I USE TO PLAY WITH YOU feat Etain Arya Rambton

Le jeune seigneur de Sombreroc s'était levé de bonne heure, debout avant-même que le soleil ne pointe son nez à l'horizon. Debout, sur la plus haute tour de son château, il observait la grande forêt qui s'étendait à ses pieds. Un vent du nord agita le blason Drahiyr, le loup sur fond noir et blanc flottant fièrement dans une obscurité mourante. Protégé du froid par un épais manteau de fourrure grise, Nàtan respira l'air presque coupant, avant de se retourner et de rejoindre ses appartements. Dans son office, un feu flambait joyeusement dans la cheminée, répandant une douce chaleur dans la pièce. Ôtant son manteau, le jeune homme se retrouva en chemise de lin blanche. Prenant place à la table, il regarda en soupirant le tas de lettres qui attendaient des réponses. La plupart n'étaient que des courriers futiles, mais comme son père le lui avait apprit, un bon seigneur se devait de répondre à son peuple, afin que ce dernier se sente proche de son suzerain. Les demandes étaient diverses et variées. Dépliant le premier papier, Nàtan apprit qu'un village plus au nord avait essuyé une violente tempête de neige, et que plusieurs bâtiments s'étaient écroulés. Attrapant une plume d'oie et le bocal d'encre noir, Nàtan réfléchit quelques instants aux mots qu'il allait apposer sur un parchemin vierge. Deux charrettes partiraient le jour-même pour le village, chargées de pierres, de mortier et de rondins de bois. Les deux hommes dépêchés de Sombreroc aideraient les villageois à remettre les bâtiments en état. Ajoutant une dernière ligne à ses ordres, Nàtan assigna également cinq soldats montés à l'opération, voyager dans le nord n'étant jamais parfaitement sûr. Pendant plus d'une heure, le jeune Drahiyr s'efforça de répondre au mieux aux demandes des habitants de ses terres. Il ne pouvait pas accepter toutes les requêtes, mais il tentait de se montrer juste avec tout le monde.

Se redressant en arrière, le jeune seigneur attrapa une carafe de bière fraîche, amenée quelques instants plus tôt par un domestique. Remplissant une chope en bois finement taillé, Nàtan but une longue gorgée, appréciant l'âpreté de la boisson, son goût si particulier. Alors qu'il s’apprêtait à replonger dans les lettres, trois coups brefs furent frappés à la porte de son office. Avant même qu'il ne donne l'autorisation d'entrer, le battant en bois s'ouvrit, laissant apparaître sa mère, Lady Drahiyr. « Mère. Il est encore tôt. » Refermant la porte derrière elle, la veuve de Lord Ricark regarda son fils en souriant : « Le soleil est déjà levé depuis deux heures. » Déjà, songea Nàtan. Enfermé ainsi dans son office, il n'avait pas vu le temps passer.

S'approchant de la table en bois massif, la mère de Nàtan observa rapidement les différentes lettres auxquelles son aîné devait encore répondre. Une bonne dizaine, tout au plus. « Laisse, je m'occupe de ce qu'il reste. » Alors qu'il s'apprêtait à refuser, après tout il lui restait moins de la moitié du courrier à traiter, sa mère posa une main délicate sur son épaule. « Il y a quelqu'un que tu apprécierais de revoir. Elle se recueille sur la tombe de ton père. » Haussant un sourcil, Nàtan interrogea sa mère du regard. Quelqu'un l'attendait ? Il n'avait été avertit d'aucune visite, et surtout pas de quelqu'un l'attendant là où se trouvait enterré son père. Se levant, Nàtan remercia sa mère : il lui faisait entièrement confiance quant à la gestion de Sombreroc, après tout, elle avait conseillé son défunt père depuis de nombreuses années, et le faisait à présent avec son fils.

Agrafant le manteau de fourrure sur ses épaules, Nàtan quitta son office, traversant rapidement les différents couloirs du château. A sa ceinture pendant son épée, qu'il avait reçue des mains de l'héritier de Farelden, Markus Blackrain. Au moment même où il quitta la citadelle, le coeur de Sombreroc, pour s'aventurer vers le cimetière de la famille suzeraine, un garde se mit immédiatement sur ses pas. S'arrêtant, Nàtan rétorqua amicalement à son "toutou" : « Restez à votre poste, j'ai besoin d'être seul. » Lâchant un petit clin d'oeil au garde, qui en rougit de ne savoir comment réagir, Nàtan le laissa là, continuant à marcher. Les Drahiyr n'étaient pas enterrés auprès des autres décédés de Sombreroc : un espace leur était consacré à l'arrière de la citadelle, entouré de hauts murs en pierres taillées. Là, une plaque en marbre désignait l'endroit où gisaient les défunts, enfermés dans des "boites" en pierre brute, profondément enterrés. Aux côtés de la dépouille de Lord Rickard Drahiyr se trouvait une jeune femme, bien qu'il sembla à Nàtan être plus jeune qu'elle. Debout, elle fixait l'endroit en dessous duquel l'ancien suzerain de Sombreroc gisait, si bien qu'elle ne vit pas Nàtan arriver. Sans reconnaître qui se trouvait là, Nàtan se sentit immédiatement proche d'elle, du fait qu'elle était là, à se recueillir sur la tombe de son père. « C'était un homme bon. Il me manque terriblement. »

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« Il me manque à moi aussi et depuis longtemps. Je regrette de ne pas être venue plus tôt. » A cette annonce, Nàtan fronça légèrement un sourcil. Non pas à cause de la méfiance ou de la colère, tout simplement à cause de la curiosité. Ainsi, cette femme, qui visiblement n'était pas une noble, avait connu son père ? D'après ses dires, elle devait bien le connaitre, sans quoi Lord Rickard ne lui manquerait pas. Alors qu'elle observait le suzerain de Sombreroc, les yeux de la jeune femme brillaient, comme si elle s'apprêtait à pleurer. Sur son visage, Nàtan sembla voir de la tristesse, de la nostalgie.

« Comment allez-vous Lord Drahiyr ? » Mais avant que le jeune seigneur ne puisse lui répondre, l'étrange inconnue continua : « Vous devez vous demander qui je suis ? C'est normal, vous étiez jeune alors... » Pour Nàtan, il était clair que cette femme n'était pas totalement étrangère à Sombreroc, ni à ses habitants. Sans quoi. comment pouvait-elle prétendre connaître l'ancien suzerain ? Comment pouvait-elle savoir qu'il était lui-même le seigneur actuel du château ? Car à part un épais manteau en fourrure grise, une pantalon sombre et une paire de bottes, ainsi que son épée qui dépassait sous son manteau, il ne portait rien qui puisse trahir son rang, celui d'une noble.

« Je suis Etain. » Même en fouillant rapidement dans sa mémoire, le jeune seigneur ne se souvenait pas d'avoir connu un jour une Etain. Alors qu'il s'apprêtait à lui en demander plus sur elle, la jeune femme poursuivit ses explications : « Vous ne vous souviendrez pas de moi de cette façon. Avez-vous conservé mes lettres petit prince ? Moi je les ai toutes, même celles où les réponses n'étaient pas de votre main. » Et là, ce fut comme si Etain venait d'insérer une clef dans la mémoire de Nàtan. Comme si avec une simple phrase, elle venait d'informer Nàtan sur son identité aussi clairement que si elle lui avait balancé son nom. Arya Rambton. Elle avait été accueillie par le seigneur Rickard, il y a de cela maintes années, en compagnie de sa mère. Lors de son départ de Sombreroc, Arya avait entretenu avec le jeune héritier une correspondance assez régulière, du moins dans que la demoiselle ne bougeait pas trop de place, sans quoi les corbeaux ne la trouvaient pas. Finalement, les courriers s'étaient taris, avant de s'arrêter totalement alors que Nàtan n'avait que onze ans. Cela faisait plus de huit ans qu'il n'avait plus revu Arya, et qu'elle avait changé ! Elle était devenue plus ... mature, plus ... femme. Plus sauvage aussi. Du moins visuellement, et ce n'était qu'une sensation qu'avait désormais Nàtan. Mais il sentait qu'au fond, Arya était toujours la fille avec laquelle il avait joué de nombreuses fois dans le château, déambulant dans Sombreroc en courant et en criant.

Tandis qu'il cherchait les mots, qu'il tenait de se remettre de ce "choc", Arya termina de se recueillir sur la tombe du seigneur Rickard, adressant une prière à Arkaël, le Dieu de la Guerre et de la Chasse. Respectant l'acte d'Arya, Nàtan resta un peu en retrait. D'autres auraient pu se joindre à la prière de la demoiselle, mais pas Nàtan. Il préférait être seul pour "parler" avec son défunt paternel, si bien qu'il venait souvent le soir, lorsque la ville était endormie. Il était capable de rester de longues minutes, voire des heures, là même où était enterré Rickard Drahiyr. Une fois sa prière terminée, Arya attrapa une poignée de terre, qu'elle frotta dans ses mains, la dispersant ensuite devant elle. Puis elle reporta son attention sur le jeune seigneur : « Vous souvenez-vous ? Aux premiers jours, vous me nommiez Aya, je m'appelais en réalité Arya, vous aimiez jouer avec mes cheveux et j'aimais jouer avec vous. Nous courrions l'un derrière l'autre dans les cuisines ce qui nous valait de vils remontrances de la part de la cuisinière et du panetier. » Se remémorant ces souvenirs lointains, Nàtan ne pu s'empêcher de rire. Il avait été, à l'époque, la terreur de Sombreroc, accompagné de sa fidèle protectrice, Arya Rambton.

« Votre père avait été bon de nous accueillir ma mère et moi dans votre château, je l'ai toujours tenue en haute estime et si vous me le permettait, je l'ai toujours considéré comme le père que je n'ai pas eu. » Le visage d'Arya était à présent moins triste, plus joyeux. Comme si une fois sa prière terminée, ce chagrin s'était envolé, laissant place aux souvenirs plus heureux de son enfance. Nàtan observa alors son amie d'enfance, mitigé quant à l'attitude à adopter. Finalement, il s'avança vers la demoiselle, et l'enlaça, tout simplement. Un geste familier auquel il n'était pas totalement familier, puisque désormais seigneur, il ne s'autorisait plus ce genre de tendresses en public. Mais là, il s'agissait tout simplement d'une de ses amies d'enfance, avec qui il avait joué des journées entières, et ce pendant très longtemps.

« Arya, tu m'as manquée. » A présent qu'il se rendait compte de sa présence, Nàtan se sentait étonnamment joyeux. Et autant dire qu'il s'en fichait de vouvoyer la jeune femme. S'il ne l'avait pas fait dans son enfance, il n'allait pas commencer à présent ! Du moins tant qu'ils seraient en privé. Et vu que l'endroit était entouré de hauts murs en pierre, et qu'une lourde porte à doubles battants en bois en empêchait actuellement l'entrée, ils se trouvaient tous les deux seuls. Relachant son étreinte, Nàtan recula d'un pas, adressant un joyeux sourire à Arya : « Et toutes tes cartes sont précieusement gardées. » Dans ses appartements, Nàtan possédait en effet toute une rangée de tiroirs où il gardait son courrier personnel, celui qui n'avait rien à voir avec son titre de suzerain. La correspondance qu'il avait entretenu avec Arya se trouvait là, chaque lettre, chaque parchemin.

« Viens, tu dois avoir faim et soif. Et froid. » En effet, le nord n'était pas une contrée facile à vivre, même pour les habituées comme Arya. Et puis de toute façon, qui refuserait un bon feu, avec une table bien garnie à laquelle s'asseoir ? Tirant la demoiselle par le bras, il marcha vers la sortie du cimetière. Poussant les battants en bois, il relâcha Etain, conscient qu'en étant seigneur de Sombreroc, il ne pouvait pas se permettre certaines familiarités en public. Un garde attendait à l'entrée. S'arrêtant devant lui, Nàtan lui ordonna avant de poursuivre sa route : « Fais préparer une salle de la Tour du Loup, avec de quoi déjeuner convenablement. » Acquiesçant, le garde s'en alla en trottant presque. Le temps qu'ils arrivent, les deux jeunes amis trouveraient sans doute une table prêt, avec un bon feu flambant dans l'âtre. La Tour du Loup était la tour la plus luxueuse du bastion de Sombreroc, celle où logeaient les invités de marque. Un étage était d'ailleurs réservé aux appartements du seigneur en fonction. Attendant Etain, Nàtan commença à marcher tranquillement, conversant avec son amie retrouvée : « Où étais-tu tout ce temps ? » Il en déduisait que la mère d'Arya avait perdu la vie, sans quoi elle serait sans doute ici, avec elle.

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« Et bien, nous sommes partis avec mère vers les terres du Sud, nous sommes remontés dans l'Ouest et nous allions retournés sur les terres qui nous ont vu naître lorsqu'elle est tombée malade. Elle n'a pas survécut. » Ainsi donc, les pensées de Nàtan concernant la mère d'Arya se virent confirmées. Ce n'était pas le moment pour Nàtan de présenter ses condoléances. Car même si cela viendrait plus tard, l'heure était aux retrouvailles et aux réjouissances. S'engageant dans le "noyau dur" du château, les deux jeunes gens se retrouvèrent dans le dédale de couloirs et d'escaliers. De temps en temps, un domestique passait par eux, saluant son suzerain d'une courbette de la tête. De toute façon, Nàtan n'avait jamais été très strict avec ce genre de choses, surtout dû au fait qu'il était assez proche de la population de Sombreroc. Avant le décès de son père, il n'hésitait jamais à aller se promener dans les rues de la ville, discuter avec les gens, passer au marché, ce genre de choses.

Arya ne resta pas silencieuse pendant le trajet, et Nàtan apprit que le père de la demoiselle, Lord Rambton, avait refusé d'accueillir sa fille, même après qu'elle ait perdu sa mère. C'était cruel, mais les motivations de Lady Rambton étaient compréhensibles. Nàtan avait beau n'être qu'un jeune seigneur, il comprenait l'embarras pour la dame qu'était d'accueillir une fille illégitime. Ainsi donc, Arya s'en était retournée vers le nord, là-même où demeuraient ses meilleurs souvenirs. « Je me suis installée dans un village où nous avions vécut avec maman. Sans le sous, j'ai d'abord été obligée de voler... Je ne suis pas fière de ce que j'ai fait, mais j'ai vite arrêté. J'avais trouvé une petite maison à l'orée de la forêt, je m'y suis sentie chez moi et j'ai alors confectionné un arc avec lequel j'ai commencé à chasser. J'étais douée. J'ai alors vendu mes prises, j'ai aussi guidée des gens à travers la forêt. » Nàtan avait remarqué l'hésitation de son amie d'enfance concernant les vols. Pensait-elle qu'il allait la châtier pour ça ? Sûrement pas ! Déjà, ne connaissant pas le nom du village, Nàtan ne savait même pas s'il en était suzerain ou pas. De plus, Nàtan pouvait comprendre la nécessité d'Arya, livrée à elle-même pour survivre, sans aucune autre aide ni connaissance particulière. Sauf sa capacité à chasser, ce qui, sans doute, lui sauva pour ainsi dire la vie. Nàtan fut heureux pour son amie, qui débrouillarde, s'en était sortie seule, sans l'aide de personne. Elle avait tout donné là où certaines personnes n'hésitaient pas à sombrer dans l'illégalité, devenant hors-la-loi, ou pire.

« Il m'est arrivé bien des histoires petit prince. Aujourd'hui je vis encore dans la maisonnée que j'ai beaucoup arrangée. Je suis relativement seule, j'ai perdu le goût du contact humain lorsque j'ai perdu maman je crois bien. Mes seuls compagnons sont une meute de loup qui m'a adopté autant que je l'ai adoptée. Je suis plutôt heureuse de ma vie. Les fasques de la cours ne me manquent pas. » Petit Prince, un surnom qu'elle lui avait donné lorsqu'ils n'étaient que deux bambins hyperactifs. Une meute de loups ! Nàtan en fut étonné, tellement cela semblait invraisemblable ! Une meute de loups ! Mais en y réfléchissant l'espace de deux secondes, ce n'était plus si incroyable que ça. Après tout, le jeune Drahiyr n'avait-il pas récupéré Croc-Blanc le jour de la mort de son père ? N'avait-il pas adopté le chiot à la fourrure noire, en faisant son compagnon le plus fidèle ? D'ailleurs, où était-il ? Pendant la nuit, le prédateur quittait le château en douce, afin de chasser, ne revenant que dans la matinée. Si au début, Nàtan avait peur qu'il arrive maleur à son compagnon, il se résigna bientôt. Après tout, Croc-Blanc était grand et fort, silencieux et rapide. Que pouvait-il lui arriver sur les terres de Sombreroc ? Et puis de tout façon, tout son peuple était au courant, et aucun loup noir ne devait être abattu, sans quoi le châtiment serait des plus terribles.

Au moment où elle termina une partie de son récit, les deux jeunes amis arrivèrent devant la chambre. A la porte, un garde était planté, saluant son seigneur et lui ouvrant la porte. Celle-ci donnait sur une pièce de taille résonnable, confortablement meublée. Il s'agissait d'une salle de réunion, et tout y était fait pour qu'elle soit accueillante, afin de mettre à l'aise les gens y siégeant. Tout en pensant à leur confort. La table, de forme rectangle, était déjà mise, prête à recevoir les mets "commandés". Dans l'âtre, un feu généreux flambait joyeusement, répendant une douce chaleur. S'avançant vers les flammes, Arya fit question de se réchauffer les mains, avant d'ôter son manteau. Prenant la cape d'Arya, Nàtan la suspendit à un crochet sur le mur, au côté duquel il accrocha sa propre fourrure. « J'ai passé beaucoup de temps à Noirpalais, y restant des mois et des mois avant de rentrer. » C'était ainsi que Nàtan s'était préparé à devenir un jour seigneur de Sombreroc, puisqu'il était l'héritier de Lord Ricark. C'était à Noispalais, la demeure des Blackrain, qu'il avait pour ainsi dire presque tout apprit concernant la régence d'une cité et d'un domaine, tout comme d'autres choses, comme la lecture, l'écriture, les calculs, les tactiques. Bref, c'était à Noirpalais qu'il s'était forgé, revenant parfois à sa demeure pour se perfectionner. « J'ai pris la relève il y a bientôt une année. Père et moi étions à la chasse, mais avons été pris en chasse par des loups. Père y a laissé la vie. » La tristesse et le chagrin s'emparèrent du jeune seigneur. Il ne devait pas, pas maintenant. « Je fus, avec Croc-Blanc, le seul survivant. C'est un loup noir, que j'ai adopté depuis. » Il sourit à cette pensée. Lui et Arya "possédaient" donc des loups à eux deux, si ce n'était pas une heureuse coïncidence ! « Depuis, je suis le seigneur de Sombreroc, même si ma mère m'aide énormement. » Ce fut à cet instant que la porte s'ouvrit, et que des domestiques entrèrent avec le déjeuner. D'un signe de la main, Nàtan invita la demoiselle à s'asseoir devant une assiette, afin qu'ils puissent continuer leurs retrouvailles autour de bons plats.