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| Choose your last words, this is the last time cause you and I, we were born to die. | |
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GOD ☞ si je regarde en arrière, c'en est fini de moi
☞ MESSAGES : 828 ☞ ARRIVÉ(E) LE : 18/01/2012 ☞ LOCALISATION : par volen
| Sujet: Choose your last words, this is the last time cause you and I, we were born to die. Ven 17 Fév - 18:43 | |
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La nuit était tombée sur Par Volen et sur l'ensemble de Sheheron depuis plusieurs heures déjà. De longues heures pendant lesquelles la plupart des habitants de l'île dormaient, même si quelques uns, rebelles, restaient debout plus longtemps. Il était assez rassurant de penser que même avec tout ce qu'il s'était passé récemment, les gens trouvaient toujours le sommeil. Cela malheureusement n'était pas mon cas. J'étais perturbée par les nouvelles qui nous parvenaient, surtout qu'en tant que membre du conseil, j'avais à veiller à la sécurité de l'île, en plus de devoir protéger le secret des Dragons. Je ne m'en plaignais pas, c'était un honneur, dont je portais volontiers le poids toute ma vie.
Un bruit métallique brutal me fit sursauter, et je resserrai la couverture de lin sur moi. Le coeur battant à tout rompre, je sentis Warand sortir du lit, ce qui créa un courant d'air désagréable. J'étais mariée à lui depuis plusieurs semaines déjà, et même si je m'étais plus ou moins habituée à sa présence, j'avais toujours du mal à réaliser que j'avais accepté ce mariage simplement pour tempérer sa fougue et son impétuosité. Enfin, il fallait croire que j'étais digne de confiance, du coup. Je ne savais pas vraiment si c'était une bonne chose finalement. Un nouveau bruit attira mon attention, et je finis par me redresser complètement, juste à temps pour voir Warand sortir au dehors de la tente. Je fronçai les sourcils. C'était inhabituel. Il y avait beau avoir plusieurs gens réveillés à cette heure, il n'y avait jamais eu autant de raffut. Je décidai d'aller jeter un oeil. Après tout, n'était-ce pas ce pourquoi j'étais mariée à cet homme impulsif?
Je sortis du lit moi aussi, et attrapai une veste en coton que je jetai sur mes épaules de façon négligée. L'air frais de la nuit me frappa de plein fouet, et je me dirigeai vers l'origine de la perturbation sonore et visuelle. Un cortège semblait s'être formé, avançant de façon irrégulière brandissant des flambeaux en entonnant un chant victorieux. Je soupirais. Nous avions beau être à l'orée de la forêt et à la limite de Par Volen, nul doute que certains habitants de la capitale entendraient ce vacarme. Je m'approchai du cortège qui avait fini par s'immobiliser près d'un feu plus grand, un foyer chaud, dense et agréable. L'odeur des braises me parvenait alors que Warand entrait de nouveau dans mon champ de vision. Il respirait fort, et il se déplaçait avec emphase, sans doute prêt à faire un discours, discours qu'il voulait qu'un maximum de gens entendent. Je fis un pas de plus, dispersant au passage quelques soldats aux ordres du chef de l'armée. Mon regard se baissa sur un homme, à genoux sur le sol.
Ce que je voyais de lui ne concernait qu'une densité impressionnante de cheveux aussi noirs que la nuit et frisés. Il était tout de noir vêtu, et ses mains étaient attachées dans son dos. Je fronçai les sourcils. Tout cela ne me disait rien qui vaille. Warand n'était pas connu pour sa clémence, peu importait le crime de ce malheureux. Je le détaillais à nouveau. Ses vêtements ne m'évoquaient rien de connu. Une seule conclusion s'imposait alors à moi, comme ne évidence à présent: il ne venait pas de cette île. Un frisson glacé suivit la goutte de sueur froide qui glissa au creux de ma colonne vertébrale. Warand devait déjà l'avoir compris. L'inconnu releva la tête, laissant voir un visage tendu, des traits tracés comme à l'encre, et de la sueur et du sang un peu partout sur son visage. Je déglutis puis jetai un regard à Warand. Il allait être difficile à stopper dans sa frénésie. Il s'approcha du prisonnier, et il lui demanda d'un ton violent ce qu'il venait faire sur ses terres. L'utilisation de "ses" me fit frissonner, et une curieuse sensation s'emparait de moi alors que je réalisais que le prisonnier ne pouvait pas nous comprendre. Notre langue lui était étrangère. J'allais m'interposer pour en informer Warand lorsque ce dernier, agacé par le manque de réponse, frappa avec le revers de sa main le prisonnier, si fort que sa tête et le haut de son corps suivirent le mouvement. Je vis le prisonnier se pencher pour cracher du sang sur la terre sèche. C'était inutile. Warand lui avait reposé la question et il avait fait quelques pas, se frottant les poignets. Il allait le frapper à nouveau lorsque je m'avançais. Je l'interrompis en parlant dans notre langue.
Ca suffit ! Mon ton acerbe l'avait arrêté dans son geste. Je le défiais. Et il n'aimait pas ça. J’entrepris de lui expliquer pourquoi ce qu'il faisait était inutile, puisque de toute façon, il ne nous comprenait pas. Warand sembla réfléchir à ce qu'il allait faire pendant une seconde, puis il leva son épée en l'air et il hurla: Il n'a pas besoin de procès! Ceci sembla faire plaisir à ses acolytes. Je penchais la tête. C'est hors de question, Warand. Il lui faut un procès, ne serait-ce que pour déterminer ce qu'il a fait de mal. J'essayais de le calmer, toujours en m’approchant un peu de lui, tempérant ses ardeurs du mieux que je pouvais. Plus le temps passait, plus je comprenais de quoi le conseil avait peur exactement.
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☞ MESSAGES : 980 ☞ ARRIVÉ(E) LE : 22/01/2012 ☞ LOCALISATION : J'ai quitté Denerim (Farelden) il y a un mois. Je suis désormais à Sheheron, où je compte honorer ma mission.
| Sujet: Re: Choose your last words, this is the last time cause you and I, we were born to die. Sam 18 Fév - 5:21 | |
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“ A real friend is someone who walks in when the rest of the world walks out „ Les premières lueurs de la Lune commençaient à éclairer l’île de Sheheron. Alors qu’il avait fait extrêmement chaud dans la journée, la nuit avait apporté le froid et le silence. Tout semblait calme et reposé, comme si la Nature reprenait des forces pour affronter le soleil du lendemain. Et les hommes aussi. Depuis quelques temps, les terres de l’île étaient perturbées par des présences étrangères et le temps semblait être le témoin de ce mécontentement : depuis l’arrivée des continentaux, pluie, chaleur et tempête se disputaient sans relâche. L’astre du jour pensait que pour éloigner ces intrus, il fallait les confronter à une température aride. Le vent, lui, faisait parti des éléments qui clamaient haut et fort qu’il fallait les décourager en détruisant leurs navires sur la côte. La pluie préférait se taire et agir plus intelligemment ; agir pendant que les autres se chamaillaient. Et cette nuit était la bonne, elle devait arriver doucement : une pluie fine, puis un éclat ! Elle ne voulait cependant pas détruire les cultures des habitants. Elle est censée nourrir ces champs, les détruire reviendrait à tuer ses enfants. D’un pas sourd, des nuages s’avancèrent pour s’arrêter au dessus des quelques kilomètres de terres, et de fines gouttelettes commencèrent à tomber sur la tête des continents. La couleur du ciel leurs fit comprendre qu’ils devaient se cacher s’ils voulaient revoir le jour, et tous rentrèrent chez eux. Tous, sauf un.
« Il faut qu’on l’attrape ! C’est un espion ! » Je ne comprenais rien à ce qu’ils se disaient mais je savais qu’il fallait que je cours, que je fuis. Cela faisait maintenant deux jours que j’étais sur Sheheron en tant que porte-parole. Étant l’aîné, mon père avait pensé que je devais me comporter comme un futur roi : je devais me déplacer, négocier, décider. Ce sont ses mots. Nous n’avions jamais vraiment “négocié”, mais apparemment, cette île avait un statut différent : elle allait déterminer la famille qui, des cinq, était la plus puissante. Mais rien qu’en pensant ses mots, l’image de milliers de morts me venaient à la tête. Et pas que des soldats. Des innocents aussi. Ne voulant pas penser à ces choses là durant une course-poursuite, je chassais ces idées et tentais de courir encore plus vite. Ces Sauvages étaient bien plus rapide que je ne le pensais ! Ils étaient tous bien taillés comme des statues, mais ils étaient également agiles… Quel idiot j’ai été de penser que leur taille serait un inconvénient. Je sautais par dessus une branche assez énorme et me rattrapais à un tronc d’arbre. Cette pluie était agaçante : elle était fine et vicieuse, et sa force semblait accroître au fil du temps.
En deux jours, j’avais eu le temps de visiter la capitale, et j’en connaissais parfaitement plusieurs passages déjà. Je ne voulais pas rencontrer le conseil de cette île tant que je ne m’étais pas bien assuré de connaître les rues, au cas où j’aurais besoin de fuir. Cela ne me servirait pas tant que je n’aurais pas rejoint Par Volen, et j’y étais presque. Mais j’avais l’impression que la distance entre les Sauvages — c’est ainsi que j’ai surnommé cette tribu de guerriers de deux mètres de haut — et moi se rétrécissait. Une pluie forte et presque torrentielle se déclencha au moment où je tournais pour éviter de courir dans un arbre. Mon pied glissa sur la terre qui se changeait en boue. Je tombai sur le côté avec l’impression de me fracturer une côte. Sans trop le vouloir, je laissais échapper une sorte de gémissement, et en quelques secondes, les hommes de la tribu Stakka — car c’est leur vrai nom — m’entourèrent en me menaçant de leurs sabres. Je me mettais sur le dos et deux d’entre eux vinrent me prendre avec brutalité, sans crier gare à ma côte qui me faisait affreusement mal.
La pluie s’était arrêtée, comme une alliée de ces hommes, et durant tout le chemin, j’eus à endurer leur dialecte que je ne comprenais pas. Parfois, j’avais l’impression qu’ils me parlaient, mais je ne répondais pas ; comment parler quand une bande de tissu vous barre la bouche ? Je n’essayais pas de me débattre afin d’éviter de déplacer ma côte si jamais elle était cassée, même si désormais, j’avais plus tendance à croire qu’elle s’était « juste » fracturée. Des torches au loin nous indiquèrent la route à suivre, et ils accélérèrent le pas jusqu’à ce petit village qui n’était vraiment pas loin de Par Volen. Pour défendre la cité, il valait mieux que les troupes ne soient pas loin me direz-vous. On me jeta au sol et je serrais le tissu de mes dents pour surmonter la douleur. J’attendis quelques minutes et un homme plus grand que les autres vint me faire face. Je déglutis en voyant ses mains puissantes se poser sur son sabre imposant. Si je mourrais ici, c’était Reghan qui allait être content… Il me posa une question dans sa langue après m’avoir libéré la bouche, et je lui répondis dans la mienne que je ne pouvais comprendre. Il sembla l’ignorer et tout ce que je sentis fut un coup en pleine face. Il m’avait giflé ! Ma côte me fit un peu mal mais mes chances de mourir étaient si grandes que je l’oubliais presque. Il me reposa la question en se frottant les mains, sadiquement. Il savait que je ne pouvais savoir ce qu’il voulait, et qu’il ne pouvait savoir ce que je lui avouais… Il imitait un procès : ma mort était certaine.
« Ça suffit ! » Malgré le ton, cette voix féminine et autoritaire me rassura. Elle m’assurait la tranquillité de ma joue pour encore quelques minutes. Et la tranquillité de mon corps et de mon âme d’ailleurs. Elle parla encore longuement, et je prenais enfin la peine d’écouter cette langue. Comme je l’avais remarqué à Per Volen, elle était douce et fluide quand la nôtre ne l’était pas toujours. Celui qui semblait être le chef réagit furieusement, et les guerriers parurent d’accord. Pas bon pour moi ça… Je relevais la tête avec un peu de provocation dans les yeux, trait hérité de mon père qui lui même a du en hériter de sa mère, une Heyward. Il n’apprécia pas, mais une main, fine et délicate, vint se poser sur son épaule. C’était donc elle. La femme qui parlait depuis tout à l’heure avait l’air proche de lui — sûrement son épouse — et si j’en croyais mon instinct, elle désirait le calmer. J’espère. Peut-être que l’espoir faussait mon intuition après tout ? Le chef sembla réfléchir un peu s’approcha de mois en s’accroupissant. Il me dépassait toujours. Il me parla et je redis exactement la même chose que précédemment, quoi qu’en plus détaché, comme lorsqu’on parle à un enfant : « Je – ne – comprends pas – vo – tre – langue ». Même s’ils m’accordaient un procès, comment me défendre s’ils ne me comprennent quoi ? En quoi pouvais-je être un espion si je n’étais même pas capable de dire bonjour dans leur dialecte ?! Je plantais mes yeux dans les siens, et il voulait sûrement jouer au même jeu. Un jeu enfantin, certes, mais en tant que Prince de Farelden, je ne pouvais pas plier et mourir dans le déshonneur.
Dernière édition par Markus S. Blackrain le Sam 18 Fév - 15:17, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Choose your last words, this is the last time cause you and I, we were born to die. Sam 18 Fév - 7:02 | |
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Je savais qu'il comprenait parfaitement ce que je lui disais, mais il ne voulait pas m'écouter.Je m'avançai un peu plus vers lui, et je posais ma main sur son épaule, cherchant son regard. Il finit par me l'accorder, je l'accompagnais d'un regard qui l'encourageait à faire preuve de patience et de médiété. Il eut une sorte de grognement qui marquait sa frustration, puis il se déroba à mon contact pour s'approcher à nouveau du prisonnier. Je le suivis du regard, jusqu'à ce qu'il s'accroche à celui de l'homme au sol. Un regard pénétrant, glacial, un mélange savamment dosé d'assurance et de doute. Je restai un moment accrochée à son regard, puis je m'en détachais, reportant mon attention sur Warand, qui était accroupi près de l'homme. Il lui reposa la même question, accusant 'un coup sec l'homme qui ne comprenait visiblement pas grand chose à ce qu'il se passait. J'entendis sa voix, une voix grave et vibrante, qui semblait caresser la peau autant que le souffle d'air chaud qui venait du feu. « Je – ne – comprends pas – vo – tre – langue » Il avait une intonation qui marquait sa surprise, sa frustration, et sa douleur, même si je n'en comprenais pas le sens. Un léger sentiment de frustration m'envahit à nouveau. J'aurai aimé pouvoir le comprendre, ne serait-ce que pour savoir quelle mouche l'avait piquée?
On ne provoque pas la tribu guerrière sans raison, c'est insensé. Surtout qu'ils étaient à la limite du contrôlable. Agacé par le manque de réponses, Warand esquissa un geste nerveux et il se redressa. Je m'étais tendue car j'avais senti le coup arriver. Mais il n'en fit rien. Il ordonna d'une voix sèche à deux de ses hommes de l'attacher à l'orée de la forêt, disant que s'il survivait à la nuit, alors il pourrait avoir le droit à un procès. Je frissonnais tandis que les soldats s'exécutèrent, et que d'autres se dispersaient dans le camp. Les soldats avaient pris l'habitude de ne pas s'aventurer très dans la forêt. Ils savaient que la nature était une force puissante, et de nombreuses créatures y régnaient. J'étais bien placée pour le savoir. C'était une sage décision. Mais l'étranger ne pouvait pas savoir ce qu'ils venaient de dire, et cela m'inquiétait. Parfois, c'était un point qu'on me reprochait. Certains sur l'île pensaient que j'accordais trop d'importance aux gens du continent, que je les encourageais. Ca n'était pas le cas, mais je m'étais dis, puisqu’ils nous ont découverts, on ne peut plus les ignorer. J'avais ainsi pensé que le mieux était de rester courtois et de ne pas déclencher des raisons de déclarer la guerre, même si l'on ne connaissait pas leurs réelles intentions à votre égard. Certains, donc Warand, ne voyaient pas la situation comme ça.
Ce dernier s'approcha de moi et attrapa mon bras, un peu trop fermement à mon goût, il était visiblement énervé. J'observais avec de grands yeux les soldats emmener le prisonnier. Warand passa devant mon champ de vision et je levai les yeux vers lui. « Je ne vois pas pourquoi tu veux lui donner un procès. C'est un envahisseur, il n'a pas à être ici. De telles pensées pourraient se retourner contre toi Leandra. » Je me détachai de son contact, puis je luis répondis. « Je sais ce que je fais Warand. Laisse moi aller essayer de comprendre ce qu'il fait ici. » Il sembla hésiter, comme ses sourcils froncés me le confirmèrent. Je renchéris. « Tu n'as rien à perdre, tu l'as dis toi même, s'il survit à la nuit. » Il sembla considérer les options qui s'offraient à lui, et il finit par hocher la tête, lâchant définitivement mon bras. Je le remerciais d'un signe de tête, et je me dirigeais lentement vers le prisonnier, que deux soldats étaient en train d'attacher à un arbre.
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| Sujet: Re: Choose your last words, this is the last time cause you and I, we were born to die. Sam 18 Fév - 15:15 | |
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“ A real friend is someone who walks in when the rest of the world walks out „ [Désolée, je suis pas très fière :/]
Ses yeux étaient foncés et, alors que la vie ne tenait qu’à son humeur, j’en vins à me demander lequel de nous deux avaient la chevelure et les yeux les plus noirs. Il me battait à plat de couture quant aux yeux… Ses cheveux en « natte » descendant sur tout son dos et se posant sur le sol m’intriguaient, mais je n’allais pas avoir de réponse avant longtemps… Ce n’est pas comme si je comprenais leur langue et comme si j’avais des chances de vivre. Je n’abandonnais toujours pas le jeu cependant, et essayais de repérer dans ses iris et pupilles un indice de mon futur proche. Mais je ne vis rien, seulement son regard glacial et insensible. Je saisissais facilement pourquoi est-ce que cette tribu avait désignée pour la sécurité de l’île… Le jeu dura encore quelques secondes avant qu’il ne se lève — je paraissais d’un seul coup bien petit — et me regarde de haut. Cela ne m’assurait rien de bon. Il prononça quelques mots dans sa langue et deux hommes vinrent me chercher avec brutalité, ce qui eu pour effet de me faire penser à ma côte. Je jetais un dernier coup d’œil à la jeune fille blonde qui semblait avoir pris mon parti ; une sorte de dernier remerciement. Je partais du principe que j’allais rester vivant encore un peu, sinon il m’aurait déjà coupé la tête… Mais je n’avais strictement aucune idée du lieu où on m’emmenait. Une prison version Sauvages ? Un juge de Sheheron ? Même si je ne le montrais pas, la peur me saisit. Ma fierté m’empêchait de me laisser aller, de gigoter, d’hurler… Mais je voulais juste quitter cet endroit, m’enfuir, retrouver Farelden et surtout Denerim.
Le sol était toujours boueux suite à la courte averse de tout à l’heure. Cette pluie traîtresse qui m’avait joué un tour ! Plutôt que de semer mes adversaires, elle m’avait crée des embuscades et cassé une côte. Même la nature était contre moi, avas-je l’impression. Je ne sentais plus vraiment le sol sous mes pieds, et les deux hommes me poussaient vers l’avant, m’emmenant à l’écart du village. Était-il possible qu’ils me libèrent ? Ou alors qu’ils me laissent seul dans la forêt pour que je me débrouille ? Si c’était cette dernière solution, alors j’étais content… J’ai appris à vivre seul depuis ma plus « tendre » enfance. Mais je ne pensais pas, et je préférais garder les yeux ouverts. Peu après la lisière de la forêt, l’un des Sauvages me rabattit au sol d’un seul bras et je ne pus que me soumettre, ma côte me faisant affreusement souffrir. Pendant ce temps, l’autre vint attacher mes mains derrière l’arbre de manière à ce que je ne puisse m’en aller. C’était donc ça ? Me laisser mourir et pourrir ici ? Et si ce n’est pourrir, me faire manger vivant par des animaux, nocturnes et diurnes ? Cette idée me donna quelques frissons quand le même morceau de tissu que tout à l’heure vint m’empêcher de prendre la parole de quelque façon que ce soit. Fatigué, je plaquais ma tête contre le tronc. J’étais fini.
La Lune éclairait légèrement le lieu où j’étais attaché, même si les grands arbres capturaient la plupart de la lumière. J’allais mourir à l’étranger, dans la nuit, bouffé par des bêtes, sans que personne ne puisse prévenir ma famille : super. Puis je me rendis compte que j’étais en train de perdre espoir, d’abandonner, de me laisser aller. J’étais en train de m’offrir à la mort, ce qui ne me ressemblait pas du tout. J’étais un Blackrain, un futur roi, je ne pouvais pas mourir dans des conditions obscures. Je devais réagir, trouver un moyen de m’en aller. D’un seul coup, je commençais à m’activer et à chercher un moyen de rompre ces liens. Mes yeux se baladèrent partout autour, mais je ne trouvais rien, ma vue n’étant pas assez bonne pour discerner quelque chose dans la nuit. Soudain, je crus voir une torche au loin. Arrêtant de gigoter dans tous les sens, je m’attendais à de la visite. Je m’attendais à voir ce Chef imposant, ou un médecin ? Peut-être sont-ils devenus gentils ? Je ris intérieurement de ma bêtise et aperçus finalement la personne : la jeune fille, blonde, sûrement l’épouse de cet homme qui m’avait frappé (moi, un Prince des Cinq Royaumes !). Je la scrutais de bas en haut, découvrant un peu plus qui elle était, la situation de notre « rencontre » ne l’ayant pas permis. Elle n’était pas grande mais on ne pouvait douter de son charme et de sa beauté. Ses cheveux étaient longs et ondulés, attachés à certains endroits. Elle avait le même genre de vêtement que ces Sauvages, mais sur elle, ils n’avaient rien de bestial. « Un peu de visite, j’en remercie les Dieux ! Une âme bienveillante en cette île… » Je me souvenais alors qu’elle ne pouvait me comprendre et je pouffais devant elle. Que risquais-je ? J’étais voué à mourir de toute manière. « Évidemment… La frontière de la langue ! Encore et toujours… » En ce genre de situations, je disais un peu n’importe quoi. Mon père m’admirait pour mon silence et mes mots justes lors des réunions de conseils, mais là… Je n’étais plus tellement moi-même, si vous voulez savoir. J’avais su parler peu face au chef des Sauvages, mais là… Je risquais pas mal de mourir, alors je me fichais un peu de ce que je pouvais dire. De toute façon, elle ne me comprendrait pas. J’étendais mes jambes en gardant ma tête plaquée contre l’arbre. Cette fois-ci, c’était dans ses yeux à elle que je plongeais les miens. Que me voulait-elle ? Pourquoi était-elle ici ? Pourquoi avoir évité ma mort ? |
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| Sujet: Re: Choose your last words, this is the last time cause you and I, we were born to die. Sam 18 Fév - 20:58 | |
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Si je me souvenais des vastes protestations de ma soeur Valenna lorsque mon mariage avait été annoncé, je comprenais à présent sur quoi elles étaient fondées. Warand était impulsif, maniaque, obsessionnel. Il prenait toujours tout pour acquis, et lorsque ça ne l'était pas, cela ne lui résistait pas longtemps. IL avait toujours été un battant, et c'est la raison pour laquelle aujourd'hui, il était tel un cheval fougueux. Indomptable. Indomptable et dangereux. Je le comprenais à présent, et je regrettai de ne pas l'avoir vu plus tôt. Le fait qu'il m'accorde une audience avec le prisonnier alors que ni ui ni moi ne pouvions communiquer avec lui était plutôt étonnant. Peut-être n'était-il pas si dangereux que l'on veuille bien le décrire?
J'attrapais une torche sur le bout du chemin, ainsi qu'un tissu et un seau d'eau qui se trouvaient là. La vérité, c'est que j'étais intriguée par cet homme. Il avait fait tout ce chemin depuis sa patrie natale, visiblement guidé par quelque chose de plus fort que lui. Etait-ce une dévotion envers un être supérieur, envers ses ancêtres? Ou bien était-il ainsi dévoué corps et âme à une personne bien aimée, de retour sur le continent ? Je n'en savais rien, mais il y avait quelque chose en lui, cette sorte de dévotion infaillible, ce petit grain de folie qui l'avait conduit jusqu'ici et qui m’intriguait. Malgré la barrière de la langue, je ne pouvais pas me résoudre à le laisser mourir ici, dans de telles circonstances. J'avais la curieuse sensation que nos chemins ne s'étaient pas croisés pour rien.
J'arrivais enfin près de l'emplacement o|u il était attaché, négligemment, à un tronc d'arbre. Malgré la nuit, la lumière de ma torche l'éclairait suffisamment pour que je puisse voir ses traits, finalement fins et expressifs. Je croisais son regard noir cendre à nouveau, et je m'accroupis près de lui. Il devait se demander ce que je faisais, et parler ne servirait à rien. Il avait prononcé quelques mots, sans grande importance à mes yeux, puisque je ne les comprenais pas. Je tirai un couteau fin et parfaitement aiguisé de ma botte droite, d'un geste un peu violent qui le fit sursauter. Je me maudis en silence pour avoir autant manque de discrétion, et mes gestes se firent plus lents, tandis que je lui transmettais une aura d'apaisement. Il ne méritait pas de mourir comme cela, à la merci des animaux. Il ne méritait pas de mourir tout court. Pourtant, il n'y aurait pas de procès, pas de tribunal, pas de jugement. Warand allait le tuer, demain. J'en étais certaine. S'il ne l'avait pas fait ce soir, c'était pour les quelques sentiments qu'il avait à mon égard, mais rien de plus.
Avec le couteau que j'avais tiré, je découpai dans le tissu une zone relativement rectangulaire, que je pliais en deux, puis en quatre, et que je posai sur l'eau, dans le seau. Le tissu s'imprégna, puis il descendit lentement de la surface, s'enfonçant vers le fond. Je posais le couteau, avec des gestes discrets et précis, ne voulant pas le sentir se raidir une fois de plus. J'avais posé la torche à terre lorsque je m'approchais un peu plus de lui. Testant sa réaction, j'avançai doucement mes mains vers sa veste noire, que je déboutonnais au niveau du ventre. Je le sentis se raidir à mon contact, et j'hésitai un instant, avant de continuer. Je déboutonnais ensuite sa chemise noire, et je vis l'objet de ses souffrances. Un hématome large comme le poing lui barrait le ventre, violet et impur, il se trouvait sous une plaie longue de quelques centimètres. J'observais un instant la blessure, imaginant le genre de douleur qu'il pouvait avoir. Cela devait l'élancer à chaque souffle qu'il prenait. Je fis une grimace, et je me penchai pour attraper le tissu imbibé d'eau, que j'essorais. Je le pris dans mes mains, et commençai à le passer délicatement sur l'hématome, avant d'arriver jusqu'à la plaie. Je la nettoyai du mieux que je pouvais, faisant bien attention à ne pas trop appuyer, croisant son regard parfois, sentant ses yeux sur moi constamment. |
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| Sujet: Re: Choose your last words, this is the last time cause you and I, we were born to die. Dim 19 Fév - 13:24 | |
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“ A real friend is someone who walks in when the rest of the world walks out „ La jeune femme déposa la torche ainsi qu’un sceau d’eau et un morceau de tissu à côté de moi. Je la regardais en gardant la tête haute : l’honneur avant tout. Elle enleva délicatement ce qui me barrait la bouche et pouvoir bouger la mâchoire correctement me procura le plus grand bien, même si ma côte me faisait affreusement mal. À chacune de mes inspirations et expirations, mon poitrail me faisait souffrir, mais je ne disais rien ; j’affrontais la douleur en silence. C’est pourquoi je me contentais de peu d’air aussi, pour bouger le moins possible. La femme du grand Sauvage s’accroupit face à moi et brusquement, elle tira un couteau. Je sursautais et ne pus m’empêcher de gémir un peu en sautant ma côte me relancer. Je la regardais dans les yeux en serrant des dents et ses yeux, bleus, m’apaisèrent étrangement. Contrairement aux autres, elle avait cette expression douce et compatissante. J’en devinais qu’elle n’était pas née dans cette tribu, elle avait tout simplement du se marier à ce géant. Si elle m’avait protégé — c’est ce que j’ai compris — c’est parce qu’elle était contre ces principes de non procès. Elle connaissait probablement mon futur, mais même si je lui demandais, elle ne comprendrait pas. J’en vins à ressentir du regret, et de la peine aussi. J’allais sûrement mourir, dévoré par les animaux ou condamné à l’aube. Pendant ce temps, la vie allait continuer ailleurs comme si de rien était. Mon père allait recevoir la nouvelle de ma mort dans quelques semaines et, entrant en deuil, il se rendra compte que Kahlan gagnait la partie : Reghan deviendrait roi un jour.
Le bruit du tissu se faisant déchirer par le couteau me sortit de mes pensées, et je regardais la jeune femme faire. Elle était méthodique et semblait savoir ce qu’elle faisait. Elle plia le rectangle en deux, puis en quatre et le laissa tremper dans l’eau. Pendant ce temps, ses mains s’approchèrent de mon corps et j’eus un mouvement de recul. Je me rendis compte de ma bêtise et la laissais déboutonner et délasser mes vêtements. Je l’observais continuer sa tâche dans ce silence qui n’était perturbé que par le hululement des hiboux, ne réagissant que lorsque ses mains appuyaient un peu trop fort sur ma côte. Elle finit par déboutonner ma chemise et lorsqu’elle l’écarta, le froid me saisit. J’étais pourtant habitué à des températures très basses, mais je n’étais pas non plus insensible. Je soufflais et finis par jeter un œil : un énorme hématome bleu ou violet marquait mon abdomen, en plus d’une longue plaie qui passait dessus. Du sang coulait plus de cette intersection d’ailleurs. Je la vis faire une grimace et cela me fit sourire : à quoi bon s’occuper de cette blessure puisque j’étais sûrement voué à la mort ? Par pitié. Si elle s’occupait de moi, c’était peut-être pour se donner bonne conscience face à l’attitude de celui que je considérais comme son mari. Elle attrapa délicatement le morceau de tissu de tout à l’heure et après une seconde d’hésitation, l’appliqua sur ma plaie. Le contact était froid mais je préférais ne pas bouger pour éviter de déplacer ma côte un peu plus ; j’avais suffisamment gigoté comme ça.
La lumière de la torche et les quelques rayons de la Lune me permettaient de mieux la voir encore. Elle semblait concentrée sur ce qu’elle faisait, ce qui m’arrangeait puisqu’ainsi, elle ne me faisait pas mal. Seule la douleur continue était là, rien n’en rajoutait. Elle avait poussé ses longs cheveux blonds très clairs en arrière, et je m’étonnais qu’une telle couleur de cheveux puisse exister. Elle sortait vraiment du cadre par rapport aux autres membres de la tribu. Au fur et à mesure qu’elle passait le tissu sur ma plaie, le sang qui avait coulé disparaissait, et on remarquait de plus en plus la couleur bleutée de l’hématome. Ma respiration était toujours courte et sèche, mais je ne voulais pas faire autrement. Mais le manque d’air vint à me faire prendre une grande inspiration et je ne pus réprimer un gémissement. Mourir dans une douleur aussi bête… Je n’y avais jamais pensé. La jeune femme s’arrêta puis d’un regard, je l’autorisais à continuer. L’homme qui m’avait giflé était-il au courant de cette visite ? Si oui, pourquoi l’avait-il laissée venir ? N’avait-il pas compris que personne ne pouvait me parler, en raison de la barrière de la langue ? Je ne sais ce qui se passait, mais la pression exercée par le tissu imbibé d’eau augmenta et par réflexe, je vins attraper la main qui le tenait pour l’inciter à arrêter. « Désolé » Elle ne pouvait comprendre le mot, mais elle pouvait comprendre le ton et je comptais sur cela pour montrer un minimum de politesse.
« Markus », prononçais-je alors à voix basse. Je posais ma main sur le haut de ma poitrine en faisant attention à ne pas me faire trop de mal, et répétais mon nom. Je ne voyais pas d’autre moyen de me présenter, et je tenais à connaître son nom. N’ayant aucun moyen de lui poser la question, j’espérais qu’en lui donnant le mien, elle en ferait de même. Si elle avait compris mon petit langage des signes, bien entendu. |
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| Sujet: Re: Choose your last words, this is the last time cause you and I, we were born to die. Dim 19 Fév - 19:06 | |
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Alors que je m'occupais de sa plaie d'une façon consciencieuse, je ne pouvais pas empêcher mon esprit de vagabonder. Qui était-il? Que faisait-il ici? A ces questions qui m'intriguaient, je ne cessai d'imaginer des scénarios, les uns plus improbables que les autres. Il était sans doute un puissant seigneur du continent. Je ne connaissais pas leur coutumes ni comment leur continent restait cohérent, mais ils semblaient avoir un monde différent du notre. Et s'il l'était, je me plaisais à l'imaginer humble, noble de coeur, tout en étant généreux et courtois. Des traits qui pouvaient sembler superflus, mais que je trouvais plus important que tout le reste. Je relevais les yeux vers lui alors que je transférai le chiffon imbibé de sang jusque dans le seau d'eau.
Il devait se demander pourquoi je faisais cela. Ce silence qui nous entourait marquait une certaine frustration, frustration de ne pas pouvoir lui parler et apprendre ce qu'il venait faire ici. J'aurai aimé que l'on puisse discuter, ainsi, j'aurai pu éclaircir certaines de mes pensées, comme par exemple découvrir le vrai but de la présence des continentaux ici. Le conseil précautionnait la prudence, et j'étais d'accord, mais la plupart étaient en faveur de violence, et je ne pouvais pas cautionner cette façon d'agir. Nous ne les connaissions pas. Autant apprendre à les connaitre avant de leur coller une étiquette. Mais ceci certains répondaient en disant qu'une fois qu'on laisse l'ennemi s'inviter, il nous plante un couteau dans le dos. Et la conversation en devenait aussitôt stérile.
J'appliquais une nouvelle fois le torchon sur sa peau, ne pouvant m'empêcher de sentir les muscles au passage de ma main. Je me demandais toujours pour quelle raison Warand m'avait laissé l'approcher, puisqu'il avait beau s'en donner tous les airs, il n'était pas idiot, il avait bien compris que la barrière de la langue nous empêcherait toue forme de communication. Ou peut-être voulait-il que je me rende compte à quel point tout contact était impossible avec eux. Il me forcerait ainsi à m'éloigner et à rejoindre son camp de violence. Je me raidis en imaginant me faire manipuler, et il sembla que j'appuyais un peu fort sur la plaie de l'inconnu, ce qui lui arracha une douleur. Je me stoppai aussitôt, avant qu'il ne s'adresse encore à moi, sur un ton conciliant. Sa voix m'arracha mes pensées, comme des épines que l'on retire de son pied. Je décidai que la blessure était nettoyée, et lorsque je voulus retirer ma main, je me rendis compte qu'il l'avait attrapée. Je levais mes yeux vers les siens, accrochant son regard un moment, avant de me dérober à son toucher.
Alors que je me détournais pour poser le chiffon sur le bord du sceau, il bougea, et attira ainsi mon regard. Il posa sa main sur son torse, et prononça un mot. Sa voix grave sembla m'envelopper comme dans un cocon, et il me regardait avec insistance, comme tentant de me faire passer un message. Je déduis qu'il devait s'être présenté. Markus, c'était ça? Je n'avais jamais entendu de prénom aussi étrange. Enfin, il ne fallait pas se fermer aux autres. Un léger sourire s'installa sur mon visage, amusée par mes propres pensées. Devais-je lui donner mon nom? Le comprendrait-il seulement? Il m'avait fallu plusieurs secondes pour réussir à comprendre le sien, et maintenant que c'était fait, c'était comme si un lien s'était tissé entre nous. Je restai immobile un instant, indécise sur la conduite à tenir. La nuit noire nous enveloppait, obscurcissant mes pensées par la même occasion. Je ne risquais rien en lui donnant mon nom. Mais pourquoi le devrais-je?
Je me redressai alors, lui accordant un nouveau regard, re-boutonnant sa chemise. Il avait une chance de s'en tirer. Aucun procès ne pourrait jamais jouer en sa faveur, alors qu'il n'avait pas les moyens de se défendre. C'était complètement inégalitaire, et ce procès ne pouvait donc pas avoir lieu. Lorsque je me relevai, je ne lui avais toujours pas donné mon nom. J'attrapais le sceau et me préparait à revenir jusqu'au campement. Je me détournais, fis un pas, puis m'arrêtai à nouveau. Il y avait bien un moyen de l'aider. C'était dangereux, c'était risqué, c'était sans doute contraire aux lois. Mais j'avais e sensation que c'était la chose à faire. Je posais le seau à terre et portai mes deux mains à mes cheveux soigneusement rangés. J'en tirais une pince, faisant dégringoler mes cheveux argentés sur mes épaules, et je me penchais vers lui. Je m'approchais, suffisamment pour atteindre ses mains. J'étais à présent complètement penchée sur lui, si près que je pouvais sentir son souffle soulever mes cheveux. Ou bien c'était le vent. Je glissais la barrette entre ses doigts, puis je me redressai. Je regardai autour de moi, puis portai mon index sur mes lèvres, lui faisant signe de ne pas faire de bruit. Et enfin, je me relevai et partis dans la direction opposée, emportant le seau avec moi. Le reste dépendrait de lui. Javais fait tout ce que j'avais pu. |
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| Sujet: Re: Choose your last words, this is the last time cause you and I, we were born to die. Dim 19 Fév - 19:46 | |
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“ A real friend is someone who walks in when the rest of the world walks out „ Je gardais ma main sur ma poitrine, comme si la remettre où elle était avant m’épuiserait au plus au point. Je ne quittais pas ses yeux, cherchant absolument une réponse. Pourquoi ce silence ? Je m’étais présenté poliment, en essayant de me faire comprendre. Peut-être n’avait-elle pas saisi finalement ; j’aurais du être plus démonstratif. Je vociférais contre moi-même, oubliant un peu que j’étais attaché à un arbre avec la veste et la chemise ouverte. Sans dire un mot, elle se suréleva et commença à la reboutonner pour la fermer. Une vague de frissons m’envahit, et je regrettais un peu ce moment. Cela annonçait son départ, et j’allais de nouveau me retrouver seul, sans moyen de défense, à la merci des animaux nocturnes d’une forêt que je ne connais pas. La peur s’empara de moi, plus forte encore que tout à l’heure, mais je tentais de la contrôler. Seule ma respiration me trahissait. Elle finit par se relever complètement et, après avoir repris sa torche et son sceau d’eau, se retourna pour rejoindre ce que j’avais deviné être son village. En la regardant marcher, je regrettais qu’elle n’ait pas été du continent, de Farelden, de Denerim. Dans une autre situation, j’aurais bien essayé de jouer de mes quelques atouts pour la posséder, ne serait-ce qu’une nuit. Son visage se grava dés lors dans ma mémoire.
Oh Prolenes, ais pitié d’un Prince dont le futur est de mourir à petit feu, dévoré par des bêtes inconnues et de tout genre. Opitia, toi qui garde nos maisons au chaud, fais que je puisse rentrer. Oui, j’en vins à prier les Dieux pour qu’ils m’épargnent. Dans les contes pour enfants, les princes sont des être courageux et sans peur… Mais dans la réalité, ce n’est pas ça. On a peur, on la surmonte juste. En même temps, j’essayais de dégager mes mains mais les liens étaient trop serrés malgré la finesse des cordes. Je sentais qu’elles me déchiraient la peau quand une chevelure apparemment blonde vint se poser sur moi. Je remarquais que j’avais fermé les yeux, et je ne fis rien pour pouvoir voir de nouveau le monde qui m’entourait. Je devinais de qui il s’agissait, et son parfum était enivrant. Comment une femme aussi délicate et subtile pouvait être mariée à un homme aussi barbare ? Je tentais de mémoriser son parfum en plus de son image, que j’ai un point positif à raconter à mes frères. Si jamais je retournais un jour à Denerim : pas sûr du tout.
Mais je la sentis déposer un objet au creux de mes mains. J’essayais de le retourner pour comprendre de quoi il s’agissait, mais tout ce que je saisissais, c’est qu’il pouvait m’aider à couper les cordes. Une sensation de bien-être m’envahit, et j’en vins à considérer cette jeune femme comme une sauveuse, l’envoyé des Dieux. Je la gratifiais d’un sourire, mais elle se contenta de poser un doigt sur son index pour m’inciter au silence. Je compris bien le message, et dés qu’elle se retourna définitivement, je me mis à bouger l’objet inconnu pour qu’il cisaille les liens. Doucement, mais méthodiquement, j’appliquais un mouvement allant de bas en haut puis de haut en bas, oubliant tous les autres sens que le toucher. Il fallait que je réussisse à me libérer avant que des animaux soient attirés par l’odeur de sang de ma chemise. Je ne sais combien de temps je restais ainsi, mais l’adrénaline ne fatiguait pas mes doigts et je ne pris aucune pause, de peur de lâcher l’objet. D’ailleurs, je le serrais si fort que je pourrais m’en taillader des veines.
Puis les cordes claquèrent dans un léger bruit. Doucement, j’amenais mes mains devant et roulais mes poignets pour être sûr d’avoir bien retrouvé leurs fonctions. Ils avaient mon épée, mais ce n’en était pas une de bonne qualité, alors je ne la regrettais pas. Ma seule arme était… une barrette ? Je pouffais en sourdine, seul près de la lisière de la forêt. Son doigt sur ses lèvres me revint en mémoire, et c’est d’un pas feutré que je quittais les lieux, après avoir mis en évidence le morceau de tissu qui aurait du m’empêcher de parler, et les cordes qui auraient du m’empêcher de fuir. Le chef du village allait-elle accuser son épouse ? Allait-elle avoir des ennuis ? Je me préoccupais de l’avenir de ma sauveuse, et pour éviter que ces Sauvages ne trouvent un indice de sa culpabilité, je rangeais sa barrette du mieux que je pouvais pour pas qu’elle ne tombe. J’allais bientôt devoir me présenter officiellement… Peut-être me donnera-t-elle son nom. |
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| Sujet: Re: Choose your last words, this is the last time cause you and I, we were born to die. Dim 19 Fév - 19:55 | |
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| Sujet: Re: Choose your last words, this is the last time cause you and I, we were born to die. Dim 19 Fév - 20:19 | |
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Deux semaines avaient passé depuis cette fameuse nuit où l'inconnu du nom de Markus s'était malencontreusement libéré de ses liens. Quel dommage que ses liens n'aient ps été assez serrés, certains disaient. D'autres pensaient que c'était pour le mieux. Et moi, de mon côté, je me réjouissais de la situation, en essayant de ne pas trop le montrer. Depuis ce temps là donc, les voyages du continent se faisaient de pus en plus nombreux. J'avais réussi à convaincre le conseil de leur donner une chance et de ne pas les considérer comme ennemis de suite. J'étais soulagée qu'ils soient revenus à la raison, surtout parce que personnellement, ils m'intriguaient, et j'avais envie d'en apprendre plus sur eux.
C'était une des raisons pour lesquelles, depuis ces deux semaines, des émissaires venus du continent s'empressaient de s'organiser en petits ateliers sur l'île, apprenant la langue commune, comme on l'appelait, à tous ceux qui le souhaitaient. J'avais ainsi acquis quelque bases, et j'avais la sensation d'apprendre plutôt vite, ce qui réjouissait l'émissaire que j'avais rencontré. Cette langue contenait plus de subtilités et de nuance que la mienne, plus de façons détournées de dire les choses, et ainsi, mentir en devenait plus facile. De plus, je n'avais pas le choix, en tant que membre du conseil, j'avais appris que des ambassadeurs des différentes familles influentes là bas (semblait-il) allaient arriver aujourd'hui. Je m'étais longtemps préparée pour cela, et j'avais réussi à concentrer toutes mes pensées dans cette direction. Enfin presque.
Parfois, je sentais mes pensées divaguer et tenter d'imaginer où était parti Markus que j'avais sauvé des griffes de la mort cette nuit là. Je savais que je ne le reverrai jamais, je ne savais pas qui il était, et il ne connaissait pas mon nom, et puis de toute façon, je n'aurai pas essayé de le retrouver, c'était impensable. Je vivais alors mes journées avec un curieux sentiment de travail bien fait, alors que cela n'avait aucun rapport du tout. Je montais sur mon cheval palomino, et je rejoignis les autres membres du conseil pour accueillir dignement les dignitaires étrangers. Arrivée au lieu de rencontre, je remarquai que ma soeur n'était pas là. Lorsque je questionnais William à ce propos, il m'informa u'une affaire urgente l'avait retenue. Je haussai les épaules, cela devait avoir un rapport avec ce voleur qui sévissait à Par Volen. Nous partions ensuite à cheval jusqu'au port, où nous allions accueillir les invités. Je savais que je devais être prudente. Ils ne pouvaient pas ignorer la magie qui régnait sur l'île, ou encore la mystique qui entourait les dragons. Je devais faire attention à ne pas trop attirer leur attention là dessus, ou les ennuis me suivraient.
Lorsque nous arrivions au port, nous nous arrêtâmes tous, faisant face à nos hôtes. Je sentais les membre du conseil nerveux, surtout Warand. Je me tournai vers William qui me déclina un sourire, puis je reportai mon regard vers le bâtiment qui venait de jeter l'ancre près de nos rivages. Mon cheval fit un écart en esquissant un pas de côté, et je flattais son encolure. C'est alors qu'une foule de gens descendirent des bateaux, des gens que je ne connaissais pas, mais qui semblaient s'affairer. Et puis plusieurs personnes descendirent, montées sur d'imposantes bêtes, des bêtes sellées et dominées par des éperons et des mords. Je comparais notre façon de chevaucher. La selle semblait offrir plus de confort au cavalier, mais en revanche, le mords, je trouvais cela détestable. Plusieurs visages défilèrent devant nous, et chaque membre du conseil attrapa un dignitaire. Je me souvenais que Warand n'était pas du tout enchanté à l'idée de jouer les guides pour une personne. Lorsque ce fut son tour de partir avec un ambassadeur, je le vis grogner, et il envoya son cheval au galop, avant que l'homme ne daigne le suivre.
Pour ma part, j'esquissai un sourire, et je reportai mon regard sur le bateau. J'étais la seule à ne pas avoir eu de dignitaire pour le moment, et honnêtement, je préférais ne pas en avoir et faire ainsi ce que je voulais de ma journée. Je me préparais à partir lorsqu'un mouvement attira mon attention. Monté sur un cheval noir jais, un homme attira mon attention. Je plissais les yeux pour le discerner plus distinctement, même si quelque chose me disait qu'il m'était familier. Lorsqu'il se rapprocha, je me raidis sur mon cheval, qui jeta sa tête en l'air, visiblement autant nerveux que moi. Ces boucles, ce noir intense... Je les connaissais. |
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| Sujet: Re: Choose your last words, this is the last time cause you and I, we were born to die. Dim 19 Fév - 20:29 | |
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“ Oubliant la mort pourvu qu'elle me mène, moi et tout mon corps, au coeur de ma reine „ « Comment dit-on… Manger ? » Mon compagnon et traducteur rit un peu et me donna le mot correspondant en skaëron. J’ai appris que c’était le nom donné à la langue sur l’île. Elle est moins complète que la nôtre, plus simple, mais l’accent est dur à avoir ; combien de fois dois-je répéter un mot pour qu’il devienne compréhensible par les natifs ! C’est d’ailleurs ce que je fis avec « manger »… Je continuais à lui demander des mots alors que le soleil commençait à taper. Je n’avais jamais eu d’aussi beau temps à Farelden, Royaume le plus au nord de tous, tous continents réunis. Le chemin devint cabossé, et les secousses de mon cheval réveillèrent ma côte qui n’était pas vraiment remise depuis mon aventure d’il y a deux semaines. J’y pensais tous les soirs. J’aurais pu mourir cette nuit là, et sans cette mystérieuse jeune femme, je ne serais pas là à discuter avec un habitant de Par Volen connaissant nos deux langues. Je passais ma main sur le lieu de ma douleur, et Leonen — car c’est son nom — me demanda si j’allais bien avec son accent un peu roulé. Je lui assurais que ce n’était rien, et la route reprit. Nous devions être au port à midi, et nous étions loin d’être arrivés alors qu’il était déjà onze heures.
Mon arrivée était cette fois-ci officielle. Un courrier avait été envoyé de mon père pour prévenir l’arrivée d’un ambassadeur, et ils devaient être loin d’imaginer que j’étais déjà là depuis deux semaines, et que je n’avais que vingt-trois ans. Ils devaient s’attendre à un homme d’âge mûr. Les personnes descendant du navire n’allaient être que les soldats de ma garde personnelle (ainsi qu’un médecin du continent) et quelques autres, ici pour marquer la présence des Blackrain face aux autres familles. C’était pour l’instant une guerre silencieuse, sans arme, seulement d’ingéniosité… Mais il fallait être un nourrisson pour ne pas comprendre que les batailles étaient proches et inévitables ; il fallait extrêmement bien choisir ses alliés. Pendant que je m’instruisais, le soleil continuait sa route dans le ciel, suivant les secondes qui avançaient rapidement. Nous devions nous dépêcher, mais ma blessure m’empêchait d’aller au galop à cheval, le mouvement de sursaut étant trop douloureux et pouvant déplacer ma côte.
Je tentais tout de même de forcer la cadence, pénétrant dans la capitale sans m’arrêter, suivi de Leonen. La foule était dense, il devait s’agir d’un jour de marché. Tous cependant, non suicidaires, s’écartèrent pour nous laisser passer. Je finis par reprendre un rythme lent, éreinté après avoir fait subir un petit choc à mon os. Une femme vint vers nous en courant et en parlant à une vitesse incroyable à mon traducteur. Elle semblait en panique et ce stresse semblait atteindre celui qui devait m’accompagner. « Que se passe-t-il ? » — « Je suis désolé, mais ma fille est introuvable, je ne peux pas vous accompagner… Veuillez me pardonner » Il descendit de cheval et suivit son épouse (je suppose). Je regardais la pauvre bête, incrédule « Allez, viens là… » J’attrapais ses rennes et me retrouvais seul à devoir retrouver le port. Depuis le temps, je savais me repérer à peu près, mais avec deux chevaux, ce n’est pas une simple affaire.
Voyant que le navire était arrivé et que tous descendaient, j’accélérais un peu et fendais la foule qui attendait de voir les Continentaux. J’arrivais devant le pont et donnais le deuxième cheval à un de mes hommes qui s’empressa de faire une révérence. « Retrouvez un de vos camarades présents sur l’île depuis deux semaines et cherchez un nouveau traducteur » Je parcourais les personnes présentes pour nous accueillir et parmi elle, au premier rang, j’en reconnaissais une. Je m’étais tellement ressassé son visage en quinze jours que je ne pouvais me tromper : s’y trouvait l’inconnue qui m’avait sauvé la vie. Je ne voyais pas son mari, peut-être était-il déjà parti avec quelqu’un d’autre ? Ou peut-être ne s’était-il tout simplement pas montré. Je descendais de mon étalon et saluais ce peuple qui se présentait à moi. Père m’avait bien précisé que nous devions nous faire voir comme des amis, aussi je mettais-je à leur hauteur pour leur parler, plutôt que de rester à cheval. « Bonjour ! Je suis Markus Blackrain et je viens comme ami, en tant que représentant de mon Seigneur » dis-je alors dans leur langue. J’avais répété cette phrase pendant des heures avec Leonen. Le mot « Roi » n’existait pas chez eux, ce que je trouvais particulier. Leur système de gouvernance était étrange également. Je m’approchais alors de la jeune femme à la crinière blonde et lui fis une petite révérence « à la continentale ». Je ne savais quoi lui dire… Ce n’est pas comme si le mot « manger » pouvait m’être d’une grande utilité. |
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| Sujet: Re: Choose your last words, this is the last time cause you and I, we were born to die. Dim 19 Fév - 21:31 | |
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Incapable de faire un seul mouvement tel qu'il soit, je restais immobile, alors qu'il s'avançait vers moi. C'était bel et bien lui. Finalement, en imaginant qu'il était un riche gouvernant de son peuple, je n'étais pas si loin que ça. Une partie de moi était presque déçue qu'il soit comme les gens du continent, mais à quoi devais-je m'attendre après tout? Le soleil chauffait mes épaules dénudées, ce qui promettait une journée déjà bien ensoleillée et chaude. Je l'observais s'avancer vers moi. Ca alors, pour être une surprise, c'était une surprise. Une curieuse sensation en moi me poussait à lui en vouloir de ne pas m'avoir dit plus tôt qui il était. Seulement, cette sensation était stupide puisque premièrement, nos ne connaissions pas, et deuxièmement, il n'aurait pas pu me le dire, puisqu'il ne parlait pas notre langue.
Ceci, à présent, ne semblait plus être son problème. Il descendit de cheval, esquissa une légère révérence, révérence par rapport à laquelle j'avais du mal à me situer, n'étant as vraiment habituée à ce genre d'attention. Et puis il s'exprima dans ma langue natale, ce qui me fit plaisir, sans pour autant que cela ne se voie. Il se présenta, surtout pour les quelques personnes qui demeuraient à mes côtés, précisant qu'il appartenait à la famille des Blackrain. Son accent était fluide, il arrivait tant bien que mal à dissimuler les longs moments de répétition de cette phrase. Il voulait bien faire. Je restais d'un calme olympien, décidant intérieurement sur la façon que j'aurai de me comporter. Il savait qui j'étais, j'en étais sûre. Pas besoin de parler la même langue pour comprendre le regard qu'il m'avait lancé en arrivant.
Je descendis à mon tour de cheval, avant de le laisser vaquer à ses occupations. Je restais de marbre, arrivant plus ou moins à sa hauteur. Je le saluais d'un léger signe de tête, puis je lui répondis, prenant un air aussi solennel que sérieux. « Bienvenue sur Sheheron, Markus. » Je lui avais parlé dans notre langue. Il l'avait apprise non? Et puis, même si je savais parler la sienne à peu près, il ne le savait pas lui, ce qui me donnait un avantage. Et je comptais bien le garder. Comme le fait que j'avais encore une fois gardé mon prénom pour moi. Intérieurement, je prenais ceci comme un défi, du moins, c'est ce que j'en conclus lorsque je senti une pointe d'excitation monter en moi. « Venez, toute la capitale a hâte de vous voir. Tout le monde ne parle plus que des continentaux à présent. » J'avais fait attention de parler distinctement, l'engageant avec un léger sourire à me suivre à pied jusqu'à la grande place. Sur le chemin, je lui jetai quelques coups d'oeil, avant de lui demander finalement: « Vous semblez intrigué. Vos terres ne ressemblent pas à cela je présume? » Je m'écartai un peu de lui, m'éloignant de quelques pas du sentier principal, marchant à hautes enjambées entre les hautes herbes. |
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| Sujet: Re: Choose your last words, this is the last time cause you and I, we were born to die. Lun 20 Fév - 20:59 | |
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“ Oubliant la mort pourvu qu'elle me mène, moi et tout mon corps, au coeur de ma reine „ J’aidais la jeune femme à descendre de son cheval, galant que je suis (/Baf/), et hésitai à lui faire un baisemain. Je me ravisai, ce n’était probablement pas la coutume ici. Je ne m’étais pas attendu à la revoir ici, et la surprise était d’autant plus grande qu’elle allait sûrement me faire la visite, même si je connaissais déjà un peu les lieux. « Bienvenue sur Sheheron, Markus » N’ayant pas été très attentif à ce moment, je n’entendis que les mots « bienvenue » et « Markus », mais ce fut suffisant pour que je lui réponde avec un large sourire. Ce qu’elle venait de dire était assez ironique vu qu’elle savait très bien que j’étais arrivé depuis longtemps, et que l’accueil n’avait pas été aussi chaleureux il y a deux semaines. Je bénissais d’ailleurs les Dieux d’avoir fait en sorte que mon chemin ne recroise pas celui du Grand Sauvage. Ma côte n’aurait pas survécu, même si plusieurs soldats étaient là pour ma protection. « Venez, toute la capitale a hâte de vous voir. Tout le monde ne parle plus que des continentaux à présent. » Je voyais qu’elle efforçait de parler doucement pour que je comprenne, mais je n’avais pas eu le temps d’apprendre assez de vocabulaire pour vraiment comprendre la langue. J’avais compris « capitale », « vous voir », « monde », « continentaux » ; quoi que je ne suis pas très sûr de moi. Je ne réagis pas pendant quelques instants, essayant de trouver une signification possible. Ce qui me semblait le plus naturel était : « la capitale avait hâte de vous voir. Tout le monde désire rencontrer les continentaux ». Ce n’était probablement pas exactement cela, mais mon traducteur m’avait lâché… Que voulez-vous ! « Merci », répondis-je simplement dans sa langue. Au moins, je ne pouvais pas commettre d’erreur en répondant ceci.
« Capitaine ! » Le concerné se retourna vivement et fit une révérence. « Aleksander Hope doit être à l’auberge. En mon absence, vous êtes sous son commandement. En attendant qu’il arrive, c’est en vous que je place ma confiance » Après m’être assuré que je ne laissais rien à l’anarchie, je me ré-intéressais à ma sauveuse. « Vous semblez intrigué. Vos terres ne ressemblent pas à cela je présume? » Je compris vaguement le sens, mais j’étais bien incapable de lui répondre dans sa langue. Ce n’est pas comme si j’étais bilingue, et il est plus facile de comprendre que de parler. Je cherchais autour de moi un moyen de lui répondre… Ici, la nature était respectée et les villes étaient construites sans l’abîmer. Aussi, les herbes hautes en plein milieu du chemin n’étaient pas chose bizarre. J’offrais mon bras à l’inconnue qui, par ailleurs, ne m’avait toujours pas donné son nom et la tirais vers la droite, jusqu’à un endroit vacillant entre terre et sable. Je prenais un bâton, et décidais de me lancer dans le dessin.
À gauche, je dessinais une petite île et à droite un grand continent. Dessous, j’allais représenter les deux mondes. D’un côté, je plaçais un soleil, de l’herbe, des arbre et arbustes de toute sorte, … et de l’autre, des nuages, un grand château et des petites maisons. Ces deux mondes étaient si différents qu’on pourrait croire que deux espèces distinctes y vivent. Une fois mon dessin finit, je l’invitais à se pencher pour regarder. « Chez moi », dis-je dans sa langue en montrant ce qui aurait du ressembler à un palais. L’image de mon père me revint alors à la mémoire. M’attendait-il là-bas ? Ou m’avait-il oublié ? J’étais sûr du contraire, mais quand on est loin de ses proches, on ne peut s’empêcher de douter. Je finis par me relever et proposais de nouveau mon bras à ma guide. « Merci… M’avoir aidé ? » Mon skaëron était très incertain, et je n’étais même pas sûr d’avoir dit la bonne chose… Je fis une petite moue et d’un geste de la main, l’incitais à oublier ce que je venais de dire. Un lourd silence s’installa entre nous deux alors que nous marchions tranquillement. Moi qui suis plein d’énergie, je trouvais la situation un peu trop sage et calme… « Idée ! », m’écriais-je alors. Je m’excusais au cas où je l’aurais effrayé et me détachais d’elle pour aller me poster sur un rocher en adoptant une pause théâtrale. Je me montrais du doigt et lui expliquais par des gestes et quelques mots que j’allais mimer ma vie, pour que nous puissions apprendre à nous connaître. Je ne lui demandais toujours pas son nom, considérant qu’elle me le donnera le jour où elle aura envie. Je ne comptais pas lui raconter les moments difficiles de mon histoire, bien entendu, mais je voulais absolument instaurer une relation de confiance. Cela devait venir de moi ; les habitants de l’île étaient méfiants, ils devaient savoir que les Blackrain ne sont pas les autres. |
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| Sujet: Re: Choose your last words, this is the last time cause you and I, we were born to die. Mar 21 Fév - 8:24 | |
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Il m'avait remerciée, et j’étais restée silencieuse. J'avais donc quitté son bras, et j'avais pris quelques distances, marchant dans les hautes herbes. La dernière fois que j'avais été capable de me promener aussi librement, que j'avais eu une journée pour moi, c'était la journée d'avant mon mariage. Je m'étais promenée une bonne partie de la journée, simplement perdu dans mes pensées, avant de prendre mes obligations. J'avais toujours été un peu difficile lorsque j'étais plus jeune, et en fait, la mort de ma mère avait fini par m'ouvrir les yeux, et à partir de cet instant là, j'avais réellement pris conscience de mes responsabilités. C'étaient ces pensées là qui m'avaient envahies, et une partie d'elles qui m'avaient convaincue d'aller jusqu'au bout. La main effleura une fleur, et je m'attardai un instant dessus avant de faire un pas pour la dépasser.
Il n'avait toujours pas répondu, aussi je me tournais vers lui, surtout pour m'assurer qu'il m'avait entendue, et c'est alors qu'il m'offrit son bras à nouveau, que j'acceptais sans peine. Etrange façon de faire d'ailleurs, c'était un petit peu comme une escorte, ou quoi? C'était peut-être une façon de marquer du respect. Pourquoi pas, après tout. Il m'entraîna de son côté, puis il s'abaissa, ayant attrapé un baton un peu plus tôt. Je me stoppai et l'observais, intriguée par ce comportement. Je le regardais dessiner grossièrement sur le sable ce qu'était sa maison, chez lui. Je remarquai la petit île à la gauche d'une masse qui devait représenter le continent. Cette représentation grossière et enfantine me fit sourire, et je restais immobile, attendant qu'il ait terminé. Lorsqu'il eut complété son croquis, il se tourna vers moi, me laissant le regarder. Je me penchai, observant ce qu'il avait dessiné. Il n'avait qu'effleuré les bords du continent, séparé grossièrement les zones des différents seigneurs, mais il avait en revanche bien détaillé une zone. Dans le nord était dessiné un genre de château semblait-il, quelque chose en pierre, fascinant et immense. Absorbée par le dessin et par le fait que cela semblait être construit en pierre, c'est à peine si je l'entendis parler.
« Chez moi » avait-il dit. Mon regard passa du palais de sa maison jusqu'à Sheheron. Cela faisait un bout de chemin. Il avait du être envoyé ici par quelqu'un. Pourquoi vouloir quitter sa famille? A moins que ça ne soit sa famille qui l'ait envoyé ici. Ils avaient de curieuses façons de faire ces occidentaux. IL s'approcha à nouveau de moi, après m'avoir laissé quelques secondes, puis il m'adressa à nouveau la parole. « Merci… M’avoir aidé ? » Je plongeais mes yeux clairs dans les siens sombres, ne lui répondant rien. Nous devions mettre ceci derrière nous. Si quelqu'un venait à l'apprendre, nous serions exilés, tous les deux. Ou pire. Je hochais simplement la tête à son attention. J'étais simplement ravie q'il s'en soit sorti, c'est tout. Nous marchions à nouveau, la seule chose nous entourant étant la douce chaleur qui régnait et le chant de quelques oiseaux. Soudain, il s'écria qu'il avait une idée, ce qui me fit sursauter. Il s'excusa rapidement, mais je ne lui en tenais pas rigueur. Je fronçai les sourcils alors qu'il allait se poster sur un rocher. Je l'observais pendant longtemps, me demandant quelle mouche l'avait piquée. Il avait l'air plus en forme que la dernière fois que je l'avais vu, c'était certain. Il commençait alors à faire quelques gestes. Je m'aperçus que j'avais un sourire innocent et persistant sur mes lèvres. Il devait vouloir me montrer qui il était. Je fus touchée de son idée de se présenter à moi. Je me postais sur un autre rocher, puis je l'observais, croisant mes bras. |
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| Sujet: Re: Choose your last words, this is the last time cause you and I, we were born to die. Mar 21 Fév - 18:22 | |
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“ Oubliant la mort pourvu qu'elle me mène, moi et tout mon corps, au coeur de ma reine „ L’inconnue — car je l’appellerai ainsi jusqu’à ce qu’elle me donne son nom — s’asseya sur un des rochers et là, j’eus un vide. Je ne savais par quoi commencer, ce que je pouvais lui raconter. Je ne voulais pas parler de ma naissance car elle pourrait me prendre pour un prétentieux… Aussi passais-je directement à l’épisode de la mort de ma mère. Je ne la connaissais pas, en parler n’était pas douloureux. Pour désigner ma mère, je faisais semblant d’avoir un enfant dans mes bras et de lui donner le sein (très ridicule, je le sais bien). D’un geste du doigt, j’expliquais que j’étais le bébé. Et en mise une mise en scène un peu exagérée, j’expliquais qu’elle était morte alors que je n’étais qu’un jeune enfant. D’un mouvement d’épaule, je la pré-assurais : je ne m’en rendais pas compte au quotidien. Il m’avait juste manqué cette figure féminine aimante et protectrice. Nan, moi, la figure féminine qui m’avait accompagnée, c’était une nourrice et cette Kahlan. Elle aurait pu garder sa place de tante, mais non, il fallait qu’elle soit ma belle-mère. Et je vois bien qu’elle ne veut pas que je devienne roi après mon père, je ne suis pas un idiot… Mais ce n’est pas de ma faute si mon père a aimé ma mère plus qu’il ne l’aime, elle. Si elle était moins manipulatrice, peut-être s’entendrait mieux avec lui… Et puis, de quoi elle se plaint ? Elle a quand même trois enfants avec lui !
Je quittais mes pensées histoire de ne pas passer pour un fou, et réfléchissais ouvertement à un autre épisode de ma vie que je pourrais lui raconter. J’optais pour ma première chasse avec mon père ; je devais avoir un peu plus de douze ans. Ça, je le montrais en plaçant ma main à la taille que je devais avoir à cet âge là. Je dus utiliser tous mes talents de comédiens pour lui faire comprendre que ça avait été un pur désastre et que j’avais eu peur que mon géniteur ne soit pas fier de moi, qu’il me prenne pour un incapable, un sous doué. Mais au contraire, il m’avait aidé, m’avait appris, m’avait guidé. J’avais un peu de mal à expliquer mais au moins, cela pouvait la faire sourire. J’avais un certain don pour faire le pitre quand je m’y mettais. Parfois, je m’aidais d’un ou deux mots que j’avais appris avec Leonen, pour qu’elle comprenne mieux.
Soudain, l’inconnue se releva comme alertée par quelque chose derrière moi. Je ne bougeais pas et essayais de me focaliser sur mon ouïe. Quelqu’un marchait et les pas étaient très lourds, c’était pour cela que je pouvais l’entendre. Je fis volte face et me retrouvais nez à nez avec… Le Grand Sauvage. Il semblait très en colère et mon médecin était juste derrière. Ainsi, c’était lui qui faisait la visite à celui qui devait me soigner en plus des médecines traditionnelles de Sheheron… Quelle ironie ! Il s’approcha (le médecin) à grande vitesse et vint faire une jolie révérence. Je lui indiquais de se relever en vitesse, n’y prêtant guère attention. J’avais un problème bien plus gros qu’une consultation… Je descendais de mon rocher et observais le colosse qui semblait faire craquer ses doigts, prêt à me mettre son poing dans le nez. Je me préparais à une éventuelle esquive, histoire de vivre encore un peu, mais il ne frappait toujours pas. Une voix féminine nous tira tous deux de notre moment de transe. J’en profitais pour m’éloigner un peu plus, discrètement. |
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| Sujet: Re: Choose your last words, this is the last time cause you and I, we were born to die. Mar 21 Fév - 19:06 | |
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Je concentrai toute mon attention sur lui, qui venait de commencer son récit. Il sembla hésiter pendant un moment, semblant perdu dans ses pensées, s'interrogeant sur la partie de sa vie qu'il pouvait me révéler. Comment ça monsieur Blackrain, on a des choses à cacher? Je n'y prêtai pas plus attention que ça. Je reportai mon attention sur lui, alors qu'il mimait d'avoir un enfant dans ses bras. Avec un signe de la main, je compris que cet enfant le représentait lui, et à en juger par ce qui suivit, il devait avoir perdu sa mère lorsqu'il était très jeune. J'avais une idée de ce que le lien maternel voulait dire pur un enfant, aussi jeune soit-il, et je me doutais que cela n'avait pas du être très facile pour lui. Il m'indiqua que quelqu'un d'autre avait remplacée sa mère dans sa vie, et d'après ce que je vis, il n'en était pas spécialement ravi. Il sembla m'emmener ensuite plus loin dans son histoire, et je me laissais volontiers entraîner. Il passa ainsi à un épisode de sa vie qu'il semblait préférer, à en juger par la précision de ces gestes.
Je lui souris un instant, amusée par tout ces mimes. Vivement que chacun de nous maîtrise la langue de l'autre! Les conversations promettaient d'être enrichissantes! Alors que j'étais prête à lui accorder ma confiance, la voix de ma soeur résonna en moi, quelques jours auparavant, m'enjoignant à la plus grande prudence et sagesse envers eux. Je rongeais mon frein en silence, préférant attendre, et mon sourire s'effaça. Il s'effaça presque en même temps que Warand apparut dans mon champ de vision. Je me relevai, fixant mon regard sur mon époux, qui semblait absolument enchanté de me voir en compagnie du fugitif d'il y avait deux semaines. Je n'avais aucune idée de comment il avait compris, mais ce dont j'étais sûre, c'est que nous étions en mauvaise posture. Près de lui se traînait un homme au teint pâle, maigrichon. Il se précipita au devant de Markus et s'inclina devant lui. Je fronçai les sourcils, méfiante. Markus était descendu de son rocher, et les deux hommes se fixaient.
Sans vouloir sous estimer les talents de Markus, Warand avait toujours gagé n'importe lequel de ses combats. C'était un guerrier hors pair, le meilleur de toute la tribu des Stakka. Il n'était pas du genre à se laisser impressionner, et il ne s'inclinerait jamais devant Markus. Le pauvre Blackrain serait renvoyé chez lui dans une boîte. Warand l'observait toujours, faisant quelques pas, incapable de tenir en place. Je pouvais sentir sa colère arriver jusqu'à moi, même si je n'en étais pas l'objet. « Tu ne le toucheras pas, Warand. » Je m'étais avancée, prenant inexorablement sa défense, comme l'autre soir. Son regard enragé dévie jusqu'à moi, et un frisson me parcourut, alors que Markus avait fait un pas en arrière. « Tu ne me commandes pas. Pas depuis notre mariage, pas depuis ce soir là, jamais. » Son langage était désarticulé, il marquait sa frustration e ne rien comprendre à la situation. Je savais que Markus pouvait nous entendre et nous comprendre. Mais Warand ne le savait pas. Les événements auxquels il faisait allusion, je m'en souvenais parfaitement, comment aurais-je pu les oublier? Je tentais de garder mon calme.
« Si je t'ai demandé de l'épargner, c'est qu'il y avait une raison. Cette raison est toujours valable. » Je pris ne inspiration. Je voyais bien un moyen de nous en sortir. Je ne pouvais pas lui avouer de façon aussi abrupte que je l'avais aidé à s'échapper, après avoir pris soin de lui. Il me tuerait sans doute, avec ou sans l'accord du conseil, puisqu'il n'aurait jamais pu être sur de ce que j'avais fait d'autre ou pas. Je ne pouvais plus me morfondre en promesses et mots doux. Il était incontrôlable présentement, et c'était mon rôle de trouver un moyen de l'apaiser. Je pris une inspiration, et je me préparai à lui raconter le plus gros mensonge de ma vie jusqu'à présent. « Je savais qui il était lorsqu'il était ton prisonnier. » Warand se tourna à nouveau vers moi, comme si Markus n'avait plus d'importance. Il avait beau être un sauvage, dans tous les sens du terme, je l'avais soupçonné d'avoir des sentiments pour moi, et maintenant, il pensait que je les avais utilisés pour le manipuler. Et d'une certaine façon, il avait raison.
« Je ne pouvais pas te laisser le tuer, je ne pouvais pas te laisser déclencher une guerre certaine avec les continentaux. » Je me tus, sondant son regard. Il s'était approché de moi, avait couvert une distance de trois mètres en quelques pas lourds. Je soutenais son regard, mais je savais qu'il me le ferait payer. Il se sentait forcément trahi, trahi de voir qu'à lui parler, j'avais préféré faire confiance à un continental, un "envahisseur". Mon côté pacifique l'avait toujours agacé. Pendant un instant, je crus qu'il allait laisser tomber, et mettre cette erreur sur le compte de ma jeunesse et de mon inexpérience. Et il aurait pu. Mais je lui avais délibérément menti, et Warand n'était pas du genre à laisser ça impuni. Je n'avais pas eu le temps de réagir qu'il m'avait giflée, d'une force décuplée par sa colère. J'avais chancelé, m'appuyant sur un arbre à proximité. Evidemment qu'il l'aurait fait. Je sentis un peu de liquide au goût métallique se déverser de ma lèvre inférieure, et j'y passais ma main. « Ne me mens plus jamais, Gardienne, ou tu le regretteras. » Un jour Warand, tu paieras pour ça. |
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| Sujet: Re: Choose your last words, this is the last time cause you and I, we were born to die. Mar 21 Fév - 19:53 | |
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“ Oubliant la mort pourvu qu'elle me mène, moi et tout mon corps, au coeur de ma reine „ « Tu ne le toucheras pas, Warand. » L’inconnue vint se placer un peu devant moi, et j’en oubliais totalement la présence de mon médecin. « Tu ne me commandes pas. Pas depuis notre mariage, pas depuis ce soir là, jamais. » J’avais compris quelques mots et en ce moment même, je me réjouissais de savoir que l’intonation avait un plus grand rôle dans le skaëron que dans ma langue. Ainsi, je ne m’étais pas trompé, ils étaient vraiment mariés. Mais ce que je comprenais aussi, c’est que c’était un mariage arrangé et que l’amour n’était pas la qualité première dans leur couple. En plus d’un certain stresse, j’en vins à ressentir de la compassion pour ma sauveuse. Elle semblait douce et pacifique quand lui paraissait violent et rancunier. Ils n’avaient rien à faire ensemble. Ce genre de situations existait dans les Cinq Royaumes, mais là, la différence me semblait plus frappante. Le Grand Sauvage — s’appelle-t-il Warand ? — s’était arrêté et j’avais l’impression qu’il m’avait oublié. Il lui en voulait, je le voyais dans son regard et dans sa façon de parler. Il était en colère contre elle.
« Si je t'ai demandé de l'épargner, c'est qu'il y avait une raison. Cette raison est toujours valable. » Des passages qui m’étaient clairs, j’en tirais des phrases complètes qui devaient se rapprocher de la réalité. J’avais encore une fois visé juste : ce soir là, elle avait pris ma défense. Sans elle, j’aurais eu la tête coupée, voire pire, dés mon entrée dans le village. Mon regard se tourna d’ailleurs vers elle et la situation me parut tout à coup angoissante. Pour la deuxième fois en deux semaines, elle s’apprêtait à me protéger, mais pourquoi ? « Je savais qui il était lorsqu'il était ton prisonnier. » Je ne compris pas bien cette phrase, à mon grand malheur… Je tentais de trouver ou retrouver une signification aux mots que j’avais entendu, mais rien ne me vint. Je ne les avais probablement pas appris. D’un autre côté, en deux semaines, malgré mes longues heures de travail, je n’avais pas pu devenir bilingue !
« Je ne pouvais pas te laisser le tuer, je ne pouvais pas te laisser déclencher une guerre certaine avec les continentaux. » Cette fois, la phrase était assez longue pour que je capte asse de mots. Ce qu’elle disait, était-ce vrai ? Ou bien était-ce un affreux mensonge à son mari ? Je ne savais quoi penser, mais je devais inverser cette tendance. Ce que Sheheron devait croire, c’était que les autres familles voulaient les envahir, mais pas les Blackrain. Ils doivent penser que nous leur apportons soutien ; ce qui est vrai, tant que les autres familles royales sont en jeu. Je gardais le silence mais restais vigilant. Je ne connaissais pas cet homme, mais de ce qu’il dégageait, il n’était pas un tendre. J’avais peur de sa réaction, qu’il prenne cette réponse de l’inconnue comme un mensonge. Il pouvait lui arriver n’importe quoi ; je lui devais la vie, et si elle était en danger, alors j’interviendrais. Malgré ma blessure.
Le Grand Sauvage parcourut trois mètres en… trois enjambées. Eh beh… Personnellement, il m’en fallait quatre, peut-être cinq. Plutôt impressionnant… Maintenant qu’il était face à la jeune femme, elle parut bien petite, alors qu’à côté de moi, elle était de taille normale et acceptable. Un silence s’installa, seuls les grillons osaient perturber la colère du colosse. Rapidement, il leva son bras et rabattit sa main sur la joue de ma sauveuse. Choqué, j’eus un mouvement de recul et ne pus réagir. Venait-il de frapper son épouse ?! Quel barbare ! Sur le continent, cela était possible aussi, mais jamais je n’aurais osé ! Les femmes sont si frêles, si fragiles, si sensibles… pourquoi leurs faire endurer cela ? N’avait-il pas de cœur ? Plein de questions telles que celles-ci se bousculèrent dans ma tête, et soudain, ma haine envers cet homme se décupla. Non seulement il était violent, mais en plus de cela, il était macho et irrespectueux… Peut-être son geste m’offensait-il dans mes croyances aussi, moi, homme trouvant les femmes sacrées. « Ne me mens plus jamais, Gardienne, ou tu le regretteras. » Ainsi, il croyait à une trahison. Ce qu’elle avait fait avait une part de trahison, mais elle avait évité une guerre. S’il m’avait tué, mon père aurait déjà envoyé une grande partie de son armée, sans compter les alliances. Cette tribu avait beau avoir de grands guerriers, ils étaient très peu. Reprenant mes esprits et le contrôle de mon corps, je voulus tirer mon épée mais quelqu’un m’arrêta. « Mon Seigneur ! Ne faites pas cela ! Votre côte cassée, n’empirez pas les choses je vous prie ! » — « Ne me donne pas d’ordres ! » quand je me retournais pour faire face au Grand Sauvage, il avait déjà disparu. Je cherchais autour de nous, mais rien.
Je poussais le médecin sur le côté et m’approchais de l’inconnue qui saignait de la joue. J’enlevais sa main qui cachait la légère plaie qui s’était crée suite à la gifle, et essuyais les gouttes de sang qui en perlaient. D’un geste du doigt, j’invitais celui que je venais d’envoyer sur le côté à me rejoindre. « Arrangez cela. Son visage ne devra pas être abîmé pour le banquet de ce soir » Je ne sais si on peut appeler ça un banquet, mais le « Conseil » avait insisté pour nous organiser une soirée de bienvenue. Je trouvais cela poli et ingénieux, parfait pour commencer ma campagne. Je me décalais pour qu’il puisse examiner sa plaie. De sa sacoche, il sortit plusieurs plantes et fioles. En médecine, je ne connaissais que la base, en cas de blessure nécessitant un soin immédiat, en pleine nature. « Pourquoi avoir pris ma défense ? », demandais-je dans sa langue dans une phrase sûrement truffée de faute, mais dont mon médecin semblait s’émerveiller. Je le poussais à faire son travail et à se concentrer. Chacun son rôle, chacun à sa place. |
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| Sujet: Re: Choose your last words, this is the last time cause you and I, we were born to die. Mar 21 Fév - 20:27 | |
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J'avais beau avoir choisi la meilleure solution qui s'imposait à moi, la douleur de ma joue ne m'en donnait pas l'impression. Cela avait été inévitable. Blackrain s'approcha de moi, attrapant ma main avec douceur mais fermeté, lui permettant de voir la blessure. Il avait voulu dégainer son épée. C'était même pire que ça, il l'avait fait. Je le fixais, incapable d'aligner deux pensées claires. Il était bien étrange, comme personne. Jamais personne n'aurait osé défié Warand, et pourtant, il était prêt à le faire. Pourquoi? Etait-il suicidaire, ou je ne sais quoi? Le contact de sa main chaude sur ma peau rougie créa un courant d'air froid étonnant qui me fit frissonner. Il m'inspecta, puis il finit par laisser le passage à son médecin, prononçant quelques paroles. « Arrangez cela. Son visage ne devra pas être abîmé pour le banquet de ce soir » Il parla vite, comme si prononcer ces mots lui demandaient un effort surhumain, si bien que j'eus en fait du mal à le comprendre. Le médecin s'approcha seulement de moi, et je tendis mon regard vers lui, l'observant sortir d'une petit sacoche des flacons de toutes les couleurs.
Il entreprit de vider un peu d'un flacon sur un tissu, qu'il porta jusqu'à ma joue. J'eus un mouvement de recul, ne désirant absolument pas son aide. Puis je croisais le regard de Markus, et je me laissais ensuite faire, prenant une inspiration. « Pourquoi avoir pris ma défense ? » Ça, en revanche j'avais compris. Pourquoi? Il n'était pas n'importe qui, je l'avais clairement compris. Et il me demandait pourquoi? Je sentais la colère m'emporter, et peut-être même un peu d'impuissance alors qu'il me regardait de ses yeux foncés. « Comment pouvez-vous être aussi naïf? Ce n'est pas seulement à propos de vous. Votre mort aurait empiré les relations, et je ne veux pas de ça. » Pour ne pas dire déclencher la guerre. « Mais vous me rendez la tâche difficile. » Je ne pouvais pas le laisser vagabonder sur l'île, en espérant que son compte avec Warand finisse par se régler. Cela ne sera jamais le cas. Il n'abandonnera pas, c'était certain, et cette histoire se tiendrait sur la longueur. Je ne pouvais pas laisser faire ça, et d'une façon, j'étais liée à son destin à présent. Agacée, j'écartais la main du médecin de Markus, sentant ma joue picoter sous l'effet du contenu d'un flacon verdâtre. « Vous n'auriez pas du revenir ici, c'était bien trop dangereux. »
Je fis quelques pas, serrant les dents sous le picotement continu de ma joue. « Je me fiche de ce que votre famille vous a dit ou promis, mais revenir ici était une erreur. Je vous ai aidé deux fois maintenant, je ne pourrai pas le faire éternellement. » Je m'aperçus alors que j'avais parlé dans sa langue, d'une façon presque naturelle, alors que je ne connaissais pas la plupart des mots. Etrange. Je continuai sur ma lancée. « Vous devriez prêter attention à mes paroles, autrement, la prochaine fois, ça ne sera pas de côtes cassées dont vous aurez à vous préoccuper. » J'avais risqué gros sur ce coup là, en lui sauvant la mise. Ca n'était plus qu'une question de temps avant que quelqu'un ne questionne ma loyauté à Sheheron. Et je n'étais pas prête à affronter tout ceci pour l'instant. J'avais l'impression que Markus ne comprenait pas tout à fait l'ampleur de ce u'il avait déclenché, et cela me frustrait d'autant plus que j'avais la sensation que tout ce que je pouvais faire, c'était regarder, impuissante. « Après le banquet de ce soir, ne revenez pas, sinon cette guerre sera de votre faute. » |
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| Sujet: Re: Choose your last words, this is the last time cause you and I, we were born to die. Mar 21 Fév - 21:09 | |
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“ Oubliant la mort pourvu qu'elle me mène, moi et tout mon corps, au coeur de ma reine „ « Comment pouvez-vous être aussi naïf? Ce n'est pas seulement à propos de vous. Votre mort aurait empiré les relations, et je ne veux pas de ça. » J’eus un mouvement de recul suite à cette réponse quelque peu surprenante. De un, elle avait parlé ma langue, pas la sienne, ce qui voulait dire que depuis le début, je faisais le guignol et je fournissais un grand effort intellectuel, alors qu’elle maîtrisait mieux ma langue que moi la sienne ! J’en étais un peu vexé, mais ses paroles ne firent qu’enfoncer le clou. Mon médecin s’arrêta dans sa tâche, comme choqué également par ce qui venait de se passer. La seule personne qui osait me parler de cette façon, c’était Aleksander… En une seconde, mes nerfs gonflèrent à bloc. Pour éviter de faire une bêtise avec mon épée dégainée, je tentais de me convaincre que c’était son manque de vocabulaire qui l’avait poussée à me parler ainsi. Ma question, innocente et justifiée, m’avait menée à une blonde complètement folle alliée qui me traitait d’une façon complètement paradoxale ! « Mais vous me rendez la tâche difficile. », ajouta-t-elle.
L’inconnue repoussa la main de mon médecin qui remballa ses affaires après que je le lui ai ordonné discrètement. J’avais des comptes à régler avec la personne qui m’avait, par deux fois, sauvé la vie. « Vous n'auriez pas du revenir ici, c'était bien trop dangereux. » Ne pas revenir ? Était-elle attardée mentale ? Mon rôle était de représenter le royaume de mon père, je venais ici comme ambassadeur, et ce n’est pas parce qu’un homme a décidé de me tuer que j’allais renoncer à mon devoir ! « Je me fiche de ce que votre famille vous a dit ou promis, mais revenir ici était une erreur. Je vous ai aidé deux fois maintenant, je ne pourrai pas le faire éternellement. » Qu’elle s’en fiche ! Mais elle n’est pas à ma place. Elle risquait sa place et sa vie à chaque fois qu’elle me sauvait, mais elle n’était pas obligée. Elle se donnait un rôle elle-même, et elle me jetait la faute ! Quand ils m’ont attrapé, je n’étais pas du tout en train d’espionner, à quoi cela m’aurait-il servi puisque je ne comprenais même pas leur langue ?! J’avais simplement fait un tour des lieux et au moment de rentrer à Par Volen, cette bande de sauvages me poursuivaient. Et maintenant, c’est de ma faute ?!
Je sentais la colère m’envahir et je rangeais mon épée pour éviter de l’embrocher… par inadvertance. « Vous devriez prêter attention à mes paroles, autrement, la prochaine fois, ça ne sera pas de côtes cassées dont vous aurez à vous préoccuper. Après le banquet de ce soir, ne revenez pas, sinon cette guerre sera de votre faute. » Je croisais les bras et la regardais dans les yeux avec une expression dégoûtée, surprise et nerveusement amusée. « N’avez-vous donc aucun honneur ? », lui demandais-je une fois qu’elle sembla se calmer. « Je n’ai pas commencé cette querelle ! Votre mari l’a fait, très chère ! Je suis venu comme ami, sans intention aucune de déclencher une guerre… Mais Monsieur a décidé que je devais mourir parce que je suis différent de vous, et je devrais renoncer à mon devoir ? » Je parlais lentement pour qu’elle puisse comprendre chacun de mes mots distinctement.
« Écoutez-moi bien… Je suis à Sheheron depuis deux semaines. Deux semaines que j’essaye d’en apprendre plus sur vos coutumes, de m’intégrer, de faire un effort… Je ne renoncerai pas à mon devoir. Je resterai car mon Seigneur me l’a demandé » Et ce n’était pas ces colosses de deux mètres de haut et un de large qui allaient m’empêcher de respecter ma mission. Quand j’ai atteint l’âge adulte, j’ai juré fidélité à mon père ; j’ai juré que je donnerais ma vie pour mon royaume et pour mon peuple. Je ne pouvais quitter mes fonctions parce qu’un homme pense avoir le droit de vie ou de mort sur moi. « Je préfèrerais mourir — vous m’entendez ? — plutôt que disgracier mon Roi, mon Royaume, et mon Peuple ». |
| | | GOD ☞ si je regarde en arrière, c'en est fini de moi
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| Sujet: Re: Choose your last words, this is the last time cause you and I, we were born to die. Mer 22 Fév - 6:59 | |
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Je tentais de calmer ma respiration, qui sous le coup de la colère ne ressemblait plus à un souffle normale et calme. Ce a pouvait paraitre extrême comme situation, comme réaction. Mais essayez d'imaginer un peu: j'étais responsable de tout ceci. Moi et les membres du conseil. Si quelque chose venait à se passer, avec des continentaux que nous connaissions à peine, la guerre serait déclarée. Cela n'tait envisageable pour personne, ni pour moi, ni pour eux. Et puis quelque chose me frappa. Je les traitais comme mes égaux depuis tout à l'heure, comme des hommes qui ne voulaient pas la guerre. Et si c'était leur but? Etait-il au moins possible que ça soit leur but? Pourquoi alors rendre le temps de venir nous connaître et de nous serrer la main? C'était insensé. Mais troublant. Je me promis d'en parler à Valenna. Elle était plus sage que moi,plus calme aussi, elle aurait sans doute les réponses.
« N’avez-vous donc aucun honneur ? » Revenue à la réalité, je me tournai vers lui, piquée au vif. Mais pour qui est-ce qu'il se prenait? Bien sûr que j'avais de l'honneur! Il semblait simplement que nous n'ayions pas les mêmes définitions de l'honneur. L'honneur ne lui servirait à rien s'il était mort. « Je n’ai pas commencé cette querelle ! Votre mari l’a fait, très chère ! Je suis venu comme ami, sans intention aucune de déclencher une guerre… » Pendant un instant, je me demandais comment il avait compris que c'était mon époux. Et puis je me souvins qu'il avait du comprendre cette partie là de mon altercation avec Warand. Avait-il aussi compris le mot Gardienne? Troublée par cette pensée, j'eus du mal à revenir dans le fil de la conversation, ou plutôt dans le flot de paroles de Markus. Il semblait parler doucement, pour me laisser le temps de comprendre. Ceci dit, j'étais bien trop énervée pour y arriver, et je me contentai de le regarder bouger, habité par ses paroles.
Il reprit la parole pour s'assurer que j'avais bien compris, et il me répété qu'il n'avait aucune intention de déclencher la guerre. Oui, bien entendu, c'était d'ailleurs pour le montrer qu'il avait sorti son épée. « Je préfèrerais mourir — vous m’entendez ? — plutôt que disgracier mon Roi, mon Royaume, et mon Peuple ». Je pouvais comprendre ce genre d'honneur. Mais à la place, j'étais de plus en plus affolée par ce qu'il était en train de se passer. Ils ne savaient pas n'est-ce pas? Ils n'avaient aucune idée de comment nous fonctionnions, aucune idée de ces coutumes qui devaient leur paraitre si étranges. J'avais marqué un point en tout cas; son "seigneur" était celui qui l'envoyait jusqu'ici. Curieuse façon de faire. Lorsque l'on voulait quelque chose à Sheheron, il fallait se bouger pour l'obtenir. Je n'en avais que faire de qui il était, important sans doute, lorsque je lui répondis: « Si votre seigneur veut quelque chose ici, qu'il vienne le chercher lui même. »
Le médecin sembla avaler de travers, et je ne lui prêtai qu'une oreille distraite. Je priais simplement pour que mes paroles fassent leur petit chemin chez Markus. J'avais la certitude que Markus voulait faire quelque chose de bien, et qu'il croyait en sa mission. Mais c'était simplement une mauvaise façon de faire. Je savais comment il pouvait s'en sortir ici, mais cela lui demanderait des sacrifices. Et je ne savais pas si j'étais de mon côté prête à lui montrer l'envers du décors, alors qu'à tout moment, il pourrait se retourner contre nous. J'étais face à un choix, un choix où peu importe la sortie que l'on choisit, à la fin de la journée, c'est encre pire. Etais-je prête à lui faire confiance? Probablement pas. (C'est pour ça qu'il faut qu'il lui rende sa barette! XD) Pour l'instant, je ne pouvais pas lui proposer mon aide, et tout ce que je pouvais dire, c'était insister sur une extrême prudence. Je tentais de mettre ce qu'il avait dit de côté, et je repris la parole, d'une façon plus calme. « Je ne peux pas vous faire partir. Mais vous continentaux, vous jouez avec des choses que vous ne comprenez pas. Repensez à mes paroles, c'est tout ce que je demande. » S'il finissait par comprendre ce que je voulais lui dire si maladroitement avec sa langue, ça serait déjà une victoire. « Et priez pour que cette conversation ne soit plus jamais évoquée. » J'étais repassée en skaëron, depuis combien de temps, je ne savais pas. Si on reparlait de cette conversation, alors cela voudrait dire que quelque chose s'était mal passé, et que la situation serait grave. « Venez. » Je repartis alors en direction de la capitale, où j'étais supposée l'emmener en premier lieu. J'espérais qu'il finirait par comprendre mes parole un jour éventuellement, et u'il réalise que la seule chose que j'aie jamais essayé de faire, c'était de protéger Sheheron. Mais peut-être ne savait-il pas qui j'étais. C'est vrai qu'il ne connaissait toujours pas mon nom. Genre là il pourrait lui attraper le bras et lui dire un truc stylé et lui rendre sa barrette. J'dis ça j'dis rien XD |
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| | | GOD ☞ i'm a fighter
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| Sujet: Re: Choose your last words, this is the last time cause you and I, we were born to die. Mer 22 Fév - 9:23 | |
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“ Oubliant la mort pourvu qu'elle me mène, moi et tout mon corps, au coeur de ma reine „ Un silence s’installa. Nous n’entendions que les souffles de nos respirations respectives, toutes deux inégales, irrégulières, et puissantes. J’avais fini de parler, de répondre à tout ce qu’elle m’avait dit. Aussi, ce fut elle qui brisa ce moment de « calme ». « Si votre seigneur veut quelque chose ici, qu'il vienne le chercher lui même. » Ces mots m’offensèrent fortement. Comment osait-elle parler ainsi de mon gouverneur, de mon roi, de mon père ? En traitant la personne qui m’avait éduqué, c’était moi qu’elle insultait, et j’avais un peu de mal à avaler cela. Tout comme mon médecin qui, à ma droite, s’éloigna de l’inconnue comme si elle était l’ennemie de tous, une créature à bannir. Personnellement, je ne savais plus si je devais la voir comme ma sauveuse ou comme une personne voulant que je comprenne ses coutumes, sans qu’elle n’essaye de comprendre les miennes.
Je gardais les bras croisés, serrant le poing d’un côté et serrant mon bras de l’autre. Si j’avais tenté d’instaurer une relation positive avec elle, elle ne semblait pas en vouloir. Elle pensait que si une guerre éclatait, ça allait être de ma faute. Mais ils ne nous accueillaient même pas gentiment quand nous essayions de faire un effort ! Enfin, moi j’essaye. À quoi bon faire être gentil si le retour ne l’est pas ? Je faisais tout pour ne les respecter du mieux que je pouvais, malgré nos différences de cultures, mais ils voulaient me tuer et me renvoyer chez moi. « Je ne peux pas vous faire partir. Mais vous continentaux, vous jouez avec des choses que vous ne comprenez pas. Repensez à mes paroles, c'est tout ce que je demande. » Jouer avec des choses qu’on ne comprend pas ?! On découvre une île, mais nous devons les ignorer ? À quoi pensait-elle, que le monde est tout beau tout rose ?! Elle était pourtant mariée à une brute, elle devrait savoir que ça ne marche pas ainsi !
« Et priez pour que cette conversation ne soit plus jamais évoquée. Venez. » Cette fin de tirade m’étonna par le retour au skaëron, mais plutôt négativement par le contenu. Se dégageant de l’arbre sur lequel elle s’appuyait depuis sa gifle — finalement, je le remerciais de la puissance de son coup, il avait frappé pour deux (et oui, c’est affreux) — elle s’avança doucement en direction de Par Volen. En deux pas, je rattrapais la distance qu’elle avait posée entre nous et lui attrapais le bras. D’un coup sec, je la forçais à se retourner, ce qui me fit un peu mal à ma côte, mais je le montrais pas. « Cette conversation ne sera, en effet, plus jamais évoquée » J’avais parlé en un mélange de nos deux langues ; le principal corps de ma phrase était de la mienne, et deux ou trois mots de la sienne. Mon embrouille avec elle n’allait pas m’empêcher d’en apprendre plus sur leurs façons de faire. Qu’ils se bornent et ne pensent qu’à eux, je ferai preuve de plus d’ouverture d’esprit.
De ma main libre, j’allais chercher sa barrette dans ma poche intérieure. Délicatement mais fermement, je la déposais dans la paume de sa main. « En traitant mon Seigneur de fainéant et de lâche, vous avez insulté mon peuple et moi-même. Vous semblez attachée à Sheheron mais n’oubliez pas que les Continentaux sont liés à leurs terres. Vous feriez tout pour les habitants de cette île et votre famille ; je ferai tout pour les habitants de mon royaume et mon père. Si vous pensez qu’une personne qui veut quelque chose doit se déplacer pour l’avoir, alors considérez que c’est moi qui désire instaurer la paix entre nos deux mondes. Oubliez moi. Car je vous oublierai. » Je lâchais enfin son bras après avoir débité toute ma pensée en la regardant droit dans les yeux. Je me retournais et mon médecin me suivit en silence, sachant très bien qu’il ne fallait pas me perturber après un tel moment. J’étais ici depuis assez longtemps pour me retrouver et retourner jusqu’à Par Volen. Sur le long terme, je voulais un nouveau guide et mon traducteur. Sur le court terme… Il me fallait une femme. Une jolie femme pour oublier celle-ci. |
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| Sujet: Re: Choose your last words, this is the last time cause you and I, we were born to die. | |
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| | | | Choose your last words, this is the last time cause you and I, we were born to die. | |
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