nouvelle tentative. Et le temps que Nàtan et ses hommes reviennent à Sombreroc, l'enlèvement des héritiers avait été annoncé, Nàtan voyageant au plus vite pour Noirpalais. « Markus ... le Prince Markus est venu à Sombreroc, quelques jours avant son départ pour Sheheron. » En effet, l'héritier d'Aaron avait rendu visite à Nàtan, par simple courtoisie, afin qu'ils puissent discuter quelque peu avant un voyage qui durerait quelques temps. Mais là, rien de spécial ni d'inquiétant n'avait filtré. « Pendant son voyage sur l'île, le Prince a ... » Nàtan était réticent à dévoiler le contenu de sa correspondance avec Markus. Mais après tout, il parlait à son Roi, au père du Prince, et c'était pour le bien de celui-ci. Peut-être que cela permettrait de retrouver l'héritier plus rapidement ? Respirant un bon coup, Nàtan continua son récit : « Il a eut un différent avec ce Warand Stakka, et ses hommes. Il a reçu quelques coups. » En réalité, le Prince Markus s'était fait rouer des coups par les guerriers du Stakka. L'héritier du Roi s'était également fait accuser d'avoir résisté, ce que Nàtan savait parfaitement faux.
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MessageSujet: Re: DARK NEWS Ҩ Aaron R. Blackrain   DARK NEWS Ҩ Aaron R. Blackrain Icon_minitimeMer 9 Mai - 13:58

INDICE


La neige disparaissait peu à peu. Plus les troupes du Roi de Farelden s’avançaient, et plus le Sud s’approchait. Ils étaient des hommes du Nord et bientôt, ils seront à la frontière avec Ilmaën, terres des Wykeham. Chaque soldat avait été mobilisé pour rechercher les héritiers perdus, mais parfois, certains n’y mettaient pas du leur. Heureusement que leurs supérieurs étaient là pour les réprimander et les forcer à chercher, à fouiller même. D’autres étaient prêts à plonger dans le fleuve avec pour seul vêtement une chemise si cela pouvait permettre de ramener des indices. Et d’autres encore, les plus nombreux, ne faisaient qu’exécuter les ordres, car c’était leur métier que d’écouter et d’agir. Le vent, voulant aider les plus motivés et les plus proches de la famille royale, apporta la chevalière abandonnée par le prince du nord au plus près de son père et de celui qui était comme un frère. Il ne tenait plus qu’à eux de remarquer le bijou scintillant dans l’herbe encore humide.


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MessageSujet: Re: DARK NEWS Ҩ Aaron R. Blackrain   DARK NEWS Ҩ Aaron R. Blackrain Icon_minitimeDim 13 Mai - 16:26

Un groupe de malandrins avait-il dit ? Une excellente allégation s'il en était, du moins, s'il avait seulement tenu rancune de l'absence du jeune sieur au banquet. Les Drahiyr faisaient partie intégrante de la Cour, leur figure héraldique était connue et reconnue de tout le gratin seigneurial et la non présence de l'un d'eux avait inexorablement été remarqué lorsque les festivités avaient commencé. Quand bien même leur patronyme aurait été apprécié à la table d'honneur, il était certainement le mieux placé pour connaître les responsabilités inhérentes au statut de fieffé. Natàn n'était certes point affublé d'une ampleur de besogne similaire à la sienne - après tout, il était le souverain de Farelden et ses devoirs en étaient proportionnels – nul doute qu'il était pleinement sollicité par ses serfs. Il venait de donner un parfait exemple de ce à quoi devait s'en tenir un suzerain, à la pieuse protection de ceux qui vivaient et exploitaient les terres de son domaine. En réalité, cela le rassurait de savoir qu'il avait préféré retarder sa venue à Noirpalais pour le bien de la plèbe plutôt que de les avoir délaisser à leur triste sort. Son père, avant lui, avait été un modèle parmi les siens, et vraisemblablement son légataire ferait tout autant honneur à la notoriété de sa famille. Aaron disposait de féaux loyaux et emplis d'une infrangible résolution à remplir leurs fonctions, que pouvait-il espérer de plus de la part de ceux qui le servaient ? Si, comme partout, certains de ses vassaux n'étaient qu'animés par les différentes tractations – tel était le cas des Clarence et de leurs quelques alliés – il était généralement satisfait des prestations des partisans à sa cause. Il espérait – et escomptait à – que ces mêmes gens feraient preuve d'autant de ferveur une fois que son légataire reprendrait le flambeau et se coifferait de la couronne qui était encore sienne. Mais avant cela, encore fallait-il le retrouver en vie.

Comme cela lui avait déjà été dit, le prince s'était effectivement rendu à Sombreroc avant son départ, pour saluer son vieil ami avait-il dit. Une décision à laquelle le roi ne s'était point opposée, entretenir les liens amicaux – et par extensions politiques – était une chose importante. Ainsi, il crut que rien n'était digne d'être signalé, ayant déjà reçu le rapport de Markus à son retour de pérégrination. Cependant, il se fourvoya lourdement et un mauvais présentiment l'étreignit lorsque le jeune sieur entama une nouvelle réplique qu'il eut grand mal à poursuivre. Sa mise en suspens le laissa coi, il ne fit que l'accabler d'une lorgnade qui se voulut inquisitrice et non réceptive au secret. Il n'y avait guère de respect d'intimité en de telles circonstances, tout ce qu'ils pouvaient apprendre pour sauver le prince devaient être dit, séance tenante. Et lorsque le seigneur se décida enfin à assumer les prémisses de sa tirade, le monarque tomba des nues.

« Plaît-il ?! »

S'insurgea t-il en pivotant presque entièrement en direction de Natàn. Avait-il convenablement entendu ? Impossible ! Inconcevable ! Aaron en était déconcerté et cela ne présageait absolument rien de bon. Quelqu'un en payerait les frais et cela risquait fortement d'être le principal intéressé dès lors qu'il aurait été retrouvé. Il n'y avait guère qu'une meurtrissure qui avait été authentifiée par les praticiens du palais, par conséquent, ils parlaient inextricablement de la même. Néanmoins, un détail de taille le froissait, car contrairement à ce qu'avançait alors le sire Drahiyr, la dite blessure n'avait pas été faite dans les mêmes circonstances. Selon ce que le prince lui-même lui avait assuré, la plaie avait malencontreusement été faite durant un entrainement quelque peu musclé. A présent, le lord comprenait à quel point il avait été sot de lui prêter foi sans enquêter sur le sujet. Il ne parvenait à croire que son propre légataire lui ait ainsi menti, et pour quoi donc ? Pour protéger une peuplade d'ostrogoths n'ayant vraisemblablement aucune notion de civilité. Tout était à remettre en question, car dans un tel cas de figure, il était tout bonnement plausible que d'autres vérités aient été volontairement fardées. Le Blackrain en grinça presque des dents, les mâchoires serrées en une expression de contrariété intégrale. Son phonème incisif trancha sèchement dans la conversation.

« Quel irresponsable ! Et il m'a caché cela... Disparu ou non, je ne pourrai sciemment le tolérer ! » Il se tourna en direction de Natàn. « Vous êtes aussi coupable que lui, Messire ! L'amitié n'excuse en rien l'ineptie, c'est exactement le genre de détail que je vous somme de me dire en dépit de toute promesse de silence que vous lui avait faite ! Vous n'êtes plus des enfants, que diable ! Vous êtes des hommes à présent, agissez en tant que tel ! C'est de relations diplomatiques et confédérales à venir dont nous parlons là ! »

L'instant était, aux yeux du souverain, particulièrement grave. Il s'était plu à estimer la valeur du sieur à peine quelques secondes auparavant, et déplorait désormais sa juvénilité. Il comprenait parfaitement le lien fraternel qui unissait son fils et le jeune homme, pour autant, cela n'était pas une raison valable à laisser le roi dans l'impéritie la plus totale. Il était de la plus haute importance qu'il soit au fait de tout événement et de tout litige ayant eu lieu sur l'archipel. Après tout, Markus s'en était allé en tant que représentant de la couronne, le bafouer revenait à faire preuve d'irrévérence envers la royauté elle-même. Une offense fort inopportune qui le frustra au plus haut point. Il fut tant aveuglé par sa furia qu'il ne perçut pas même les scintillements qui l'appelaient désespérément sur le tapis nivale de la contrée, sans avoir conscience de border un indice de taille. Aucun des soldats à leur suite ne remarqua ce détail environnemental non plus, n'y avait-il point que l'intervention de Natàn lui-même pour forcer la fortune du destin.
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