SHEHERON
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 [E1.] Le banquet

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GOD ☞ i'm immortal, and carry no name.

La Main du Destin

La Main du Destin
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☞ ARRIVÉ(E) LE : 12/01/2012

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MessageSujet: [E1.] Le banquet   [E1.] Le banquet Icon_minitimeVen 16 Mar - 15:10




Jolyan naviguait aussi vite qu'il le pouvait entre les tables. Il était épuisé, et pourtant, la soirée ne faisait que commencer. Les Blackrain se tenaient en bout de table, présidant l'assemblée, la belle petite famille accueillant ce soir une nouvelle personne, un émissaire venu de Sheheron. Quand bien même Jolyan aurait aimé la rencontrer, le temps ne le lui permettait pas. Repartant en cuisine aussi vite qu'il était arrivé, il revint les bras chargés de vin, poulets, et autre victuailles. Tentant de les éparpiller équitablement sur les tables, il observa un instant la répartition. Les Blackrain donc, se tenaient en fond. A leur droite se tenaient les Adeney, une famille entièrement composée de femme à l'heure, puisse feu Seigneur Adeney reposer en paix, où qu'il soit. S'ils n'étaient pas encore tous là, le plan d table était clair. Et puis à côté se tenaient les Wykeham. En face, de l'autre côté de la longue table en U renversé, se trouvaient ainsi les Heyward et les Raleigh. Au centre, l'on trouvait des musiciens, lancés dans une lente musique, douce et mélodieuse, rythmant le rythme de la conversation. Si pour le moment, les bruits de paroles échangées restaient bas et que la musique dominait, Jolyan était sûr qu'après plusieurs verres de vin et un discours d'Aaron Blackrain, le choses se détendraient. Et ainsi qu'on l'appelait en cuisine de nouveau, il quitta la pièce tandis qu'une femme se mettait à chanter.


Spoiler:
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Legend ¤ The Phœnix King

Aaron R. Blackrain

Aaron R. Blackrain
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MessageSujet: Re: [E1.] Le banquet   [E1.] Le banquet Icon_minitimeLun 19 Mar - 14:07


[E1.] Le banquet 707294tumblrlzy0hiJW6U1rqtloho1250
Aaron furetait chaque tablée de convives d'un air méditatif, s'assurant qu'aucun de ses homologues royaux ne trouverait délassant d'entamer une chicane quelconque sous son toit. Néanmoins, simagrées et bienséance semblaient être les seules attitudes pour les prémisses de cette soirée de fête, peut-être saupoudrées d'une once d'indifférence de certains envers d'autres. L'intelligence de l'ignorance avait cela de bon qu'elle ne réanimerait pas les controverses désuètes qui les faisaient tous diverger, ceci étant, le souverain de Farelden avait jugé bon de renforcer la présence de sentinelles habilement mises en retrait pour ne point éveiller les soupçons. Jusqu'alors, aucun débordement n'avait été à déplorer et il comptait à ce que les célébrations se poursuivent en cette voie, notamment en se faisant aussi présent que possible en tant qu'hôte. Il n'y avait guère que les Adeney qu'il laissait aux bons soins de Syanna, éludant ainsi tout échange verbal avec Cathlyn, laquelle semblait se complaire tout autant que lui dans ces dispositions. C'est ainsi qu'il avait naturellement laissé son épouse aux abords des suzeraines de Calenhaad, secondée par Arès et Hector. De son propre côté, il avait d'avantage de préférence à côtoyer les Heyward, situés après ses fils aînés : Markus et Reghan qu'il avait placés au plus proche de lui. Cependant, il avait également veillé à ce que l'émissaire îlienne, Leandra, dispose d'une place auprès de son héritier, avec lequel elle avait fait le voyage jusqu'ici. S'il lui faisait tous les honneurs plausibles pour qu'elle soit encline à prendre ses aises, il avait décidé de ne pas souligner sa présence de façon trop emphatique pour une raison probante : il n'avait aucune envie que les autres souverains ne s'essaient à l'approcher pour s'attirer ses grâces. Par ailleurs, Markus avait pour ordre de ne la quitter sous aucun prétexte lors de ces soirées de festivités. Sous ses airs d'accalmie, la politique ne sommeillait jamais totalement.

La salle n'était pas uniquement peuplée des nombreuses dames et seigneurs présents, outre les musiciens, saltimbanques et autres domestiques, les animaux avaient également leurs dignes représentants. Aaron était un amoureux transi de la faune, raison pour laquelle sa demeure était toujours vivante de leurs fidèles compagnons à poils ou à plumes. Ainsi, aux pieds des Blackrain reposait une escadrille de chiens, des molosses sagement allongés qui ne feraient qu'engloutir l'hypothétique nourriture qui chuterait des tables sans importuner quiconque. Un peu plus éloignés et disposés sur des perchoirs auprès des autoursiers, différentes variétés de rapaces dont des aigles royaux – figure héraldique de leur famille – et autres espèces rares. Evidemment, le roi n'avait pas exposé toutes ses merveilles animales au risque qu'ils ne puissent même plus se déplacer, mais il tenait à la compagnie de ses braves créatures que sa Cour savait précieuses à ses yeux.

Il était plus que temps pour festoyer, mais pour cela, le sire savait qu'il se devait d'introduire le banquet par un discours officiel. Sa rhétorique innée lui serait d'une grande aide, il patienta néanmoins jusqu'à ce que le chantre ait fini ses vocalises pour quémander l'attention de l'assemblée. Syanna tapota sa coupe de vin à l'aide d'un couvert, créant une mélodie suraigüe qui fit naître le silence dans la pièce, alors qu'Aaron se leva. Désormais centre de tous les regards, il considéra la majorité d'entre eux sans mot dire, puis enfin, son phonème flegme résonna.

« Dames et Seigneurs, en ma qualité d'hôte, je tiens à vous remercier pour votre venue sur les terres de Farelden. Nombre de disparités nous offensent au quotidien, dans l'éthique et la politique que suscite le poids de cinq royaumes mitoyens. Mais au-delà du devoir qui nous incombe chaque jour durant, nous ne devons point oublier que nous sommes avant tout des époux, des parents, des frères et soeurs, des descendants et que sais-je encore. Chez les Blackrain, nous avons coutume de dire que lorsqu'un être ignore où il va, il lui faut regarder d'où il vient. » Il marqua une pause, puis reprit. « Je prie chaque aurore, je remercie chaque crépuscule pour le temps passé auprès des miens. Je me gonfle d'orgueil lorsque j'admire à mes côtés, fière, la reine de mon royaume, mais surtout, les enfants dont m'a sanctifié la toute glorieuse Opitia. » Il observa tour à tour les membres de sa famille. « Je ne suis pas un modèle de vertus, ni d'affection. Mais je puis espérer périr en paix sachant que mes fils mesurent l'amour que je leur porte, et la fierté dont ils me gratifient. J'affirme, qu'il ne faut pas attendre la disparition de nos proches pour prendre conscience de leur valeur. Chérissons ceux qui nous sont chers tant que nous le pouvons, de façon à ce que nous devenions sempiternels dans leurs souvenirs. » Il saisit sa coupe et la leva haut. « A nos familles ! » Il patienta que tous l'imitent et conclut. « Exaltons nous de cette soirée à présent, dans l'harmonie et la liesse. »

Aaron adressa un signe aux musiciens pour que ceux-ci se remettent à jouer, puis se remit assis. Syanna lui fit une discrète caresse sur la main en arborant une belle risette, sourire qu'il lui rendit avant de porter son verre à ses lèvres. Enfin, l'atmosphère sembla propice à la fête.


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GOD ☞ si je regarde en arrière, c'en est fini de moi

Leandra R. Paragon

Leandra R. Paragon
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☞ ARRIVÉ(E) LE : 18/01/2012
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MessageSujet: Re: [E1.] Le banquet   [E1.] Le banquet Icon_minitimeLun 19 Mar - 15:46

Alors qu'Odalie avait fini de me préparer et venait de sortir, je m'avançai un instant vers le miroir ovale qui se tenait devant moi. Je portais une robe de couleur sombre, prune, peut-être améthyste plutôt. Elle ressemblait en tout point à celles que portaient les femmes du continent, si j'en croyais ma courte expérience en la matière. Odalie semblait avoir convenu de laisser mes cheveux détachés, mais des nattes les tiraient un peu vers l'arrière, faisant ressortir mes yeux, disait-elle. Je ne voyais pas l'intérêt de s'habiller ainsi, surtout que c'en était grandement inconfortable. Le corset m'oppressait, et si je pensais finir par m'y habituer, j'avais maintenant un doute sur la question. Je repoussais l'objet de torture en respirant profondément lorsque l'on frappa à la porte. Je mis un instant à comprendre que cela m'était sans doute destiné, et je mis donc un instant à arriver jusqu'à la porte.

Elle laissa apparaître Markus, qui même si ses cheveux noirs restaient en bataille, ses vêtements semblaient prestigieux. Il y avait une chemise blanche, ornée d'un pourpoint plus sombre, et par dessus une veste un peu plus longue. Je l'observais un instant, mais je le reconnaissais, même si son accoutrement était inhabituel. En revanche, il sembla étonné par mon apparence. Cela ne me ressemblait pas, j'en convenais, mais j'avais accepté de venir, non? Autant donner une chance à leurs coutumes, aussi bizarres soient-elles. Et puis, j'étais quand même moi, au fond, derrière le masque. Il m'offrit son bras que j'acceptais, et je le laissais m'escorter jusqu'au banquet. J’avais entendu dire que tout serait gigantesque. Markus avait l'habitude de dire que les Blackrain ne faisaient pas les choses à moitié. En arrivant dans la salle, je sus qu'il avait raison. Par centaines les bougies illuminaient la pièce, créant une atmosphère chaude et propice à la détente. Il régnait déjà une animation agréable, même si peu de convives étaient installés, et certains discutaient simplement être eux. Markus s'avança vers quelques d'entre eux, me présentant par la même occasion.

Nous arrivions près d'un groupe de grosses femmes, parées de bijoux de toutes sortes, et qui dégageaient une odeur forte et piquante. Rien qu'en s'approchant, elle me piquait les yeux. Markus s'inclina, présentant ainsi Lady Whitefrey, Lady Morghon et la princesse Portloch. Je n'essayais pas même de retenir les noms, tant l'odeur m'agressait. L'une se tourna vers moi, me demandant de bien vouloir les éclaircir sur un point. Le débat entre ces femmes concernait un jeune chevalier. Lady Whitefrey disait qu'il avait fait ses preuves, puisqu'il avait réussi à désarmer le commandant lui même, et ainsi il méritait le plus haut poste. Je ne voyais pas ce que cela avait à voir avec moi Je clignais des yeux comme pour chasser ce qui me piquait. Je remarquais alors qu'elles avaient cessé de parle,r et je répondis, presque instinctivement. « Je crains ne pas pouvoir vous être utile. » « Et pourquoi donc, madame? » Je ne comprenais ni n'appréciait cette semi déférence. Je haussais les épaules, et répliquais le plus naturellement du monde. « Sur Sheheron, l'un fait ses preuves en tuant son supérieur. »

Du moins, c'était ainsi que faisaient les Stakka. Lady Morghon, si ma mémoire était juste, sembla s'étrangler en buvant son verre, tandis que la princesse me fixait avec de grands yeux. L'autre n'avait pas réagi, et elle restait figée. Qu'avais-je dit de mal? Peut-être que m'étais-je trompée dans la traduction? Markus les salua avec distinction, et je vis qu'il peinait à cacher son sourire. Agacée par ce quelque chose que personne ne voulait me dire, je lui demandais, alors qu'il nous emmenait jusqu'à nos sièges. « Qu'est-ce que j'ai fait? » Il mit un instant avant de me répondre, m'installant sur mon siège, après lui et son père. « La prochaine fois, ne soyez pas aussi directe peut-être. Tout le monde ici n'a pas votre franchise. » Je méditais sur sa phrase, puis me défendis. « Elles voulaient mon avis ! Je le leur ai donné! » Il partit d'un petit rire, et bientôt, son père prit la parole pour faire le discours. Il se leva, et le silence se fit dans la salle, puis il commença. J'avais du mal à comprendre ces mots, puisqu'ils étaient pompeux et aussi habillés que lui. Mais je comprenais l'emphase qu'il avait à les prononcer et l'enthousiasme qu'ils soulevaient. C'était un orateur né. Des hommes dangereux. Il finit par lever son verre à la cantonade, et je fis de même en accord avec Markus, remarquant seulement que nous avions été servis, et copieusement.
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PRINCESSDaughter of the Sea

Eleanor O. Adeney

Eleanor O. Adeney
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☞ CITATION: Remain clam but hit harder
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MessageSujet: Re: [E1.] Le banquet   [E1.] Le banquet Icon_minitimeMar 20 Mar - 19:00

[E1.] Le banquet 761993tumblrlzyvo5smTp1rqvunao1500


♖ Le banquet ♖


Eleanor suivait son valet la tête baissée. Elle fixait ses chaussures couvertes de neiges avec le plus grand intérêt, déçue que son tête à tête avec Arès eut été si bref. Les dieux étaient-ils contre elle pour la tourmentée ainsi ? Pourtant son amour était pur. Elle n’avait rien fait de mal. Quelle torture !

« Ma lady?»

Eleanor releva la tête et écarquilla les yeux. Elle n’avait absolument rien écouter.

«Oui? »

Eliott sourit avec se sourire qui lui était propre, comme s’il détenait une information capitale qu’il était le seul à connaître.

« Je dois vous avertir d’une chose, chère souveraine.»

Eleanor roula des yeux et vérifia que personne ne pouvait les entendre.

« Je ne suis pas une souveraine. »

Mais elle connaissait pertinemment la réponse de son valet. « Un jour vous le serez. ». Elle n’en croyait rien mais lui en était persuadé. Et il affectionnait de la traiter comme une reine. Comme sa reine pensait-elle parfois. Elle lui avait sauvé la vie et il lui avait juré de la servir. Sa vie était entre ses mains désormais. Mais que pouvait bien entraîner cette promesse, cela Eleanor l’ignorait. Valet mais surtout espion, il était ses yeux et ses oreilles. Elle commençait seulement à comprendre ce que cela pouvait signifier pour son avenir.

« Les Raleigh sont arrivés. Ils se trouvent actuellement dans leurs appartements respectifs mais vous ne tarderez pas à les rencontrer. Ils seront juste en face de vous au banquet ! J’espère que votre fiancé saurait retenir ses ardeurs ! Même endeuillée vous êtes ravissante. Mais pour une première rencontre il sera muselé par le patriarche je n’e doute pas. »

Eleanor le foudroya du regard. Dès qu’ils étaient seuls il pouvait devenir si familier ! Sa colère fut brève car elle pensait aux Raleigh. Alistair Raleigh sera présent et elle ne pourra pas lui échapper. Mère voudra forcément lui présenter, cela était obligé. Elle sentit Eliott lui prendre le bras et la pousser dans sa chambre.

« Courage délicieuse princesse. Le jeu du trône commence ce soir. Ne me décevez pas j’ai parier ma vie sur vous.»

Avant qu’elle n’ait pu se retourner pour lui flanquer la gifle qu’il méritait, il avait disparu. « Le maudit ! » pensa-t-elle. Les domestiques la prirent en charge. L’une lui ôta son manteau et son col de fourrure. Une autre ôta ses bottes et les remplaça par des souliers souples. Une autre encore entreprit de démêler ses boucles blondes et une fois sa tâche terminée elle déposa un diadème d’or sur sa tête. On lui appliqua un peu de baume rosé sur ses joues et ses lèvres. La princesse jeta un coup d’œil au miroir et resta sans voix. Dans la lumière du couchant ses boucles étaient comme embrasées, rayonnant de mille éclats. Ses lèvres étaient rouges et exquises et ses yeux ne lui avaient jamais parus aussi grands et aussi bleus. Cette vision lui rappela le conte de ce héros qui déroba les rayons du soleil pour les placer dans la chevelure de sa bien aimée.

La jeune fille rejoignit sa mère et sa sœur et ensemble elles pénétrèrent dans la grande salle de Noirpalais. En chemin elle caressa les chiens qui se tenaient près des tables, déjà prêts à ramasser le moindre morceaux qui tomberait. Mais alors qu’elle s’apprêtait à prendre place, son regard fut attiré par une jeune femme. Elle ne saurait dire ce qui la choqua le plus. Sa peau hâlée, ses yeux d’un vert de jade ou bien sa chevelure blonde pâle aux reflets métalliques. Plaintes soient les femmes qui espéraient briller ce soir. La nouvelle venue les éclipsait toutes. Elle avait pour elle l’avantage de la surprise et de l’exotisme. Eleanor savait parfaitement ce qu’elle devait faire. Elle se dirigea vers elle laissant en plan Mère et Ametys. Comme elle l’aurait fait avec une vieille amie, elle lui prit les mains et prit sa voix la plus chaleureuse.

«Madame, votre physique vous trahit magnifiquement. Je présume que vous êtes une habitante de cette île qui hélas m’est encore inconnue. Je vous souhaite la bienvenue sur notre continent qui doit vous sembler bien étrange. » Elle faisait allusion à son corset. Elle se rappelait très bien le premier jour où elle avait dû en porter et la jeune indigène avait la même manière de se tenir. «Je suis Eleanor Adeney, la cousine de Markus, nos mères sont sœurs. J’espère avoir le plaisir de faire plus ample connaissance avec vous durant les jours à venir.»

Beaucoup les regardaient muets et surpris. Peut-être autant que Markus et la belle indigène qui portait le nom de Leandra. Elle les quitta avec un dernier signe de tête avant de prendre place aux côtés de sa famille, ravie qu’Arès soit de son côté. La chanteuse fini sa chanson et Eleanor souhaita que Mère ne lui demanda pas de chanter à son tour. C’était bien le seul talent de sa fille qu’elle mettait en avant. Jamais elle ne disait qu’Eleanor était une bonne nageuse ou une bonne escrimeuse. Par contre, comme elle pouvait s’étendre sur la voix de rossignol de sa fille!

Oncle Aaron se leva et prononça son discours. Autrefois Eleanor aurait pu être dupe. Elle aurait bu les paroles de son oncle sans douter un seul instant. Elle aurait même pu être émue quand il aborda la valeur de la famille. Mais elle savait pertinemment que c’était une tactique du jeu du trône. Elle leva cependant son verre comme tous les autres. La voix d’Eliott résonnait encore dans sa petite tête. « Le jeu du trône commence ce soir. ».



Dernière édition par Eleanor O. Adeney le Jeu 3 Mai - 16:19, édité 2 fois
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Markus S. Blackrain

Markus S. Blackrain
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☞ ARRIVÉ(E) LE : 22/01/2012
☞ LOCALISATION : J'ai quitté Denerim (Farelden) il y a un mois. Je suis désormais à Sheheron, où je compte honorer ma mission.

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☞ CITATION: « Je lui aurais volontier pardonné son orgueil s'il n'avait pas blessé le mien »
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MessageSujet: Re: [E1.] Le banquet   [E1.] Le banquet Icon_minitimeJeu 22 Mar - 15:01

feat. toutes les familles
« évènement 1 : le banquet »

[ Je suis un peu fatiguée et je “manque de temps”, donc ma réponse n'est pas très très bien. Je m'en excuse mes chéris :/ ]

C’est sombrement vêtu que j’allais toquer à la porte de mon invitée : Leandra. Je savais qu’Odalie s’était occupée d’elle de manière à ce qu’elle respecte nos coutumes, et j’avais hâte de la voir habillée différemment, à la « mode du Continent », si je puis dire. Sa chambre n’était non loin de mes appartements, ce qui était un avantage. Je toquais et attendis, impatient. Quand la porte s’ouvrit, j’eus une vision des plus surprenantes : je m’étais certes attendu à un changement, mais à ce point là, c’était choquant et déroutant. Elle semblait être une autre personne, une personne qui aurait vécu à Noirpalais toute sa vie. Seul son teint la trahissait. Me reprenant pour ne pas paraître impoli à l’observer de la sorte, je lui proposais mon bras avant de fermer la porte, non sans jeter un coup d’œil à l’un des portraits de la chambre. Je n’avais pas le droit de penser à elle, surtout pas ce soir. Parfois, je me demandais si c’était ce que ressentait mon père à l’égard de ma mère. Un amour encore plus impossible que celui entre une personne de haute condition et une personne de basse condition, un amour impossible car l’un des amants est tout simplement absent.

La traversée des couloirs se fit dans le silence, je n’avais même pas osé la complimenter sur sa robe. Elle lui allait magnifiquement bien, ce pourpre étant une couleur qui faisait ressortir son teint, mais les mots ne venaient pas. Quoi qu’il en soit, j’avais l’impression que ce silence nous arrangeait tous deux, chacun plongé dans ses pensées. Mais j’allais malheureusement devoir briser ce moment en la présentant à certaines « grandes personnes ». Simples conventions, car je n’avais aucune envie de leurs parler. Je trouvais ces femmes superficielles, mais qu’importe. Je vis Leandra se concentrer pour essayer de mémoriser leurs noms, et j’aurais aimé lui dire que cela était facultatif… Elles l’inclurent alors à leur conversation, à mon plus grand malheur… Des débats de femmes ! Je m’empêchais de soupirer et attendais qu’elles finissent. « Sur Sheheron, l'un fait ses preuves en tuant son supérieur. » Cachant ma surprise à travers une fausse toux, je saluais ces dames et invitais Leandra à me suivre alors qu’elle me demandait ce qu’il se passait. « La prochaine fois, ne soyez pas aussi directe peut-être. Tout le monde ici n'a pas votre franchise »« Elles voulaient mon avis ! Je le leur ai donné! » Je ris doucement et ajoutais : « Je sais bien, Leandra. Je sais bien… Valeurs étranges, n’est-ce pas ? »

Eleanor Adeney vint alors face à nous, pour mon plus grand plaisir. Elle allait donner une autre image de notre peuple à notre invitée. « Madame, votre physique vous trahit magnifiquement. Je présume que vous êtes une habitante de cette île qui, hélas, m’est encore inconnue. Je vous souhaite la bienvenue sur notre continent qui doit vous sembler bien étrange. Je suis Eleanor Adeney, la cousine de Markus, nos mères sont sœurs. J’espère avoir le plaisir de faire plus ample connaissance avec vous durant les jours à venir » Tous la dévisagèrent, mais je n’en fus pas décontenancé. Je connaissais ce trait chez elle, et je l’avais toujours apprécié. « Vous portez même le nom de ma mère, chère cousine ! Un prénom à la hauteur d’une grande beauté » Un moyen un peu détourné de la complimenter, je suis d’accord, mais le faire autrement aurait été beaucoup trop banal. Syanna donna quelques coups sur son verre et le silence tomba. Même les différents animaux n’osaient bouger sous l’autorité du Roi Aaron Blackrain. Son discours portait principalement sur la famille, et si j’en étais fier, je me posais parfois des questions sur sa sincérité. J’étais peut-être fidèle à mon père, mais je n’étais pas idiot : un banquet pour honorer Opitia ? Toutes les Grandes Familles réunies à Noirpalais ? Ce n’était certainement pas innocent. Je levais mon verre en même temps que les autres, et Leandra me suivit dans mon mouvement. La musique reprit, et l’ambiance de fête avec. Le discours passé, nous étions enfin libres, ou presque. Mon père m’avait demandé, ou devrais-je dire ordonné, de ne pas laisser mon invitée. Autrement dit : je devais être avec elle à tout moment sans jamais la quitter du regard. Chose que j’étais bien incapable de faire, moi, le fils Blackrain très actif. D’ailleurs, j’avais fait préparer un bijou à offrir à notre insulaire, je l’avais complètement oublié… Je soupirais, et décidais de braver l’ordre. « Leandra, je vous pries de m’excuser… J’ai laissé votre présent dans mes appartements. Je reviens dans quelques minutes, ne laissez pas n’importe qui vous parler » Ou mon père me tuera, avais-je envie d’ajouter. De toute façon, il était juste à côté, il pouvait contrôler par lui-même. Je sentis son regard noir se poser sur moi, mais je préférais faire comme si de rien était. Pas la peine de faire un commentaire en ce soir de fête.
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PRINCE ☞ somehow i got caught up in between

Arès G. Blackrain

Arès G. Blackrain
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☞ CITATION: courage, strength and honor
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MessageSujet: Re: [E1.] Le banquet   [E1.] Le banquet Icon_minitimeVen 23 Mar - 14:30




dans les griffes de l'aigle

« Les yeux de l’esprit ne commencent à être perçants que quand ceux du corps commencent à baisser. »


Et alors qu'Eleanor se dirigeait vers la sortie, escortée par son valet, je relevais mes mains, les regardant vibrer, à la manière dont elles avaient vibré de bonheur lorsqu'elle était venue se réfugier dans mes bras. J'avais conscience que je devais profiter de ces instants. Elle une fois mariée, tout serait différent. La question était de savoir si je pouvais vivre avec cela. Elle le pourrait sans doute, elle était jeune, spontanée, et elle pouvait encore trouver quelque charme à son futur mari. Moi, j'étais persuadé que personne ne pourrait occuper occuper la place qu'elle occupait dans mon coeur. Absolument personne. Je serrais les points, relevant la tête, me souvenant de ses mots. De son sourire et de son regard pétillant lorsqu'elle m'avait traité de flatteur. Son « Tu m’as terriblement manqué ! » qui sonnait comme un glas funeste. Sa main dans la mienne, jusqu'au dernier instant. Je soupirais, ressentant déjà un certain manque, alors que je passerai sans doute la soirée en sa compagnie.

Partant quelques secondes après elle du jardin où nous nous étions isolés, je remontais les escaliers massifs quatre à quatre, cherchant mon frère. Il devait être en train de se préparer. Lorsque je le trouvais enfin, il sortais de la chambre, m'indiquant qu'il allait escorter notre invitée. Il me dépassai en me donnant une tape sur l'épaule, et je me préparai pour descendre un peu plus présentable. Les minutes s'écoulèrent pendant lesquelles j'enfilais une chemise propre et un pourpoint portant l'aigle des Blackrain de brodé. Majestueux, imposant, splendide, l'aigle imposait le respect de toute sa superbe. Je n'étais pas dupe, je savais que cette soirée avait des faux airs de diplomatie, comme si quelque chose allait mal se passer. Toutes les familles ne s'appréciaient pas, c'était superflu de le préciser. Alors pourquoi prétendre? Parfois, toutes ces prétentions me fatiguaient. Je n’avais pas l'étoffe d'un roi, et je ne m'en plaignais pas. Markus aurait à faire face à tout cela, pas moi. Et heureusement.

Je descendis les escaliers, arrivant dans la grande salle. Je ne fus que très peu impressionné par l'environnement, étant sensiblement habitué aux grands apparats des Blackrain pour des événements pareils. J'aperçus Markus et Leandre, sans doute ne train de faire les présentations d'usage. Je saluais quelques connaissances de façon courtoise, puis je me glissais jusqu'à mon siège, juste assis à la droite de Leandra. Je la saluais, et je regardais ébloui Eleanor s'approcher de nous. Elle adressa la parole à Leandra, d'un ton amical et chaud, mais aussi vif et direct. Si certains étaient encore surpris de ce qu'ils appelaient "manque de courtoisie", j'appelais ça "honnêteté" et j'aimais ce trait chez elle. Je lui souris, et alors que Leandra lui répondait de façon courtoise qu'elle aussi serait amenée à faire sa connaissance, son regard croisa la mien, et je la suivais des yeux aller s'asseoir près des siens. Je me détendis sur ma chaise, un bras sur la table, et l'autre sur le dossier de ma chaise. Père commença son discours, discours fort et énergisant, invitant ainsi la cantonade à se délecter du repas qui commençait déjà à être servi. Je perçus Markus se lever après avoir prononcé quelques mots que le brouhaha ne m'avaient pas rendus. Leandra se retrouva alors seule.

Un instant passa, pendant lequel elle observait les alentours. Je me penchais vers elle, lui parlant avec distinction. « J'espère que les présentations de tout à l'heure ne vous ont pas ennuyée. » Elle se tourna vers moi, me scrutant sans pareil avec ses yeux clairs. Un sourire étira ses lèvres, puis elle e détourna. Je perçus une lueur de malice. « Markus m'a recommandé de ne pas laisser n'importe qui me parler. » Je partis d'un rire léger qui sembla entraîner le sien, pendant une seconde. « Alors tant mieux, puisque je ne suis pas n'importe qui ! » Elle me sourit franchement, et je luis répondis de la même façon. Sa transformation en femme de Denerim était stupéfiante. On aurait pu penser qu'elle l'avait été toute sa vie tant elle semblait être à l'aise. En revanche, une ride barrait son visage, ride d'une certaine anxiété. Je tentais de la rassurer. « Je crois qu'il a reçu l'ordre de veiller sur vous. Il doit avoir une bonne raison de s'être absenté. » Elle se tourna vers moi, me lançant un regard foudroyant, mais des paroles douces. « Je ne crois pas qu'il ait besoin de veiller sur moi, je suis assez grande pour m'occuper de moi toute seule. » A la place de me vexer, sa réponse acide ne fit qu'élargir mon sourire. Maintenant que j'apprenais à la connaître, je comprenais pourquoi un lien s'était tissé entre mon frère et l'insulaire. Elle ressemblait tant à la défunte Aurélia dans sa façon d'agir que c'en était troublant.

Je laissais l'insulaire digérer toutes ces nouvelles informations lorsque mon regard se porta sur un mouvement. Esquivant les musiciens, d'un pas peu assuré se présentait Alistair Raleigh, qui marchait vers la table Adeney, accompagné de son père. Je me crispais instantanément, ignorant les moindres recommandations que je m'étais efforcé de répéter. Il arriva près d'Eleanor, et il s'inclina bien bas, alors que les parents se saluaient cordialement. J'ignorais ce qu'ils se disaient, mais cela dura si longtemps qu'au final, je me levais brusquement, n'obéissant qu'à mon instinct, et je me dirigeais vers la table Adeney. J'attrapais une bride de conversation. « ... à ce que je vous rencontre avant notre mariage. » Mon arrivée le fit se stopper, et si ses pas étaient peu assurés à première vue son regard développait une détermination noire et froide qui me glaça le sang. Je le fixais un instant, puis mon regard passa jusqu'à celui d'Eleanor, puis de nouveau à lui. J'oubliais la première raison de ma venue.. qui n'existait en fait pas. Je serrais la mâchoire alors qu'il me tendait la main, portant l'autre à mon épaule pour me saluer. « Vous devez être Arès Blackrain, n'est-ce pas? » Je tentais de me détendre, mais c'est avec une voix vibrante que je lui répondis. « Exact, et vous, vous ne devez pas être un Adeney. Votre table n'est pas ici, il me semble. » Il le prit pour une plaisanterie, ce qui n'en était pas une, puis il donna ses respects à Eleanor, avant que je l'entende glisser. « Pas encore... » Je lançais un regard à la jeune femme, m'assurant qu'elle allait bien, lorsqu'Alistair m’entraîna à part, me ramenant près de sa famille, pour me demander quelques informations sur les gouts d'Eleanor. Je soupirais, cachant mon agacement. Allez, Arès, seulement quelques minutes. Je ne voulais pas gâcher la fête après tout.
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MessageSujet: Re: [E1.] Le banquet   [E1.] Le banquet Icon_minitimeVen 23 Mar - 14:50

Le froid. Le froid du mur sur lequel il se tenait lui glaçait le sang et calmait les battements affolés de son coeur. Il ne devait pas échouer. Il n'allait pas échouer. Comme peu de son groupe, il était engagé depuis son enfance dans cette cause. Aujourd'hui, un grand progrès allait être fait pour montrer aux dirigeants des royaumes que leurs querelles pour une île inconnue et distante devait venir après les difficultés du peuple. Il reprit sa marche alors qu'un rictus assassin lui barrait le visage. Il n'allait pas échouer, non. La mission de ce soir, c'était une mission coup de poing, une mission sensée réveiller les dirigeants. La situation ne pouvait plus continuer de cette façon là. Oh bien sûr, il aurait pu attenter à la vie de l'insulaire, la femme qui se pavanait en reine ici, semblant ignorer tout ce qu'il se passait dans le royaume et qui était inexcusable. Mais elle était bien trop protégée, et son absence serait remarquée. Cela n'était pas la solution.

Un bruit suffisamment fort pour le tirer de ses pensées lui permit de se cacher dans le renforcement d'un mur, à temps. Des uniformes passèrent, et il continua son chemin, discret comme invisible, rapide comme un chat, léger comme une plume. Aucun stress ne l'assaillait, et le temps qui passait le ragaillardit dans sa mission honorifique. Tous les efforts allaient enfin porter leurs fruits, ce soir. Ce soir, ils frapperaient haut, ils frapperaient grand, ils frapperaient fort. Un nouveau sourire maléfique lui déforma la face alors qu'il entrait dans la chambre. Il se dissimula derrière une armoire, dans l'ombre, prenant bien soin de ne pas montrer un quelconque signe de vie. L'éclat de la lune fit briller le poignard qu'il portait à la ceinture. Tout doux, scintillant. Pas ce soir. La porte s'ouvrit doucement, et l'ombre décrivit à juste titre la silhouette qui s'y trouvait. Aucun doute sur l'identité. L'homme qu'il ne connaissait pas entra, et commença à chercher quelque chose. Ou plutôt retourner la chambre serait plus correct. Plaqué contre le mur de marbre, sa respiration se faisait lente, patiente. Lorsque Markus se redressa, plaçant ses mains sur ses hanches en soupirant, il fendit l'air. Rapide comme l'éclair, il l'attrapa au cou, prenant appui de toute ses forces sur l'homme. Il était désavantagé, pris au dépourvu. Il ne doutait pas de sa réussite. Ses muscles se contractaient pour parer les débats de l'héritier Blackrain. Bientôt, il cessa de se débattre et s'évanouit. L'accompagnant au sol avec douceur et sans bruit, il dégagea ses bras qui étaient autour de son cou. Il prit une inspiration, et passa le revers de sa main sur son front pour en éponger la sueur, alors que la respiration de l'héritier soulevait sa poitrine. L'entraînement physique n'avait pas été de trop finalement.

Plus que quatre.
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Eleanor O. Adeney

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MessageSujet: Re: [E1.] Le banquet   [E1.] Le banquet Icon_minitimeVen 30 Mar - 18:32




Le banquet

« The Game of Thrones starts tonight »


Eleanor goûtait au plaisir de la fête et elle savourait déjà l’idée de s’éclipser avec Arès. Ils pourraient retourner dans les jardins et admirer les étoiles. Ils pourraient reprendre là où ils s’étaient arrêtés. Elle était dans ses bras et elle lui avait dit « Tu m’as tellement manqué ! ». Entièrement dévouée à cette idée, elle fut arrachée de sa rêverie par un coup de coude. Cathlyn Adeney la fixait droit dans les yeux.

«Le prince Raleigh et son fils viennent vers nous. Je compte sur toi pour te comporter comme il le faut.»

Eleanor se tourna alors en direction des princes. Son fiancé arrivait vers elle avec une démarche peu assurée. Il était grand, beaucoup plus grand qu’elle. Contrairement à ses parents il était blond. Ses cheveux étaient attachés sur sa nuque par un lien de cuir. Son front était large et ses yeux étaient légèrement enfoncés. Son regard, transmis par son grand père et son père, était bleu gris comme l’acier. Un regard de fauve, pensa-t-elle. Il portait fièrement un pourpoint bleu encre brodé de lions d’or, l’emblème de sa famille. Son allure était noble, son port gracieux et ses manières courtoises. Eleanor devait le reconnaître, il était beau. Le prince Jehan Raleigh son père, se tenait près de lui, telle une ombre toute vêtue de brun. Sa chevelure de jais lui tombait dans la nuque comme des ailes de corbeau. Mais ce qui attirait l’attention de la jeune fille c’était son regard dont elle était incapable de déterminer s’il était menaçant ou bienveillant.

Mère les salua de sa voix la plus douce. Tel le chat des Lully elle se montra avenante et affable mais sachant pertinemment qu’elle n’offrait rien sans attente. Mais les lions et les chats ne sont pas de la même taille… Les deux hommes répondirent à son salut avec courtoisie. Jehan Raleigh baisa la main de Mère puis d’Ametys. Alistair s’empressa de prendre les mains d’Eleanor et de les embrasser. La jeune fille se sentit rougir, de honte devant la hardiesse de ce jeune homme qu’elle voyait pour la première fois mais aussi de colère car il la traitait déjà comme son épouse. Or elle ne lui appartenait pas, pas encore et peut-être jamais si les dieux lui venaient en aide !

« Je suis très désappointé ma lady. »

«J’en suis fort peiné. Puis-je savoir la cause de ce désappointement messire ? »

« On m’avait assuré que vous étiez belle. Je dois avouer que ces éloges étaient très éloignés de la vérité. »

«Jusqu’à quel point ? »

« Vous êtes radieuse à l’image de la lune. »

Elle se sentait extrêmement gênée. Pauvre Arès obligé d’assister à cette rencontre dont elle ne voulait pas. Cette fête devait être l’occasion de revoir son bien-aimé pas de rencontrer son fiancé. Elle voulait le voir lui, lui dire qu’il n’y avait que lui et de ne pas prêter attention à cet autre qui s’immisçait entre eux.

«Vous me flattez messire. Vos compliments vont bien au-delà de la vérité. »

Il lui accorda un immense sourire.

« Je suis ravie de cette entrevue, princesse. Vous m’avez totalement séduit et j’ose espérer que je pourrais vous séduire aussi aisément. Je suis bien récompensé d’avoir obéi à ma famille. Elle tenait tant à ce que je vous rencontre avant notre mariage.»

Le sourire d’Alistair se figea sur son visage quand il se retrouva nez à nez avec Arès. Lorsqu’elle le vit Eleanor souhaita de toutes ses forces qu’il l’enlève et qu’ils s’échappent ensemble pour ne jamais revenir. Bien sûr ce n’était qu’un rêve.

« Vous devez être Arès Blackrain, n'est-ce pas? » « Exact, et vous, vous ne devez pas être un Adeney. Votre table n'est pas ici, il me semble. »

Alistair se mit à rire prenant la remarque d’Arès pour une plaisanterie.

« Ma lady, j’espère vous revoir très bientôt. Il me tarde de reprendre notre discussion. » Il se rapprocha d’elle, tout prêt de son oreille. « Et cette fois ne pas être interrompus. Pas encore... »

Eleanor ne répondit rien se contentant de le saluer d’un hochement de tête. Elle le regarda s’éloigner avec Arès. Il lui prenait sa main et maintenant il lui prenait Arès. Eleanor voulu se lever mais la main de sa mère s’abattit sur son épaule.

«Et si tu montrais à ton fiancé ta jolie voix, mon enfant ? »

Et avant qu’elle n’ai pu protester Mère la fit se lever et la poussa vers les musiciens. La princesse fut bien forcée d’avancer tandis que Mère réclamait le silence. Les musiciens se penchèrent vers la princesse pour connaître les notes à jouer. Eleanor leur répondit à voix basse. Puis elle se tourna vers l’assemblée. Elle n’avait jamais chanté devant un public aussi nombreux. Inspirant profondément elle calma les battements de son cœur.



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Dernière édition par Eleanor O. Adeney le Mer 4 Avr - 17:14, édité 1 fois
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Markus S. Blackrain

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MessageSujet: Re: [E1.] Le banquet   [E1.] Le banquet Icon_minitimeLun 2 Avr - 13:37

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« évènement 1 : le banquet »

Je fais court vu que de toute façon, on m'enlève .___. :x

J’ignorais le regard insistant de mon père et quittais le banquet le temps de quelques minutes, le temps de trouver ce cadeau que je tenais à offrir à Leandra. Même si aucun de nous ne le montrait, notre amitié était plus forte chaque jour. Je savais que la paix avait peut-être des chances de tenir tant que nous étions là et que nous nous entendions bien. Les invités étant tous dans la grande salle, je pus monter les grandes marches trois par trois sans paraître impoli, vulgaire, ou autre. Le couloir était sombre mais habitué malgré ma longue absence, je continuais ma route jusqu’à ma chambre, chambre où était renfermé le fameux bijou. Je poussais la porte, délicatement, et entrais sans faire trop de bruit. Je me dirigeais immédiatement vers l’armoire mais, juste devant, m’arrêtais en changeant d’avis. Il ne pouvait pas être ici, c’était impossible. Je fis donc volte-face et allais à la table qui me servait de bureau. Sa place était là. Je commençais à bouger tous les parchemins qui étaient posés, le bijou ne pouvant être difficile à trouver.

Il s’agissait d’un simple bracelet forgé d’argent incrusté de saphirs. J’y avais fait graver, dans le côté intérieur, un aigle en souvenir de moi. Ainsi, même si nous étions éloignés et séparés par la mer, il lui suffirait de regarder ce bracelet pour se souvenir qu’elle pouvait toujours compter sur moi, héritier Blackrain. Quoi qu’il en soit, il n’était pas là. J’allais vers un meuble : s’il n’était pas là, alors je l’avais perdu. J’ouvris les tiroirs un à un, mais ne trouvais toujours rien. Où avais-je pu le poser ? Perdais-je déjà la tête ? À mon âge… Je soupirais et posais les mains sur mes hanches. Je devais me souvenir, il m’avait tout de même coûté.

Soudain, je sentis des bras musclés m’attraper par derrière. Par réflexe, je me mis à me débattre sans savoir de qui il s’agissait. Mais à la force utilisée, cet homme n’était probablement pas un ami. Ce banquet avait finalement mené à notre perte. Je bougeais dans tous les sens, essayais même d’être méthodique, mais rien n’y fait. Je sentis mon souffle se couper, et mon agresseur plaqua un mouchoir sur mon nez et ma bouche. Du chloroforme. Je voulus mordre la main de l’inconnu à travers le tissu, mais cela ne fit qu’accélérer les choses. Je sentis mon esprit divaguer, puis ce fut le noir. Je m’étais évanoui, sans savoir qui avait pu payer cet homme.
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MessageSujet: Re: [E1.] Le banquet   [E1.] Le banquet Icon_minitimeMer 4 Avr - 12:20

L'information était trop importante. Il était impossible pour Julian de se concentrer et de réfléchir calmement sur a façon la plus diplomatique de lâcher cette information. Pendant un instant. Sans y parvenir. Sacrés Dieux, c'était bien trop gros pour lui ! Les mains tremblantes et le coeur battant à tout rompre, il dévala les escaliers quatre à quatre, manquant de rater la dernière marche de marbre. Sans plus attendre, il passa la grande porte, arrivant dans le hall de réception. Les visages heureux et rieurs lui tordirent le ventre, compte tenu de ce qu'il s'apprêtait à annoncer. Prenant une inspiration, il tenta de maîtriser ses pas, s'avançant doucement vers le Seigneur Blackrain. Cela ne lui ferait pas plaisir, mais il se devait de l'informer de l'enlèvement de son fils. Son regard se perdit vers sa droite, où un valet chuchotait à l'oreille du seigneur Raleigh, quelque chose que la douce voix de la jeune fille Adeney couvrait. Elle avait une jolie voix d'ailleurs. Elle vous caressait l'oreille comme du velours, vous entraînant dans une onctueuse mélodie. Mais rien de tout cela ne l'atteignait, seulement le son tonitruant de son coeur battant dans ses oreilles. Arrivant près du seigneur Blackrain, il s'inclina profondément, avant de lui adresser la parole.

« Il y a quelque chose dont sa Majesté devrait être au courant, si vous me permettez... » commença-t-il pompeusement. Aaron Blackrain, le regard intrigué mais officiel, sembla acquiescer imperceptiblement, et Julian ouvrit la bouche lorsqu'un bruit le fit se retourner. Le seigneur Raleigh s'était levé, et avait frappé du point sur la table, faisant trembler la verrerie de sa tablée. Il ne mit qu'une seconde à se déplacer sembla-t-il, arrivant jusqu'à la table des Blackrain, se plaçant devant l'indigène. « N'avez vous donc aucun honneur? Prétendre être notre alliée, vous et vos sauvages, et nous poignarder dans le dos?! » Il reporta son regard sur l'indigène. D'étonnés, ses traits s'étaient durcis. Visiblement, elle ne voyait pas de quoi il parlait. Et le reste de la cour non plus. Raleigh la désigna d'un doigt accusateur. « Cette femme est responsable de l'enlèvement de mon héritier ! » L'assemblée sembla retenir son souffle, alors que Julian laissait échapper un soupir. Après un instant de silence, il se sentit obligé de surenchérir. « C'est ce que j'étais venu annoncer à votre Majesté, que son fils héritier, le prince Markus Blackrain, a été enlevé. » Il vit l'horreur passer sur les visages devant lui, et son frère Arès regarder autour de lui. Une voix s'éleva du fond de la salle, informant que Darren Wykeham avait disparu lui aussi. Il en fut rapidement de même pour Ametys Adeney. Julian se tourna vers les Heyward. Adélaïde se tenait toujours là. Etonnant. A moins que tout ceci ne soit leur oeuvre. Quelqu'un que Julian ne reconnut pas à temps prit la parole pour annoncer que Héloïse avait disparu. Héloïse et non pas Adélaïde. Etonnant d'autant plus.

Et le calme froid qui avait envahi la pièce se transforma en une nuée chaude et agressive d'accusations volant à travers la salle. Beaucoup s'étaient levés, pour mettre leur grain de sel ou tenter de calmer les autres. Julian crut apercevoir Arès s'éclipser, suivit de près par Eleanor, mais tout se passa si vite, qu'il ne vit rien. Aaron semblait déjà avoir pris contrôle de la situation, défendant du mieux qu'il pouvait l'indigène et sa famille, assurant que des mesures étaient déjà prises.

Quel banquet en effet.


Spoiler:
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MessageSujet: Re: [E1.] Le banquet   [E1.] Le banquet Icon_minitimeSam 14 Avr - 17:51

Le festoiement semblait avoir gagné les coeurs, même le souverain de la contrée de glace se surprenait à faire risette aux côtés de sa douce reine. Tous deux s'étaient enchevêtrés dans une tiers conversation, déviant parfois leur sujet par des commentaires sur les agissements de leurs convives. Il le concédait à demi-mot, c'était sans doute une meilleure idée qu'il ne l'avait tout d'abord pensé, Syanna était une consort éthérée si l'on omettait ses quelques tentatives pour porter préjudice à sa descendance légitime. Il se demandait si ce ballet de corruption familiale prendrait un jour fin, il ne supportait guère le désintérêt que portait sa compagne à son héritier et le lui faisait savoir si besoin il y avait. Néanmoins, là n'était point une situation de discorde, le divertissement était le mot d'ordre de cette nuitée. Aaron ne manqua guère de s'enquérir du bien-être du suzerain Heyward, son cousin qu'il rejoignit le temps d'un furtif échange d'opinions sur le déroulement du banquet. Son oeil vif alla ensuite se rasséréner sur les agissements d'Hector, son benjamin qui ne perdait jamas une opportunité de jouer de son espièglerie. Il se surprit à le voir simplement déguster l'un des mets présents sur la tablée, lançant quelques bribes de viandes à la cohorte de chiens qui bordait maintenant leurs sièges. Pacifier pour l'instant, il s'intéressa au reste de sa progéniture, jugeant de la circonspection naturelle de Reghan, de la courtoisie d'Arès et... De l'absence de Markus. Instinctivement, il vérifia la présence de Léandra parmi la peuplade, et si voir lîlienne non prise d'assaut par ses homologues royaux le rassura, la négligence de son légataire l'offusqua au possible. N'avait-il donc point été suffisamment clair sur le fait qu'il ne devait la délaisser à la foule sous aucun prétexte ? Se moquait-il délibérément des ordres prescrits ? Une telle attitude ne lui ressemblait guère, aussi espérait-il - surtout pour son fils - que celui-ci serait promptement de retour de son escapade pour lui fournir une excellente excuse.

Le roi regagna sa place avec solennité, récupérant sa coupe de nectar vineux alors que le silence fut quémandé. Intrigué par cette demande impromptue, il observa consciencieusement la scène qui se déroula face à lui : la jeune Eleanor - que ce prénom l'écorchait à chaque fois - s'apprêtait vraisemblablement à donner de sa voix. Lui-même avait de nombreuse fois ouï-dire de son talent phonique, l'avait-même entendu par de rares fois mais ne put que confirmer qu'elle disposait là d'un bien joli clairon. L'assemblée fut attentive, admirative même face à la mélodie qui semblait ravir de fierté les membres Adeney. Aaron ne put s'empêche une brève lorgnade sur la vipère qu'était Cathlyn, avec laquelle il n'avait pas encore eu l'opportunité de se querelle depuis son arrivée à Dénérim. Il savait pourtant qu'il ne s'agissait que d'une question de temps, bien que le flottement d'une algarade à venir tentait d'être évité par les soins de Syanna qui n'en supporterait sûrement pas le poids. Puis, l'improbable se joua alors, un valet se risqua à l'approche de son souverain pour lui faire part d'une information de la plus haute importance. Mais n'eut-il pas le temps de partager son savoir que Maekar s'insurgea, venant faire trembler leur table en proliférant de viles accusations. Les prunelles enflammées du suzerain jaugèrent son congénère, avant que la nouvelle ne lui soit annoncée.

" Tenez votre langue Sire, il vous est défendu d'accuser mon invitée sous mon toit, est-ce clair ?! "

S'était à son tour emporté Aaron, à présent levé face au seigneur Raleigh alors que la vésanie s'empara de la foule. Les deux hommes se mesurèrent du regard, avant que la priorité de retrouver leurs successeurs ne les étreigne. Comment était-ce même plausible qu'une telle chose se soit produite, ici, en son propre foyer ? Il ne parvenait à y croire lui-même, alors qu'il s'était entouré d'une sécurité importante. Qui pourrait donc être suffisamment fou pour porter préjudice à des princes et princesses ? Il sentit son hémologbine bouillir, infiltrer chacune de ses veinues d'une brûlure fielleuse qui lui inspira une profonde colère. Il prit un instant pour juger de l'agitation l'entourant, avant de balayer la surface de la table fae à lui, faisant chuter nombre d'objets dans un monstrueux fracas. Il s'orienta ensuite en direction de son épouse.

" Prenez Hector et Dame Léandra avec vous, que tout le monde regagne ses appartements et y reste jusqu'à nouvel ordre, immédiatement ! " Il considéra ensuite son puiné. " Reghan, ralliez vos hommes et rejoignez moi dans les quartiers martiaux, au pas de course ! " Une fois que ce dernier fut parti, il chercha son troisième enfant, qu'il ne trouva point malgré ses efforts. Furibond, il empoigna la veste de l'un des domestiques et le bouscula vers l'une des huis. " Que l'on me retrouve le Prince Arès ! " Puis, il se tourna enfin vers ses homologues. " Mes Seigneurs, avec moi ! "

Chaque représentant de sa royauté prit sa suite en direction de l'aile de l'armée, il n'osait imaginer les conséquences qu'aurait la mort de tous leurs successeurs, ici, sur les terres de Fareldan. Cela pourrait être synonyme dune guerre à venir, hypothèse qu'il ne pouvait sciemment tolérer. Les recherches devaient être prises immédiatement et ne s'arrêteraient qu'une fois les disparus retrouvés !
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MessageSujet: Re: [E1.] Le banquet   [E1.] Le banquet Icon_minitime

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