SHEHERON
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 Frighten the lion before he frightens you

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Cylas D. Reyne

Cylas D. Reyne
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MessageSujet: Frighten the lion before he frightens you   Frighten the lion before he frightens you Icon_minitimeSam 9 Juin - 20:45








Un petit sourire aux lèvres, Cylas reposa le bout de parchemin qu'il venait de lire sur la table. Il s'agissait de nouvelles toutes récentes en provenance du continent. Le roi Raleigh menait l'assaut contre la forteresse des Blackrain en les assiégeant. Ceux-ci étoufferaient jusqu'à ce qu'il se décident enfin à se soumettre. Ils ne tiendraient pas longtemps. Tout fonctionnait comme prévu, même peut-être trop bien. Il ne fallait pas se réjouir trop vite, rien n'était jamais gagné d'avance. Il brûla le message puis se leva pour se dégourdir les jambes. Cela faisait plusieurs heures qu'il consacrait à l'étude minutieuse de cartes du territoire de l'île de Sheheron. Il épluchait ses forces et ses faiblesses, prévoyait des stratégies de secours en cas de révolte massive des autochtones. Un verre de vin à la main, il contempla à travers une fenêtre la ville de Par Volen s'étendant face à lui. Une semaine plus tôt, une flotte défendant la bannière du lion débarquait sur les côtes de l'archipel. Le plus gros des troupes se basait dans un camp à une quarantaine de kilomètres au sud tandis que lui-même et une garde personnelle investissait la capitale. Un confortable bâtiment leur avait été cédé ou plutôt les « accueillait ». Les insulaires maîtrisaient l'art et la manière de transformer élégamment la vérité. L'île tombait sous la domination des Raleigh. Voilà quelle était la réalité. A quoi pouvait-on s'attendre d'autre d'ailleurs ? Il était persuadé que ces sauvages devaient s'estimer heureux que des continentaux prennent les choses en main. Son regard s'attarda sur le port de Par Volen. Un lieu stratégiquement clé qui serait désormais sous sa surveillance et son contrôle assidu.
Sheheron, semblable à une femme sauvage dont le souffle faisait frémir de désir tout le continent. Elle serait bientôt entièrement à lui. Rien qu'à lui. Lorsqu'ils termineraient la guerre, Cylas serait nommé gouverneur de la région. Le Roi le lui avait promis, et puis personne d'autre que lui ne méritait autant sa confiance pour accomplir cette tâche. La maison Reyne verrait sa renommée glorifiée à jamais.
Une servante entra dans la pièce, lui amenant un plateau de vivres. Elle le posa sur la table centrale où s'amoncelaient des tas de papiers. L'homme s'approcha d'elle d'une lente démarche féline. Il se sentait en grand appétit. Pour tout. La jeune femme, une locale sans aucun doute vu ses vêtements, parut troublée. Il scruta ses gestes mal assurés. Qu'est-ce qui l'effrayait tant ? Ses sourcils se froncèrent de déplaisir lorsque l'idiote renversa le pichet de vin. Le liquide tâcha ses précieuses cartes. Mortifiée, elle n'osait plus bouger. Cylas se précipita, la poussant au passage, vers les documents pour stopper les dégâts. Rien à faire, elles étaient fichues. Le papier se froissa sous son poing serré. Les sauvages de l'île lui donnaient du fil à retordre par leur stupidité. Contenant avec brio son désir de la faire écarteler, il se retourna vers elle avec un rictus menaçant. Lentement, il vint vers elle jusqu'à ce que leurs hanches se touchent presque. Le parfum envoûtant de cette pauvre domestique promettait mille choses formidables. Cylas avait hâte de rencontrer des femmes de plus haute lignée qui devaient de loin être aussi exceptionnelles. L'exotisme ambiant de cette île était définitivement unique. « Comment comptes-tu te faire pardonner ? » Demanda t-il d'une voix doucereuse. Il lui parlait dans sa langue natale car elle ne connaissait sûrement pas celui des terres. Les yeux baissés, elle transpirait la crainte et la colère. Il devina l'envie de meurtre émanant de la jeune femme. Comme c'était divertissant. Elle ne répondait pas, s'obstinant dans un silence rebelle. « Voyez-vous ça... On a perdu sa langue ? C'est pourtant très utile » Ses doigts effleurèrent la gorge nue puis se placèrent autour de son cou. Il serrait à peine pour la laisser respirer. Il n'avait pas envie d'avoir une mort sur la conscience, juste la prévenir qu'ici on ne faisait pas n'importe quoi. Les cartes coûtaient du temps et de l'argent.
« Monseigneur, Warand Stakka se présente »
Cylas leva les yeux au ciel en soupirant. Il lâcha la fille qui recula en lui jetant un regard noir. Il lui fit signe de déguerpir. Il hocha la tête pour permettre au garde de faire entrer l'incongru visiteur. Warand Stakka, le chef militaire de Sheheron. Ça ne présageait rien de bon. Cela l'ennuya fortement. Si ça n'avait tenu qu'à lui, il lui aurait refusé l'audience mais il devait laisser aux insulaires l'illusion d'être encore chez eux. Donc il aurait été mal vu de le rejeter. Et puis après tout, un profit était certainement retirable de cette rencontre. Sonder l'état d'esprit de son potentiel adversaire direct lui apporterait de précieuses indications pour la suite des opérations à mener.
« Soyez le bienvenu, ami. Je m’apprêtais à goûter quelques unes de vos spécialité locales... Qui semblent délicieuses » Siffla t-il
Prononcer le mot ami envers l'inconnu lui arracha la bouche. Mais à la guerre tout le monde doit faire des concessions. Se rasseyant à sa table, il dissimula des papiers militaires en tirant le plateau de nourriture. Il croqua un grain de raisin d'un air serein. Il avait pour une fois dit la vérité. Sans cette interruption il aurait largement testé les indociles saveurs de Sheheron. Quel dommage d'être toujours appelé par le devoir politique... Ce que l'homme avait à lui dire attisait plus que jamais sa curiosité.
(c) Elessar
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Warand G. Stakka

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MessageSujet: Re: Frighten the lion before he frightens you   Frighten the lion before he frightens you Icon_minitimeSam 9 Juin - 22:38

Certaines situations avaient le don d’exaspérer Warand. Actuellement, il était constamment sur les nerfs. Depuis l’incident au marché, il ne parlait plus à sa femme. Pour être exact, depuis qu’il avait considéré l’échec qu’avait été son voyage, il préférait ne pas la voir. Elle partait avec des objectifs simples, elle revenait et quelques semaines plus tard une flotte de combat continentale arrivait sur l’île pour « les aider ». Warand avait grandement hésité à faire sonner la charge dès qu’ils avaient débarqué, cela dit, ils prétendaient être leurs alliés contre les Blackrain. Et au vu de l’attitude du prince Markus qui n’avait inspiré aucune confiance dans le coté de sa famille en ce qui concernait Sheheron, tout cela n’était pas impossible. Leur autorisation à débarquer avait été faite pour une zone précise. Et leurs navires devaient se trouver sur une cote précise. Et n’en pas bouger sauf si Warand demandait leur aide. Après tout, ils étaient là pour les aider, pas pour faire des promenades de santé, encore moins dans Par Volen. Warand méprisait les continentaux, et le général des Raleigh ne lui avait pas semblé parmi les meilleurs d’entre eux. Warand avait refusé qu’ils disposent d’un bâtiment dans la capitale, le Conseil avait pourtant voté pour. Une erreur stratégique de plus que les habitants de Sheheron allaient payer cher. Warand avait prévenu tout le monde sur le danger que représentaient ces gens. Qu’il fallait se préparer à des lendemains difficiles, ils y étaient. La lutte pour le pouvoir à Sheheron commençait et Warand comptait bien tirer son épingle du jeu. Il comptait contrôler les continentaux et ne lâcher sur rien. Il comptait bien se battre sur tous les sujets et les ralentir à chaque fois, utiliser la bureaucratie de Sheheron et la lenteur des décisions contre eux. Si les continentaux pensaient que le peuple de Sheheron allait leur faciliter la tâche, ils se trompaient lourdement. Même si leurs forces armées étaient importantes, l’île était compliquée à maîtriser. Contrairement à Markus, le nouveau général ne connaissait rien à l’île, ni à ses habitants. Il allait devoir se former sur le tas afin d’espérer tirer son épingle du jeu tout en ayant Warand dans les pattes. Ce qui constituait sur cette île avoir l’armée de Sheheron et une grande partie du peuple contre soi. Pour autant, il ne possédait aucune raison de croire l’officier continental stupide ou faible. Warand se trouvait dans ses quartiers privés, une grande table avec de nombreux sièges étaient disposés pour accueillir ses lieutenants. Une moitié seulement avait répondu. Pour la première fois depuis qu’il était arrivé au pouvoir de la tribu Stakka, sa politique se trouvait remise en question. Les sourcils froncés, il observait ceux qui osaient ne pas répondre à son appel. Il n’avait pas trahi, ils avaient fui Par Volen au plus vite. Ils avaient rejoint les troupes que Warand avait placées à l’autre bout de l’île dès l’arrivée de l’ambassade des Blackrain. Seul Warand et sa femme connaissait l’existence de ce dispositif de défense. Il devait conserver le contrôle de ses troupes à tout prix. Et les renégats comptaient certainement s’en servir pour combattre les étrangers. Warand se trouvait mis en porte à faux par ce qu’il n’avait pas pris les armes contre les Raleigh. A ce stade cela lui semblait inutile. Sheheron était rebelle à ceux qui s’en croyaient les maîtres et qui n’étaient pas nés sur son sol. Cependant, les récentes informations lui étant parvenues le forçaient à réagir. Le bâtiment devait être une antenne diplomatique, en aucun cas une réserve de la garde personnelle d’un général dans Par Volen elle-même. De même que ses troupes et navires devaient rester là où on les autorisait à rester. Nulle part ailleurs. Les continentaux avaient tout de même une mauvaise manie de se croire tout permis partout où il posait le pied. D’abord le Blackrain, ensuite le sous-fifre des Raleigh… Il fallait les mettre au pas immédiatement, comme l’avait fait avec Markus. Il comptait se rendre en personne là où logeait l’envoyé des Raleigh. Restait à savoir quelle tonalité il allait donner à cette entrevue. Le rapport de force était différent de la situation avec Markus. En temps normal, il aurait fait fouetter le continental impertinent. Il ne pouvait se le permettre pour l’instant. Tant que la situation avec les Blackrain ne serait pas clarifiée. Il fallait encore qu’il se mette d’accord avec la moitié de lieutenant restante sur la marche à suivre. L’ambiance était morose. Même la moitié restante était divisée sur la marche à suivre. Warand se décida à rompre le silence.

-Le débarquement de troupes continentales a entraînée de nombreuses défections au sein de nos troupes. Quelle est l’état de la situation ?

La plus part des lieutenants n’osèrent pas vraiment répondre à la question de leur chef. Ils étaient tous en tenu militaire, excepté Warand, plus détendu. Une contradiction apparente seulement, s’il n’était pas satisfait de la tournure que prenaient les évènements, il gardait en toute circonstance la froideur nécessaire à l’exercice du pouvoir. Surtout face à un ennemi qui de toute évidence n’était pas un imbécile.

-Lieutenant : Le peuple de Sheheron est partagé, à part votre femme, peu de gens faisaient confiance aux Blackrain sur Sheheron. Personne ne fait confiance aux Raleigh mais dans le doute, les gens préfèrent rester muets.

-Et l’armée ?

-Lieutenant : Grandement hostile aux continentaux. Tous les jours il y a de nouvelles désertions. Même chez nos officiers la débandade est de rigueur. Si la situation continue de garder la teinte actuelle, on va droit vers une guerre ouverte avec les continentaux, sauf que l’armée restées régulières sera au milieu des insurgés.

-Lieutenant 2 : Se serait la pire des situations pour nous. On ne peut pas se permettre de ne pas prendre parti. Si les continentaux ne respectent pas les règles qu’on leur impose chez nous, nous devrons soit mettre les épées au fourreau et les laisser s’entretuer, soit prendre le parti des insurgés.

Cette affirmation semblait de bon sens. Dans tous les cas Warand ne comptait pas soutenir les étrangers s’ils persistaient dans leurs abus. De toute façon, si, comme le pensait Warand, les étrangers étaient là pour occuper l’île, le peuple de Sheheron le verrait rapidement. Pour garder la main, il fallait frapper méthodiquement. La Providence en soit remercié, Warand s’était préparé à cette situation depuis la découverte des continentaux de leur île.

-Il y a trois greniers à blé dans Par Volen, si jamais les choses tournent mal et que les continentaux s’en emparent, ils pourront tenir environ six mois avec. Lorsque j’ai envoyé nos troupes dans le nord, j’ai fait vider tous les autres greniers de l’île afin de stocker des vivres là-bas en cas de guerre. Si les continentaux se montrent trop revêche devant nos exigences, faites les brûler.

-Lieutenant 3 : C’est de la folie Warand… Tu affamerais Par Volen toute entière, il y aurait des milliers de morts.

-Lieutenant 2 : Sauf que la situation deviendrait très rapidement insurrectionnelle ici. Les continentaux seraient obligés de monopoliser leurs troupes sur Par Volen, de plus, cela les réduiraient aussi à la famine. Dans le cas où nous serions obligés de rejoindre nos forces au nord c’est la meilleure option.

En effet, Warand n’avait pas prévu de fuir au nord avec ses troupes. Il devait rester ici pour de nombreuses raisons. La première était de voir si on pouvait tirer quelque chose de cet homme. La seconde était sa femme. Elle refuserait de quitter Par Volen, il en était presque sûr. Elle détestait la guerre et se jugerait plus utile ici à œuvrer pour le peuple de Par Volen. De plus, elle pouvait servir. Warand comptait l’utiliser dans son mécanisme de propagande anti-continental à son insu. Cela dit, les réticences de Warand à partir dans le nord éveillaient quelques suspicions sur ses motivations réelles.

-Faites brûler deux greniers immédiatement et faites falsifier les archives. Le dernier grenier doit apparaître comme patrimoine privé de la tribu Paragon. Assurez-vous bien que ses attentats semblent faits par les rebelles de nos rangs. Faites exécuter les soldats qui participeront aux opérations. Préparez-moi leurs têtes.

-Lieutenant 1 : Et pour Léandra ?

La question douloureuse arrivait. Warand éluda et signifia qu’il réglerait cette question lui-même. Il se leva et salua ses lieutenants. Tous se levèrent au garde à vous. La partie serait très serrée. Il devait se préparer à sa rencontre avec son adversaire. Il avait fait venir trois de ses meilleurs gardes. Tous mesurant la même taille que Warand, un peu plus de deux mètres. Armés et l’air assez redoutable, ils étaient parfaits pour une démonstration de force. Warand mit son épée à sa ceinture. Il sorti de ses quartiers puis du bâtiment du Conseil et se dirigea vers l’ambassade des Raleigh. Il marchait plutôt rapidement. Deux gardes devant lui, un garde derrière. En arrivant devant le bâtiment, le garde continental n’osa pas lui demander son identité, elle semblait plutôt claire. En marchant dans les couloirs, il remarqua que les soldats « ami » arboraient la tête de ceux qui se croyaient en pays conquis. Warand eut un sourire, d’ici quelques semaines, ils allaient méchamment déchanter sur l’attitude de la population de Sheheron face à leur arrogance. Il souhaitait bousculer le protocole afin de montrer aux « alliés » qu’il était encore aux commandes de cette île. Peu importe ce qu’ils pensaient de leurs forces ou de leurs faiblesse. A peine annoncé, il entra avec ses gardes dans les quartiers du général. Il se tenait tranquillement assis là, face à lui. Il mangeait. Il ferait bien d’en profiter. Il remarqua une domestique s’éloignant furtivement par une porte dérobée. Voilà donc le genre d’homme à qui il faisait face. Un homme qui visiblement aimait la bonne chère et les jolies femmes. Cette dernière semblait soulagée de l’arrivée de Warand. Bien, première erreur : le troussage de domestique autochtone. Warand aurait eu envie de sourire de toutes ses forces. Avec un tel homme face à lui, la révolution éclaterait d’ici six mois si les continentaux refusaient d’obéir à Warand. Il resta de marbre à l’accueil chaleureux en apparence du dignitaire continental. A vrai dire, il l’ignora superbement.

-J’ai appris que vos hommes sortent des lieux où ils sont normalement confinés. De même, vous avez amenés des hommes armés ici dans cette ambassade à Par Volen. Cela constitue une violation manifeste de nos accords vous autorisant à débarquer sur cette île. Etant persuadé qu’il s’agit d’une erreur regrettable de la part de l’un de vos officiers, je suis venu vous demander de faire le nécessaire afin que vos hommes respectent les accords en cours et que vos hommes d’armes quittent la capitale. Si vous avez peur pour votre sécurité, sachez que je m’occupe en personne de la sécurité des hôtes de marque. Mes troupes sont parfaitement capables d’assurer votre protection.
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Cylas D. Reyne

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MessageSujet: Re: Frighten the lion before he frightens you   Frighten the lion before he frightens you Icon_minitimeDim 10 Juin - 7:15

A cause d'un bug lorsque que je recopiais le code que j'utilise j'ai effacé le texte de ce post affraid . Et je n'avais pas sauvegardé ce message. Je vais essayer de réparer ça ou au pire de réecrire /SUICIDE POWER/


Dernière édition par Cylas D. Reyne le Sam 23 Juin - 16:50, édité 2 fois
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Warand G. Stakka

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MessageSujet: Re: Frighten the lion before he frightens you   Frighten the lion before he frightens you Icon_minitimeLun 11 Juin - 20:30

La férocité des Stakka se manifestait jusque dans leur vision de la relation avec des étrangers. Contrairement aux apparences, ils ne rechignaient pas à faire des concessions si le rapport de force les rendait utiles ou nécessaires à la meilleure défense des intérêts. Il pouvait se faire chaleureux avec leurs amis sincères. A l’inverse des continentaux, il faisait la diplomatie par coup d’éclat. Il arrivait, posait ses exigences avec un devant brutal et voyait à quoi était près son interlocuteur. Sa stratégie d’apparence peu subtile se basait sur une seule chose : l’anticipation. Il prenait l’initiative en toute circonstance et ne laissait pas à son adversaire une seule seconde pour trouver ses arguments. Léandra le savait mieux que personne dans Sheheron : débattre avec Warand exigeait des prodiges de finesse et de perspicacité. Chacun des mots de Warand était absolument calculé, pesé, dans sa tête, le prédateur posait les graines de la défaite de son adversaire. C’était une sorte de char de combat instoppable, il avançait et personne ne pouvait lutter contre sa rhétorique. Il se fondait simplement sur la logique, la réalité et ses qualités personnelles voire son instinct. Ce que lui disait son instinct était simple en cet instant. Son adversaire lui combattait comme un serpent, il masquait de miel son venin afin de le rendre plus indolore à la boisson. Au final, il jetait le doute sur ses véritables intentions. Comme tous les diplomates, il n’avait qu’un seul défaut, il mentait trop. Warand avait un esprit critique qui ne laissait rien passer, chaque phrase du général était analysées et comparée à la mémoire des faits que Warand connaissait. Il savait parfaitement l’image qu’il renvoyait aux continentaux. Il avait parfaitement étudié la réaction de Markus lorsque Warand s’était confronté verbalement à lui au marché. Ce qui unifiait les continentaux était leur sentiment de supériorité sur les habitants de Sheheron. Il pensait cette île remplie de « barbares. » incapables de subtilité. Certes, dans l’apparence, Warand était très peu subtil. Ses mots étaient toujours durs. Ils cachaient pourtant un plan bien précis. Pousser autant que possible son interlocuteur dans ses derniers retranchements. Il sentait que cette entrée en force agaçait Cylas et même qu’il venait de faire forte impression. Il comprenait naturellement la position du général. Il ne pouvait pas se séparer de ses hommes, Warand le voyait bien, là-dessus il serait intraitable. Le conseiller militaire de Sheheron ne comptait pas pour autant abandonner la partie. Les hommes d’armes quitteraient Par Volen. La confrontation de leurs volontés donnaient quelque chose d’intéressant. Il sentait bien que pour Cylas, Warand était un tigre qu’il suffisait de nourrir avec assez de morceaux de viandes de premiers choix pour le calmer. Il avait tort, Warand avait faim indéfiniment, chaque concession que Cylas lui ferait ne serait que la marche vers la prochaine. Il avait appelé cette stratégie la sape psychologique. Ne jamais être satisfait, toujours faire croire que l’on veut plus. Sur ce point-là, il savait parfaitement que son interlocuteur pensait comme lui. La moindre satisfaction qui passerait pour un aveu de faiblesse le ferait s’engouffrer dans la brèche. Warand l’avait déjà dit à Markus qui l’avait menacé d’une guerre : Sheheron peut brûler toute entière, c’est un sort plus enviable que la domination continentale. Il senti néanmoins que Cylas souhaitait lui échapper en plaçant le débat au niveau du Conseil. Une excellente stratégie pour paralyser le processus de décision de l’île et ainsi avoir la paix d’agir. La chance ne suivait pas Cylas, Warand était très connu sur l’île pour agir sans l’aval du Conseil, surtout lorsqu’il s’agissait de la défense de l’île. Officiellement, Sheheron était en guerre contre les Blackrain avec les Raleigh. Ou plutôt, il y avait un pacte défensif entre Sheheron et les Raleigh. Warand l’avait avalisé, au cas où. Cela dit, il n’avait jamais rien demandé à personne. De son point de vue, Markus avait compris l’exposé géopolitique de Warand sur l’imprenabilité de Sheheron par un royaume continental. Son père ne devait pas avoir saisi ou alors il croyait cette donnée fausse. Peu importait, si les Blackrain arrivaient, ils seraient reçu avec les honneurs dus à leurs rangs : des épées, la cavalerie, les flèches enflammées et pour finir une potence sur la place centrale de Par Volen pour tous leurs officiers capturés. En tout cas, il n’était ici, comme il le soulignait lui-même, que pour prêter assistance, pas pour prendre ses aises. Généralement, Warand expliquait bien ce genre de choses. A la place de Cylas, il aurait simplement lâché sur ce point et tenté de négocier sur les autres. Cylas faisait le contraire. Une erreur qui permettrait à Warand de le plumer. Le ton de Warand devint plus aimable, il changeait à présent en poursuivant son plan. C’était à présent un sourire de charognard qui ornait sa figure. L’ironie Stakka arrivait, et elle faisait mal.

-Dans ce cas, puis-je vous suggérer d’aller suivre vos simples habitudes hors de Par Volen ? Tout le monde serait satisfait. Vous restez avec vos hommes et vos hommes ne sont plus dans la capitale de Sheheron. C’est à mon sens la seule option possible pour satisfaire nos deux revendications.

La suite fut des plus comiques du point de vue de Warand. Il fallait l’avouer, son adversaire jouait excellemment. Gagner du temps ne lui ferait rien changer dans cette situation. S’il voulait jouer au plus malin, Warand savait également le faire. Le Conseil ne tenait pas l’armée, jusqu’à preuve du contraire, c’était Warand qui tenait l’épée en main. Il conservait le conseil pour ne pas froisser le peuple de Sheheron qui y avait été attaché tant que l’île ne traversait pas de crise. Depuis le temps qu’il humiliait les décisions du Conseil, cela ne lui faisait ni chaud ni froid de couper le débat avant même qu’il n’est commencé. De plus, il était à peu près persuadé que Léandre le soutiendrai sur ce point précis. Idem pour Morrigan. Dans tous les cas la majorité était déjà réunie, Warand ferait voter toutes les motions qu’il voudrait sur les Raleigh.

-Le Conseil n’a pas son mot à dire quand aux permissions de circuler d’armées étrangères sur Sheheron. Il s’agit de mon domaine. Epargnez-vous la peine de discuter avec moi plus mes quatre collègues en séance plénière. Quand bien même le Conseil aurait eu de l ‘influence sur la question en terme purement juridique, c’est encore l’armée de Sheheron qui se charge de contrôler les différents individus de cette île et de leur dire où ces individus sont autorisés à aller. Or, l’armée, c’est moi qui la dirige. De fait, pour qu’il n’y ait pas de « dégradation de la relation de confiance que nous avons institué en vous permettant de débarquer » il est vraiment préférable que vos hommes s’en tiennent aux territoires autorisés et hors de Par Volen.

L’argument suivant exaspéra Warand. Il tolérait beaucoup de chose de ce continental car il jouait bien le jeu. Il défendait ses intérêts et pour cela il venait de gagner le respect de Warand. Cela dit, insulter l’intelligence du chef militaire de cette île n’allait pas beaucoup l’aider. A dire vrai, il venait de se planter un poignard dans le pied. Cylas venait de lui donner l’opportunité d’évoquer la guerre contre les Blackrain. Chose qu’il n’aurait pas pu faire sans éveiller les soupçons du continental. Warand s’approcha du bureau de Cylas et se permit de prendre un grain de raisin qu’il fit éclater dans sa bouche. La présence des trois gardes Stakka semblait réellement déranger Cylas. Tant mieux, il fallait qu’il soit sur la défensive. Il fallait qu’il se sente provoqué, c’était généralement là que les erreurs les plus graves étaient commises. Warand se tourna vers ses gardes, avec un sourire en coin. Il reporta ensuite son attention sur Cylas. Il semblait encore guilleret et souriant, cet homme ressemblait beaucoup plus à un politicien de cour qu’un général. Ses circonlocutions fatiguaient Warand. Il répondit sur un ton d’apparence amical qui ne manquait pas de dérision pour qui savait l’entendre.

-Vous avez parfaitement raison « mon ami ». Je n’ai pas très bien compris la situation exacte dans laquelle je suis. D’ailleurs, il me semble que la seule certitude que j’ai que les Blackrain attaquent, c’est parce que vous me le dites. Je suppose que c’est la guerre sur le continent. D’une façon ou d’une autre, vous êtes les seuls aujourd’hui à pouvoir autoriser un continental à venir ici. De fait, j’aimerais bien entendre ce que les Blackrain ont à dire pour leur défense, leur ambassadeur a été plutôt amical envers nous. Il me semble raisonnable de permettre à un de leurs émissaires de venir jusqu’ici afin que nous puissions juger n’est-ce pas ? Après tout, si vous dites la vérité, il n’y a rien à craindre. Il me parait donc raisonnable que le prince Markus Blackrain puisse rejoindre cette pile seul, sans escorte afin que nous puissions être sûr que tout est bien en règle. S’il s’avère que Markus n’est pas convaincant, vous avez ma parole qu’il sera votre otage et que vous en disposerez comme bon vous semble. Après cela, ma vision de la situation sera suffisante pour vous n’est-ce pas ?

Voilà qui ne manquait pas de piment. Dire que Warand cherchait à éloigner Markus de sa femme, voilà qu’il proposait de redonner une chance à ce petit imbécile de tourner autour de nouveau. Il allait surement regretter ce geste. Encore que, si Cylas disait la vérité, il pouvait s’en débarrasser définitivement. Et si Cylas refusait, Warand aurait publiquement une raison pour douter des Raleigh. Les trois gardes servaient à cela, il fallait qu’ils y soient des témoins de cette entrevue. D’une certaine façon, Warand avait amené les yeux du peuple dans cette pièce afin de coincer Cylas si jamais il se montrait étrange. Une petite stratégie que son père lui avait enseigné : ne fait jamais de tête à tête quand tu vas à l’ennemi, il doit toujours y avoir des témoins. Lorsque tu es chez toi, isole l’ennemi, lorsque tu es chez l’ennemi, empêche le de t’isoler. Jusqu’ici, il s’en sortait plutôt bien. Surtout que Cylas commençait à donner le bâton pour se faire battre.

-Je n’ai jamais douté des bonnes intentions de votre maître. Au passage, je n’ai jamais réclamé son aide, l’année dernière même j’ignorais qu’il existait. S’il souhaite m’aider et que c’est vous qu’il a chargé de remplir cette mission alors je peux vous expliquer comment la réussir avec brio : Faites votre travail : attendre que je vous appelle sur le champ de bataille là où vous êtes tolérés. Et je ferais le mien : faire en sorte que sur le champ de bataille vous puissiez écraser les Blackrain avec moi.

La suite fut des plus intéressantes. Enfin Cylas s’engageait un peu et sortait des arguments faciles. Il tentait de reprendre l’initiative assez subtilement. D’abord, il tentait clairement de manipuler Warand par le vocabulaire en utilisant le mot requête. Si Warand avait pu, il aurait éclaté de rire. Il ne s’agissait absolument pas d’une requête, il s’agissait d’une exigence, d’une condition sine qua non s’il ne voulait pas que la situation devienne très compliquée pour lui ici. Il fit une fausse concession pour essayer de faire lâcher quelque chose à Warand. Cela l’intrigua, la façon dont il posait la chose suggérait qu’il s’agissait d’une faveur personnelle. Une faveur officieuse ? La curiosité de Warand était forte. Pour autant, il ne voulait pas jouer au plus fin avec quelqu’un comme Cylas. Si jamais il calculait mal son piège, il pouvait se faire retourner comme un gant. Il préféra exploiter le rapport de force qu’il venait de construire en sa faveur.

-Il ne s’agit pas d’une requête. Il s’agit de respecter nos accords. Ce n’est pas une négociation. Vous « avez mal saisi la situation » en essayant de me faire croire que je vais racheter ce que vous avez déjà accepté. Je ne suis pas un homme qui rejoue deux fois les mêmes batailles. Sois vous acceptez, sois nous ferons face aux Blackrain seul. Après tout, vos hommes seront peut-être mieux sur le continent à faire la guerre pour leur pays que pour nous, non ? Après, si vous avez une demande à formuler, je vous écoute, mais il s’agira d’une négociation que je mènerais lorsque vous aurez rempli les conditions adéquates, c’est-à-dire rempli nos accords et aidé à clarifier les affaires du continent pour les îliens que nous sommes.
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☞ CITATION: Power resides where men believe it resides
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MessageSujet: Re: Frighten the lion before he frightens you   Frighten the lion before he frightens you Icon_minitimeSam 23 Juin - 16:46







La mine contrariée, Cylas ne sourcilla cependant pas aux paroles de Warand. Celui-ci était un monstre admirable de logique et de clarté. Sa poigne de fer et son aptitude à poser des conditions se révélaient plus que convaincantes. Bien de jeunes apprentis conseillers du continent aurait nécessité d'en prendre de la graine. Il était incontestablement un chef né. Le représentant Raleigh comprit qu'au cours du conflit qui s'annonçait sur l'île, s'il devait avoir un farouche ennemi ce serait bien lui ! Mais tout ceci au fond ne faisait qu'accaparer la lassitude de lord Reyne. Son adversaire était plutôt clairvoyant sur la situation de l'île, à l'exception d'un détail pourtant capital : la supériorité militaire de l'armée Raleigh campée sur Sheheron. Il s'agissait d'un détachement bien entraîné, les meilleurs soldats du lion pour mener à bien cette délicate mission sur l'île. Et avec la cargaison de petits bijoux destructeurs que le général attendait avec impatience, il ne faudrait pas plus de deux jours pour que ce territoire tombe, même dans le cas où une rébellion se serait enclenchée. Ces sauvages ne feraient pas le poids. Cylas devait donc faire semblant de se sentir menacé. Le plus difficile pour lui fut de s'empêcher de hurler à l'autochtone que cette misérable île flamberait selon son bon vouloir. Il n'avait qu'un ordre à donner et le sang couvrirait les plaines de Sheheron. Le sang-froid était donc de mise, pas question de se laisser fléchir par l'agacement. Le chef militaire de Sheheron devait en savoir le moins possible, mais tout de même assez pour comprendre une bonne fois pour toutes qu'il ne possédait pas la suprématie du pouvoir ici. Dur à avaler certes mais cruelle vérité. En tout cas il valait mieux abandonner l'idée de la petite faveur. Warand n'était pas un meneur corruptible ou même simplement enclin à la négociation officieuse. Son caractère bien trempé, brutal, ne rendait pas les choses faciles. Cylas fut en fait soulagé d'avoir à éviter d'émettre sa demande. Il s'en serait bien mordu les doigts après coup. Elle en aurait trop révélé à propos de ses plans réels. Une telle information entre les mains du sauvage aurait été déterminante, et la guerre ouverte déclarée de suite. Le général se vit donc dans l'obligation de remettre cette histoire de dragons à plus tard. Il se débrouillerait seul, après tout il trouverait bien un moyen... Ce n'étaient pas les ressources qui lui manquaient pour ce genre d'affaire. Il capturerait la Mère des dragons pour la soumettre à sa volonté. La tâche s'annonçait plutôt aisée. Une femme est si facilement brisée...
« Je suis persuadé que le Conseil serait ravi d'apprendre le respect que vous lui portez ; que cela vous plaise ou non, j'ai l'intention de me rendre à l'audience qui m'a été courtoisement accordée. Jusque là je suis à la lettre vos coutumes, je ne vois pas ce que vous me reprochez. Si j'étais l'envahisseur que vous paraissez fortement soupçonner, mes hommes auraient déjà mis à feu et à sang Sheheron. Est-ce le cas ? J'ai bien peur que non. Dix malheureux ivrognes se promènent dans vos tavernes ? Et alors ? Aucun de mes soldats n'a fait de mal à la population alors je vous somme de cesser vos accusations grotesques. Elles sont tout à fait inappropriées. Je consens tout de même à recentrer ma délégation dans notre campement principal. Si ça peut vous permettre de mieux dormir mon cher, j’exauce votre vœu. »
Il cédait gracieusement à la demande de son vis-à-vis. Le débat à propos des guerriers circulant librement sur l’île n'en valait pas la peine, Cylas n'avait pas la moindre envie de tenir obstinément tête à Warand sur un problème aussi insignifiant. D'ailleurs, il trouvait cela assez idiot de la part du sauvage. A sa place, il aurait estimé avantageux que les forces étrangères soient éparpillées à travers les terres sans cohésion. Il lui donnait en fait l'occasion officielle de rassembler toutes ses forces en un point précis. En vérité, cela arrangeait le général. De plus, en accédant à cet « ordre », Cylas donnait à son adversaire ce qu'il voulait. Il s'agissait de la raison pour laquelle Warand avait pris la peine de se déplacer jusqu'ici. Avec un peu de chance la discussion serait abrégée et tout le monde en ressortirait content.
Levant les yeux au ciel pour souligner sa fausse indignation, lord Reyne fit quelques pas en direction de la fenêtre. Son regard s'égara sur les petites silhouettes se déplaçant dans les rues de Par Volen. Si ses yeux semblaient ailleurs, son esprit était concentré sur une unique chose : remporter le duel de force de son adversaire. Il se fit la réflexion que c'était peut-être la dernière fois qu'il le voyait en chair et en os. A la prochaine, la tête du sauvage se promènerait sur une pique, il se le jura personnellement. Il n'appréciait pas du tout la façon dont il lui adressait la parole d'égal à égal. Peu d'êtres à part les Rois lui parlaient sur ce ton.
« Je ne reçois mes ordres que d'un seul homme que visiblement vous n'êtes pas, gronda t-il en se retournant pour fixer Warand, alors je vous prie de garder vos « recommandations » pour vous. Je ne suis pas un vulgaire soldat, vous semblez l'oublier. Je pense que vous n'êtes pas sans imaginer une aide gratuite. Les Raleigh ont eu la prévoyance de m'envoyer ici pour vous protéger et cela demande des concessions de la part de tout le monde. Le Roi n'a pas mis l'armée à votre disposition, nous sommes une force indépendante de Sheheron et ne comptons pas être soumis à... Quelque type de seigneur ou chef des armées local. Le but est bien entendu une coopération mais mes combattants n'obéiront qu'à leur général. Il en va de même dans l'autre sens, ne vous méprenez pas, je ne compte pas vous apprendre à diriger votre propre armée. »
Ceci était pour une fois et contre toute attente des mots sincères. Cylas n'avait que faire de plier l'armée locale à son autorité, bien que dans l'absolu il désirait ajouter à son service ces fiers combattants de Sheheron. Mais c'était bien loin sur la liste de ses priorités. Dominer les dragons était son but ultime. Après ça, le reste suivrait, le peuple, les soldats... Il fut très surpris d'apprendre la présence d'un ambassadeur Blackrain sur l'île. Et pas n'importe qui : le prince Markus ! L'inquiétude l'alarma brièvement. Cet élément changeait quelque peu la donne. Il s'avérait surprenant qu'il n'eut pas été rappelé par son père Aaron Blackrain pour les soutenir. Hum, le roi Maekar serait très content de détenir un tel prisonnier... Cylas n'avait pas eu vent, ce qui l'ennuya fortement. Abrutis d'espions, à quoi servaient-ils ? Ceux-là seraient châtiés pour leur pitoyable inefficacité. Mais dans un sens c'était une nouvelle très intéressante. En cette période troublée par la guerre, un otage Blackrain de cette qualité était un atout de choix. Il fallait absolument qu'il mette la main dessus. Son esprit ébauchait déjà des plans pour le capturer. Il avait donc grand hâte que Warand s'en aille pour se consacrer à cette nouvelle tâche de haute importance. Cette rencontre avait été comme il l'avait pressenti très utile.
« L'émissaire Blackrain est ici ? Quelle nouvelle excitante, soyez assuré que j'ai grand hâte de le rencontrer. Répondit-il d'une voix veloutée. Si vous parvenez à le trouver pour qu'il vienne bien sûr... »
La menace était à peine déguisée. Le message on ne peut plus clair semblait être passé auprès de l'homme. Le prince Markus représentait l'enjeu prochain . Et par tous les moyens possibles, Cylas le trouverait en premier. Il ne se laisserait pas doubler par les sauvages. En attendant, il avait des affaires très importantes à traiter. Avec un sourire aimable, le général l'invita poliment à déguerpir avant que sa patience ne vienne à bout.
« Je n'ai aucune demande à vous adresser et quand bien même mes requêtes n'iront qu'au Conseil. Avez-vous autre chose à déclarer honorable Stakka ? Je me sens d'humeur à écouter toutes les doléances alors profitez-en. » Ajouta t-il d'un ton sarcastique.
(c) Elessar


[HS : pardon pour le retard mais comme tu as peut-être vu j'étais en pleine période d'exams]
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Warand G. Stakka

Warand G. Stakka
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MessageSujet: Re: Frighten the lion before he frightens you   Frighten the lion before he frightens you Icon_minitimeDim 24 Juin - 21:36

D’ici quelques heures, les greniers à blés de Par Volen seraient en flamme et la population réduite à la famine. Et vu comment tournait la conversation, Cylas comprendrait très rapidement d’où venait cet attentat. Si Warand ne se trompait pas sur ses intentions réelles, ce serait le signal de la guerre ouverte. Exactement comme il l’avait prévu. Cylas avait commis des erreurs fatales durant cet entretien ou des soldats de Sheheron avaient assistés. Il venait de montré à demi-mot son mépris pour les gens de l’île. Tout cela réjouissait Warand, car l’arrogance du continental semblait inébranlable. Cela dit, la situation venait dans le même temps de passablement se compliquer. Si les choses se déroulaient aussi vite, Warand n’aurait pas le temps de parler à Léandra avant de partir, et Cylas s’en saisirait immédiatement. L’idée que cet homme puisse mettre sa femme dans un cachot alimentait le moteur de haine inextinguible de Warand, il sentait la rage monter au fur et à mesure que l’entretient se poursuivait. Enfin, Cylas montrait les crocs et tombait les masques. Warand avait rempli son objectif, montrr que les Raliegh ne valaient pas mieux que les Blackrain et même pire. Ce qui termina de convaincre Warand, c’était qu’il s’évertuait de rester dans la légalité des procédures de Sheheron, chose qu’aucun chef amical n’aurait fait. En effet, pour simplifier les décisions, les alliés ne négocient souvent qu’avec un seul individu qui détient le plus grand pouvoir afin que les choses se passent plus vite. Généralement, lorsqu’on souhaitait rester dans la légalité, c’est qu’on voulait être inattaquable et donc que l’on avait des choses à cacher. L’idée de ce genre de manœuvre était de se constituer un « capital virginité politique » au cas où quelqu’un sortirait des cadavres du placard. Ce que Warand était copieusement en train de faire. De plus, il venait de lâcher lui-même le mot, envahisseur… Warand ne l’avait jamais prononcé, il n’avait fait que tourner autour sans jamais trop le laisser voir. A dire vrai, il n’espérait pas ce réflexe de la part de Cylas qui se mettait sur la défensive une fois encore. Tout ce long entretient avait été comme un siège d’une ville, Warand assiégeait, Cylas résistait du mieux qu’il pouvait. Il céda sur la libre circulation des soldats, un point futile, il le savait tous les deux, le véritable point était la chaine de commandement sur cette île. Warand regardait le petit homme déambuler dans son bureau, il semblait à la fois contrarié que Warand le bouscule ainsi mais également soulagé. La petite faveur était passées aux oubliettes, la Providence indiquait par-là à Warand qu’il allait vivre des moments difficiles. Il réfléchissait à toute vitesse pour tenter de déterminer ses options. Il ne connaissait pas les soldats d’élite des continentaux, ils pouvaient très bien être supérieur aux guerriers Stakka. Il en doutait, mais il était évident que les récits de sa femme ou de Markus lors de leurs rencontres sur le continent étaient venus à Cylas, d’une façon ou d’une autre. Il ne serait pas venu sans une armée suffisamment puissante pour tenir une guerre. De plus, le fait de les affamer allait les obliger à sortir pour attaquer et voler les vivres conséquents de Warand. En d’autres termes, ce soir, la guerre commençait. Et d’ici un mois, le chef Warand grégor Stakka allait devoir montrer qu’il était digne de son rang ou périr au combat. Telle était la volonté de la Providence. Cylas avait bien joué durant cet entretien, il allait cependant comprendre dans sa chair ce que Markus avait expérimenté par la simple explication : Sheheron était intenable. Il se ferait un plaisir de le lui démontrer. Warand devait écouter sa raison et fuir Par Volen. De toute façon, parler à Léandra n’aurait rien changé, elle n’aurait pas quitté la ville. Sur le moment, il eut bien envie de rester ici même si cela signifiait être fait prisonnier. Cependant lui seul pouvait mener cette guerre. Même si Markus devait avoir des plans de rebellion, il ne disposait pas des appuis et des soutiens nécessaires sur l’île. Avant de partir de cet endroit, il devait néanmoins fermer une bonne fois pour toute le clapet de ce personnage qui se tenait en face de lui et dont il sentait la lassitude d’avoir à faire à Warand qui ne manquait pas de le tancer, de le brutaliser et de légratigner dans son orgueil. Lors de sa première réponse, Warand émit un petit rire moqueur. Les continentaux étaient tous les mêmes, de vrais hypocrites tellement aisés à démasquer avec l’arme de la logique et de la violence. Toutes leurs petites manières s’évaporaient tellement vite une fois placé dans une situation où ils n’avaient d’autres choix que de se montrer aussi primitifs que les esclaves qu’il souhaitait faire du peuple de Sheheron. Ce fut à Warand, qui enfonça ainsi le clou de lui répondre tout guilleret.

-Allons allons Cylas, vous semblez vous énerver pour si peu. « Envahisseur », vous employez là des mots dangereux, d’autant plus que je n’en ai jamais parlé, je ne l’ai même pas insinué. Je demandais juste que vous respectiez nos accords et que vous ne vous croyiez pas chez vous ici. Il me semble que c’est la moindre des politesses que d’obéir à quelqu’un lorsqu’il vous invite chez lui. Ici, vos règles et vos ordres ne sont valides que dans la mesure où nous l’acceptons, autant vous dire que cette tolérance est limitée.

La suite par contre déplu fortement à Warand, il osait le « sommer ». Il ne pouvait laisser passer cela. Le visage du chef de guerre se ferma. Il fit quelques pas dans la direction de Cylas, sourcil froncé, visage froid, regard assassin, il ressemblait à un ours s’approchant de la proie qu’il allait dépecer et dévorer immédiatement. Ce visage et cette allure monstrueuse lui avait valu son surnom d’Ogre de Sheheron. L’atmosphère devint palpable. La rigolade venait de se terminer, définitivement. Son élocution parfaitement maîtrisée ajoutait encore à la dimension terrifiante du personnage.

-Le Conseil fera ce que je lui demande, comme d’habitude. Il obéira parce qu’il n’a rien pour se faire obéir, il obéira à celui qui lui permettra de garder ses têtes sur leurs épaules. Et celui-ci, c’est moi. Je n’ai conservé cette institution inutile que pour rassurer le peuple. Quant à vos sommations, vous pouvez vous les garder. Personne ne me donne d’ordre sur mon île, certainement pas un étranger serviteur zélé et servile d’un souverain inconnu dont je n’ai que faire de la charité et de l’aide militaire.

Il souhaitait encore jouer au plus malin, il voulait montrer sa force afin de ne pas avoir eu la sensation d’avoir été dirigé par Warand. Il comprenait cette envie de triompher, ils possédaient la même. La sensation d’être dominé par un autre les agaçait tout deux. Ce n’était pas une question d’honneur, du moins pas seulement. C’était une question de crédibilité, une chose que Warand n’avait cessé de répéter à Léandra, il fallait montrer que tous ceux qui comptaient sans les forces qu’ils représentaient aller beaucoup souffrir. Waran et Cylas s’étaient convaincu mutuellement de cette évidence. Cylas osait s’aventurer sur un terrain plus que glissant avec Warand, la provocation. Elle fonctionnait rarement, le jeune Markus pouvait en témoigner, les provocations faisaient rouler des têtes sur cette île. Il éleva la voix, cela paru tellement pitoyable sur le coup. Il voulait faire sa démonstration. Il le laissa crier. Son visage ne changeait pas d’expression, pas un atome de sa figure ne changea de position, il encaissait les paroles odieuses de Cylas sans broncher. Puis, cut fut au tour de Warand d’exploser lors de la seconde partie de son exposé. La voix de Warand faisait trembler les divers bibelots.

Vous n’êtes rien sur cette île Cylas ! Vous êtes encore moins qu’un soldat comme les autres ! Armée ou pas armée ce n’est pas votre terre ! Si vous n’êtes pas content de mes conditions, reprenez la mer et n’hésitez pas à vous y noyer ! La prévoyance de votre maître m’importe autant que ce qui se trouve dans la fange d’un porc, est-ce que vous comprenez cela ? Oui ou non ? Je n’ai pas besoin de votre aide, personne ne vous l’a demandé, votre prévoyance n’est rien, elle est ridicule à mes yeux, je m’en moque ! Et tout le monde sur cette île s’en moque ! Vous pourriez crever en première ligne qu’aucun habitant de Sheheron ne s’intéresserait à vous donner une sépulture décente ! Enfoncez- vous cela dans le crâne une bonne fois pour toute « général » ici vous êtes mon valet d’arme, vous allez où je vous le dis, quand je vous le dit. Pour la simple et bonne raison qu’ici vous êtes chez moi ! Je me contrefiche de comment vous envoyez vos hommes à la mort et de la façon de diriger votre armée tant que c’est moi qui choisit où et contre qui ils meurent ! Et le jour où je devrais écraser les Blackrain sur le continent avec vous, les rôles seront inversés, c’est comme cela que nous fonctionnons et vous allez devoir vous y faire !

En ce qui concernait le Prince Markus, il ne savait pas lui-même s’il était sur l’île. C’était un semi coup de bluff afin de tester la réaction du général. Il sembla plutôt prendre bien la chose ce qui, vu les circonstances alluma immédiatement le sens de la survie de Warand. Il était à présent clair que Cylas se payait sa tête et celle de Sheheron avec. Non pas qu’il en doutât une seule seconde après le déroulement de cette petite conversation houleuse. En tout cas, si Markus ne se trouvait pas sur l’île, il gaspillerait des forces à chercher un fantôme. S’il s’y trouvait, alors sa femme et sa belle-sœur allait sérieusement le tancer d’avoir pris ce risque calculé. De toute façon il n’en était plus là, il pouvait mourir la semaine prochaine alors les reproches de la famille Paragon lui importait autant que la fausse aide de Cylas. Warand laissa retomber la pression par un moment de silence.

-Le Prince Markus sera présent lors de la prochaine session du conseil pour y donner son point de vue. Et comme il mentira et que je le démontrerais, je me ferais une joie de lui passer les fers moi-même avant de vous le donner.

Il mentait à moitié, la perspective de faire mourir le prince dans cette guerre l’enchantait, mais il aurait besoin de ses compétences de combattant sur le champ de bataille. Lui avait senti que le pouvoir de Warand en matière militaire n’était pas contestable sur cette île, il ne questionnerait plus les ordres du chef de Guerre, encore moins dans un conflit ouvert dont dépendait aussi certainement le sort de sa propre dynastie. La conversation se termina ainsi. Warand haussa les épaules aux dernières paroles de Cylas et sorti sans un mot, histoire de marquer son mépris suprême envers ce général. Lui et ses gardes sortirent du bâtiment. Ils s’éloignèrent un peu et firent quelques centaines de mètres jusque dans les locaux du conseil, dans la salle de réunion de Warand, il ne restait plus que lui et ses gardes.

-Les greniers seront incendiés d’ici deux heures. Faites passe le message dans tous Par Volen, nous sommes en guerre contre Cylas Reyne, il est déclaré ennemi du peuple de Sheheron et chaque habitant a le devoir moral d’aider la résistance. En ce qui concerne toutes les forces armées, le mot d’ordre est simple : tout le monde dans le nord. Précisez aussi que tout collaborateur avec les forces ennemies sera emprisonné et jugé une fois la guerre terminée. J’autorise également tous les habitants à utiliser les méthodes qu’ils jugeront utiles pour affaiblir les continentaux, sabotage, résistance passive, dites-leur que le gouvernement a été usurpé et que tout est permis pour le rétablir

Soldat : Et votre femme ?

Warand eut un rictus. Il ne pouvait se permettre de prendre le risque d’attirer l’attention sur lui en tentant de la convaincre inutilement.

-Elle reste ici. Je n’ai ni la patience, ni les moyens ni même de temps à perdre à la convaincre inutilement. Elle se fera emprisonner la première. Et si cette vermine de Reyne a osé lui faire du mal, je le dévorerais vivant moi-même. Maintenant, préparez mes affaires, juste le strict nécessaire.

Deux heures plus tard, alors que la fumée et les flammes détruisaient les greniers de la ville, Warand passait les portes de Par Volen au grand galop afin de rejoindre ses troupes vers le nord. Tous ceux qui voudraient le rejoindre finirait par connaître l’emplacement de son armée, y compris Cylas que la faim allait pousser à sortir. La guerre commençait et elle serait dure pour tous.
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