SHEHERON
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 CASSIAN&ADELAIDE « i wasn't born to lose you. »

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MessageSujet: CASSIAN&ADELAIDE « i wasn't born to lose you. »   CASSIAN&ADELAIDE  « i wasn't born to lose you. » Icon_minitimeMer 14 Mar - 7:31

Cassian & Adélaïde
« the guilty undertaker sighs, the lonesome organ grinder cries, the silver saxophones say I should refuse you. the cracked bells and washed-out horns blow into my face with scorn, but it’s not that way, i wasn’t born to lose you. »

Un silence lourd pesait dans le château royal d’Adarac. La vie dans la terrible et imprenable forteresse paraissait s'être stoppée. Seuls les chants des oiseaux se répandaient dans l'atmosphère et réconfortaient mon pauvre coeur. Je déambulais dans les couloirs sans aucune raison, sans aucun but. Je marchais tout simplement. Je me laissais entrainer par la brise chaude qui s’abattait régulièrement sur le pays et s'engouffrait dans l'ouverture des grandes baies vitrées. Mes cheveux, coiffés avec amour, furent balayés par le vent. Ils semblaient vouloir s'envoler au loin au gré de mes pas. Je m'arrêtai. J'adorais sentir les caresses de l'air équatorial sur mon visage. J'avais l'impression de me laver de tous mes pêchés, de devenir blanche comme la neige immaculée du Nord et pure comme l'eau d'un ruisseau. Je bloquais un instant mes pensées. Je ne voulais pas qu'elles m'entravent l'esprit une nouvelle fois. Je respirai lentement. J'inspirai une grande bouchée d'air, puis l'expirai. Je fermai les yeux. Un pan de soleil se détachait du sol de pierre. Je fis un pas et entrait dans le cercle lumineux. Ma peau tannée fut alors éclairée par mille feu. La chaleur s'engouffra dans les moindres parcelles de mon visage et de ma poitrine partiellement dénudée. J'éprouvais enfin une sensation de sérénité. Dieu, je n'avais pas dans l'habitude de me torturer ainsi l'esprit. Depuis les premières lueurs du jour, je m'étais éveillée et je m'étais questionnée à propos de Cassian, de mes sentiments pour lui. J'avais été bien vite submergée par l'angoisse et la tristesse. Deux émotions que je ne connaissais presque pas. Car une princesse héritière ne manque de rien et a tout pour plaire. Pourtant, il avait fallu d'une rencontre pour que ma vie bascule. Ce forgeron m'attirait à lui. Ce lien, je ne pouvais le nier, je ne voulais pas le nier. Après tout, j'aimais. Ce n'est pas un crime. Tout dépend du rang social de l'homme qui m'a percée le coeur et l'a réduit en esclave. J'aimais Cassian. Je rêvais de lui la nuit. De son rire, de son visage si doux et si charmeur, de sa bouche à croquer, de ses yeux envoûtants. J'étais séduite par cet homme que je ne pouvais pas aimer. L'amour que je ressentais m'était interdit. Une princesse avait comme destin d'épouser un Lord, non pas un forgeron. Elle avait comme devoir d'être insensible aux nombreux charmes que la terre possédait en son sein. Une princesse ne devait aimer que son fiancé et futur mari. Telle était la règle en Terre d'Albyon et sûrement dans les autres Royaumes.
Un minuscule nuage vint troubler l'océan bleu et caché pendant quelques secondes le soleil. Les rayons disparurent et ma peau devint à nouveau terne. Les murs qui me séquestraient me parurent plus terrifiants et glaciales que jamais. Je frissonnai soudainement. Tout espoir venait de me quitter. Je me détournais de l'ouverture et de la vue qui s'offrait à moi. Je n'avais plus goût à contempler le paysage merveilleux de mes terres.

Les heures passèrent doucement. Je ne savais plus quoi faire. Enfermée dans ma chambre, un livre entre les mains, je fixais d'un regard vide la porte de bois de ma chambre. L'endroit était spacieux et des tas d'objets auraient pu attirer mon attention dans d'autres circonstances. Mais la porte m'obsédait. Elle me criait de l'ouvrir afin de me sauver de ce château, de ma vie de princesse modèle. De l'autre côté, la lassitude ne voulait pas quitter mon corps, pas pour l'instant. J'étais encore sous l'emprise du dilemme qui régnait en moi. Aimer ou ne pas aimer ? S'épanouir ou rester coincée ici ? Je me rongeais littéralement les ongles. Je me laissais tomber lourdement sur mon lit. Le plafond de mon lit baldaquin me permettrait peut-être de mieux m'évader de mes sombres pensées. J'espérais. C'est alors que les battements de mon myocarde s'accélèrent tout d'un coup. Je me relevais vivement, le coeur battant la chamade, les yeux luisants. Cassian! Je devais le lui dire. Je ne pouvais pas rester ici à ne rien faire. J'allais sortir et aller le voir. Je ne pouvais pas me couper de lui pour la simple raison que mes sentiments n'étaient peut-être pas partagés ou bien qu'il m'étais impossible d'aimer un forgeron. Ce n'étais pas ainsi que je fonctionnais, moi Adelaïde Eden Heyward, princesse héritière. Depuis quand ai-je reculé devant des obstacles ? Jamais. Je me levais et me préparais aussi vite que possible. Je ne pouvais pas aimer, mais le voir si. Et personne ne peut m'enlever ce droit. Vêtue d'une robe verte dans les tons vert et marrons clairs, j'ouvrais vivement la porte et dévalais les escaliers. Une fois dans la cour, je prétendis faire ma ronde dans la ville et refusai qu'on m'accompagne. Les soldats refusèrent, car je ne pouvais pas sortir toute seule, sans chaperon. Le regard menaçant, je fulminai. Puis, stratégique comme j'étais, j'interpellai une servante dans un couloir et lui ordonnait de me suivre jusqu'à ce que nous soyons dans les ruelles peuplées d'Adarac. C'est ainsi que la princesse Heyward s'enfuit du palais. Une fois débarrassée de la servante, je me dirigeais vers la ferronnerie, là où travaillait Cassian tous les jours. Sur le chemin, j'entendis des murmures. Bien sûr, mon image n'était pas connue de tous, mais j'étais célèbre dans la ville. Je laissais tomber mes cheveux bouclées sur mon visage et achetai au passage une cape légère dotée d'un capuchon. Revêtue de ce manteau, j'étais méconnaissable. Lorsque j'arrivai sur place, je cherchai Cassian du regard, mais je ne le trouvai pas à son poste. Je fronçai les sourcils. « Bonjour jeune apprenti. » Le garçon me dévisagea. « Sauriez-vous par hasard où se trouve Cassian Meerzin en ce moment ? » J'étais sûre qu'il le connaissait. « Bien sûr ma Dame. Il s'est dirigé vers le Sud. » Les plages de poussière d'or. Un lieu magnifique. Sans dire un mot de plus, je m'élançais vers la Porte Sud.

La plage se prolongeait à perte de vue à ma gauche et à ma droite. Je mis un pied dans le sable. Il s'enfonça dans la texture et mes souliers furent rapidement emplis de cailloux microscopiques. Je fis la moue. Je ne pouvais tout de même pas les enlever. Ce serait bien plus qu'inconvenant. Je traversait donc l'océan brûlant et craquant afin de rejoindre Cassian que je distinguais non loin de là. Sa silhouette se dessinait dans l'horizon bleu azur. Mes lèvres s'étirèrent en un sourire. Discrète, je me faufilais derrière lui. « Mon Seigneur serait-il en train de rêvasser ? » J'aimais bien jouer ce petit jeu. Et j'en rajoutai lorsque je le saluai d'une courbette, un sourire complice dans le coin de la bouche. J'oubliais déjà ma matinée infernale
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Dernière édition par Adélaïde E. Heyward le Ven 23 Mar - 7:17, édité 15 fois
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Cassian M. Carlaed

Cassian M. Carlaed
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MessageSujet: Re: CASSIAN&ADELAIDE « i wasn't born to lose you. »   CASSIAN&ADELAIDE  « i wasn't born to lose you. » Icon_minitimeMer 14 Mar - 16:02


La Biche et la Fleur ❀

« Oui, je m’en occupe » Je parlais d’une des commandes répertoriées sur un des parchemins. Mon ton était las, mais j’étais plutôt content de m’en charger : il s’agissait d’une épée. Nous n’étions pas les forgerons de la famille royale — encore heureux, il ne manquerait plus que je forge les armes pouvant tuer mes probables alliés — alors nos commandes étaient rarement de cette nature. J’avais plus l’habitude d’avoir à faire à des coffres précieux, des bijoux, … J’aimais ce travail minutieux, mais j’estimais qu’on pouvait être aussi fin et subtile sur une arme. Le problème, d’où mon ton las en réalité, était que je n’avais aucune envie de m’y mettre maintenant. Depuis quelques temps, tout me posait problème. Je me questionnais sur tout, me remettais en question alors que ce n’était pas dans mes habitudes. Puis la fatigue me gagnait, je n’avais pas beaucoup dormi cette nuit, mes pensées m’ayant capturées sans me laisser la chance de m’enfuir.

Je ne le montrais pas à mes parents, qui en fait s’avéraient être mes parents adoptifs, mais je n’étais pas très sûr de moi. J’avais cette volonté de récupérer le trôner d’Albyon, mon seul héritage de mes ancêtres volé par les Heyward… Mais mes dix-neuf ans me faisaient douter. Je n’étais pas sûr d’être assez puissant, et je n’étais pas sûr que les Carlaed soient encore assez populaires pour que je puisse monter une rébellion, et reprendre ce qui me revient de droit. Désormais, je comprenais pourquoi est-ce qu’on m’avait élevé dans la haine de la famille royale… C’était parce qu’ils étaient mes adversaires. J’étais prêt à tout pour les vaincre, les remettre plus bas que terre. Ils avaient été une grande famille noble ; ils avaient la famille royale ; ils allaient rejoindre les vers. Je rêvais chaque nuit du jour où ils se rendraient compte de leur fin. Pour arriver où mon Destin devait me porter, tous les sacrifices étaient possibles, et tous les plans aussi. C’était d’ailleurs ce point qui me perturbait également beaucoup. Mon unique envie depuis des mois était de réussir. Et un jour, je l’avais vue. Elle se promenait dans les rues d’Adarac, visitant les marchés et saluant les pauvres. Aux plus jeunes, elle donnait parfois une pièce. Sa robe et sa cape étaient de tissus si précieux que, sans l’avoir jamais rencontrée, je sus qu’il s’agissait soit d’Adélaïde Heyward, soit d’Héloïse Heyward. Les deux princesses. Je ne mis pas longtemps à imaginer un stratagème : je pouvais reprendre le pouvoir par la force, mais je pouvais aussi le reprendre par la séduction. Pour cela, je devais avoir de la chance. Cette jeune femme, qui le lendemain passa par le même chemin, devait être l’héritière. En conquérant son cœur, je conquerrai Albyon.

Je passais la soirée à forger un bracelet, à le sertir et à l’orner. Jamais je n’avais fait preuve d’autant de style et de précision, et le résultat n’en était que splendide. Le lendemain, j’allais la voir et le lui offrais, montrant sincérité quand je ne l’étais pas. Je vis à son sourire qu’elle était charmée, et ainsi je la rencontrais. J’allais à sa rencontre dé qu’elle sortait en ville, et nous nous sommes rapprochés. J’ai appris à la connaître, et si la séduire n’était qu’un plan, j’avais été idiot de penser qu’il ne se retournerait pas contre moi. Elle me hantait. Si je n’avais point dormi, ce n’était qu’à cause de son image qui, lorsque je la chassais, revenait plus vite qu’elle n’était partie. J’avais tenté de la séduire, mais c’était elle qui m’avait séduit. Et comment m’assurer que ceci était réciproque ? Son statut l’empêchait de montrer quelconque attachement dépassant l’amitié, et même si mon sang était royal, mon éducation n’était que celle d’un bourgeois, d’une riche famille de forgerons. Qu’est-ce comparée à celle d’un prince ?

Je soupirais et finis par déposer tout mon matériel. Quittant l’arrière de la forge, j’enlevais mes gants puis mon tablier que je déposais à leurs endroits habituels. « Je sors faire un tour, je commence à avoir un peu chaud ! »« Reviens-vite, nous avons du travail ! »« Au revoooooir ! » Moyen pour ne pas donner d’horaire précis sur mon retour. Mon père ne me dit rien et je fermais la porte de la forge, saluant en même temps un voisin qui passait. Il ne me fallut pas longtemps pour sortir de la capitale et enfin être complètement seul. Les alentours de la ville étaient silencieux, ce qui me procurait un immense bien-être en comparaison avec le bruit du marteau frappant sans cesse, ou le bruit des épées s’entrechoquant toujours. J’optais pour un pas lent, régulier, et sans rage pour rejoindre un de mes lieux favoris : la plage de poussière d’Or. Son nom même était apte à me soulager et me détendre, mais le lieu était d’autant plus fort. À chaque fois que je m’y rendais, j’avais l’impression d’en revenir ressourcé, plus fort, plus confiant. Mes parents m’ont dit qu’il s’agissait aussi d’un des endroits favoris de mon père : je me plais à les croire. Je ne sais rien de mes parents biologiques après tout, à part ce qu’on me conte. Le vent se leva, doux et frais, virevoltant autour de moi et me procurant cette sensation de liberté, et je me laissais volontiers porter par son souffle. Je n’étais absolument pas le seul à aimer cette sensation. C’est bien connu, et Adélaïde aussi aime cela.

Et voilà que je repensais à elle. Je soupirais et continuais à avancer, les yeux fermés. Je m’étais avant assurer que rien ne se trouvait sur mon passage, et je savais pertinemment que la route était en ligne droite désormais. Je ne les rouvris qu’en entendant les croûtes de sable craquer sous les pieds. Le soleil était si fort, que nos plages s’asséchaient sur le dessus et formaient des plaques, plaques hétérogènes en raison des trous des pattes de crabes. Je m’avançais encore et allais m’asseoir au bord de l’eau, mais assez près pour que je sois mouillé. Je me mettais pieds nus et observais l’horizon. Qu’y avait-il plus loin ? Je ne saurais dire exactement, mais j’avais entendu parler de Sheheron — est-ce bien son nom ? — qui serait une nouvelle île, découverte par d’autres monarques. « Mon Seigneur serait-il en train de rêvasser ? » Mon cœur manqua un battement, et je me retournais vivement avant de sourire. Mon tourment venait de faire apparition dans mon champ de vision. Je l’invitais à s’asseoir à côté de moi. Elle pouvait faire cela en tant que princesse ? Si non, j’étais sûr qu’elle braverait les conventions. Elle se montrait comme digne héritière, mais elle était beaucoup plus libre et espiègle.

« On peut dire ça comme ça. La forge commençait à m’agacer un peu. Trop de bruit, trop de chaleur… Trop de sueur ! », Dis-je en lui montrant ma chemise noircie et en riant un peu. Pas très élégant, mais trop grande vérité. Je me rendais compte alors, seulement maintenant, qu’elle m’avait appelé Seigneur. C’était un de ses jeux, et il ne me déplaisait pas… Elle en riait, et moi aussi, mais pour une raison un peu différente… elle ne savait pas vraiment à qui elle parlait. Pour Adélaïde Heyward, je suis Cassian Meerzin après tout. « Mais que fait une princesse aussi élégante que vous, seule, sur la plage ? Vous êtes toujours accompagnée… » Avait-elle fui pour venir ici ? Pourquoi cet endroit ? Tant de questions, et pourtant si peu de moyens pour les poser.
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MessageSujet: Re: CASSIAN&ADELAIDE « i wasn't born to lose you. »   CASSIAN&ADELAIDE  « i wasn't born to lose you. » Icon_minitimeSam 17 Mar - 10:29

Cassian & Adélaïde
« the drunken politician leaps, upon the street where mothers weep and the saviors who are fast asleep, they wait for you. and I wait for them to interrupt me drinkin' from my broken cup and ask for me open up the gate for you. »

A peine relevais-je ma tête que je vis ses yeux me scruter. Une lueur les animait et Cassian paraissait encore plus mystérieux et séduisant. Mon coeur reprit une cadence effrénée et je sentis une chaleur s'en dégager. La flamme qui me léchait le myocarde n'allait pas tarder à se répandre dans tout mon corps et menacer de m consumer. Le désir était trop fort. J'aurais voulu m'assoir au côté de Cassian et lui murmurer trois lettres que je n'avais encore jamais prononcé. Personne n'avait ainsi atteint mon coeur. Personne ne m'avait affectionné autant qu'il le faisait. Mon petit jeu s'était stoppé même si mon sourire restait encrer sur ma bouche. Je cachais bien mon attirance pour Cassian, au monde entier en fait. Je ne suis pas d'une nature révélatrice et honnête. J'aime garder mes pensées pour moi et ne pas les partager. Je suis très méfiante et, surtout, je ne peux m'empêcher de jouer la comédie. Se passer pour quelqu'un d'autre est mon passe-temps favori. Avec Héloïse, je n'hésite pas à aller vers ses amies et entreprendre la discussion comme s'il avait devant eux leur princesse chérie. Je m'étais tellement amusée la première fois. J'avais ressenti à quel point je possédais dans le creux de ma main le pouvoir. Je n'ai pas pu m'empêcher de recommencer. Je sais que ça ne plait pas à ma soeur et qu'elle m'en veut d'ailleurs, mais en même temps je m'ennuie à longueur de journée dans le château. Si seulement Père m'acceptait tous les jours dans ses réunions, j'arrêterai de telles bêtises. Mais pour l'instant, il ne m'a pas témoigné d'un grand intérêt quant à mon enseignement de princesse héritière. D'ailleurs, cela a le don de m'énerver. J'ai besoin de voir, d'entendre afin d'apprendre. Sinon comment régnerai-je sur les Terre d'Albyon à l'avenir ? Je ne veux pas qu'on me traite d'incapable et encore moins d'inapte à diriger le pays. J'ai bien l'intention de régner et personne ne m'enlèvera ce privilège. Alors, je m'applique à faire des efforts. Seulement, ils partent en fumée.
Un instant, j'ai cru battre retraite et revenir au château afin d'implorer le roi Aidan à m'apprendre mon rôle au sein du pays. Je ne le fis pas. Ses yeux me fixaient toujours avec cette même intensité. J'étais comme attachée à la terre. J'étais venue et je ne devais pas repartir de sitôt. Ce matin, je m'étais assez torturée l'esprit pour abandonner en quelques secondes. « On peut dire ça comme ça. La forge commençait à m’agacer un peu. Trop de bruit, trop de chaleur… Trop de sueur ! » Je pris le temps de m'assoir à sa gauche tout en l'écoutant. Cassian était un très bon forgeron. La preuve. Il m'avait donné à notre toute première rencontre un magnifique bracelet, taillé spécialement à mon attention. J'avais été très touchée par ce cadeau. Maintenant je ne le quittais plus. Représentant l'amitié singulière qui nous liait, il était devenu précieux à mes yeux. Personne ne savait d'où il venait, ni qui me l'avait donné. Cassian et moi étions les seuls gardiens de ce secret. Je trouvais cela très excitant, comme si j'avais été emportée dans une exploration de l'Océan. « Mais que fait une princesse aussi élégante que vous, seule, sur la plage ? Vous êtes toujours accompagnée… » Je soupirai comme pour répondre à sa question. J'étalais ma robe et la plissais pour éviter de la froisser. Je ne pourrai décrire ma réaction. Un sourire triste ? ou bien éclatant ? Je ne savais pas. Que pouvais-je bien dire ? Que je m'étais enfuie parce que je n'arrêtais pas de penser à lui ? C'était vrai. Mais j'avais peur à présent. Peur que mon coeur soit le seul de nous deux à battre pour l'autre. Car je n'avais aucune idée de ses pensées sur moi. Si ça se trouve, il m'aimait comme un frère. Je sentis un pincement au coeur. J'allais devoir détourner la conversation ou bien faire l'innocente. « J'ai bien conscience de mon rang mon cher Cassian. Mais parfois je m'ennuie tellement que je dois m'évader quelques heures. Je ne peux pas être la princesse qu'est ma soeur. Je ne pourrais jamais l'être. Je n'ai aucune aspiration à rester assise et broder un mouchoir. Moi, je veux découvrir d'autres horizons, je veux me comporter comme mon père. » Mes doigts vinrent toucher le bracelet et commencèrent à jouer avec. Je n'avais jamais parlé de mes ressentis de princesse auparavant. Je ne savais pas comment présenter la chose. Cassian risquait de me trouver idiote. Car je possédais une richesse, un toit, un lit douillet, des servantes, etc... j'avais été prise en charge depuis ma naissance. Il serait tout à fait logique qu'il soit réticent par rapport à mes propos. Lui travaillait pour gagner sa vie. Moi je ne connaissais pas le labeur. Je sentis que je rosissais des joues. La honte sûrement. Pourtant, je ne pouvais pas me taire avec lui, car je ne pouvais pas cacher celle que je suis. « Toujours accompagnée, toujours observée. Je veux vivre ma vie comme je l'entends. » Je n'attendais pas de réponse de sa part. Je voulais seulement qu'il me comprenne. Et puis, ça me permettait de réfléchir à ma situation. Une princesse ne pouvait-elle pas être le commandant de son navire ? Si non, je ne vivais pour rien. « J'avais besoin d'air frais... » Au fond, je ne pouvais pas lui mentir. Le hasard faisait bien des choses, mais il n'avait pas pu nous emmener tous les deux sur la plage. « ...et je voulais vous voir. » C'était dit dans un ton assez détaché pour qu'il ne se doute de rien. Je n'osai pas le regarder. Mes yeux se fixaient sur l'océan qui se détachait de l'horizon. Si jamais ils croisaient les siens, je serais mise à nue. « C'était un très bel endroit lorsque j'y suis allée l'année dernière. Mais c'est encore plus magnifique lorsqu'il n'y a personne et que la plage est à vous seul. » Les rayons du soleil tapissaient la mer. L'eau azur brillait comme si des diamants flottaient à sa surface. « Vous vous êtes déjà baignés dans l'Océan ? » Cette question me tenait à coeur. J'avais désiré toucher l'eau salée de mes pieds depuis longtemps sans jamais en avoir le droit.
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Dernière édition par Adélaïde E. Heyward le Ven 23 Mar - 7:17, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: CASSIAN&ADELAIDE « i wasn't born to lose you. »   CASSIAN&ADELAIDE  « i wasn't born to lose you. » Icon_minitimeDim 18 Mar - 13:56


La Biche et la Fleur ❀

Mon regard ne pouvait se détacher du sien, tandis qu’elle s’installait à côté de moi en soupirant. Adélaïde marqua cependant une hésitation avant de me répondre, ne pouvait-elle donc pas être sincère ? « J'ai bien conscience de mon rang mon cher Cassian. » Je souris et finis par me détourner d’elle. « Mais parfois je m'ennuie tellement que je dois m'évader quelques heures. Je ne peux pas être la princesse qu'est ma sœur. Je ne pourrais jamais l'être. Je n'ai aucune aspiration à rester assise et broder un mouchoir. Moi, je veux découvrir d'autres horizons, je veux me comporter comme mon père. » Mon sourire s’effaça un peu quand elle cita son père, le Roi Aidan Heyward. Mon ennemi premier, celui que je devais éliminer pour qu’il ne puisse plus me nuire. Il était mon seul obstacle à ce qui me revenait de droit, avec Adélaïde. Mais cette dernière occupait une place différente… Je devais faire en sorte de pouvoir l’épouser, qu’elle essaye de rompre ces conventions princières et qu’elle s’autorise à aimer un homme du peuple. Ainsi, les Carlaed remonteraient sur le trône de façon officielle, sans rébellion… Mais ressentait-elle au moins quelque chose pour moi ?

Le fait que la réponse puisse être négative me pinça le cœur et je serrais les mâchoires, m’empêchant de répondre quoi que ce soit pour ne pas dire un mot qui pourrait trahir mes réelles intentions. « Toujours accompagnée, toujours observée. Je veux vivre ma vie comme je l'entends. » Encore une fois, ma volonté ne fut pas assez forte pour contrer mon envie de poser mes yeux sur elle. Ce qu’elle m’avouait était intéressant : elle était une princesse, elle possédait tout, pouvait jouir de milliers de plaisirs sans se soucier de besoins quotidiens… Mais elle désirait l’aventure, une autre vie en quelque sorte. Pourtant, elle avait également l’air de vouloir cette vie de Reine. Paradoxe que je trouvais particulièrement étrange… « La plage n’est pas un lieu plein d’aventure. La mer, oui, probablement. Mais la plage, c’est tout le contraire… C’est calme et reposant » Elle sembla réfléchir un peu et lui laissais tout le temps qu’elle voulait, évidemment. Je n’étais peut-être pas un noble à proprement parler, mais j’avais des manières, et je discutais avec l’héritière présumée. « J'avais besoin d'air frais... Et je voulais vous voir ».

Ces derniers mots attirèrent mon attention comme jamais. Vouloir me voir ? Je ne voulais pas me faire de fausses idées, mais aurais-je commencé à atteindre le cœur de la princesse ? Le ton était détaché, certes, mais les mots… Les mots ont une grande importance, ils veulent tout dire quand on les choisit bien. Et avec son éducation, j’étais sûr qu’elle savait cela. Mon petit sourire revint alors, et mon humeur en devint plus joyeuse. Mon « piège » s’était certes retourné contre moi, mais avait-il eu effet sur elle aussi, finalement ? « C'était un très bel endroit lorsque j'y suis allée l'année dernière. Mais c'est encore plus magnifique lorsqu'il n'y a personne et que la plage est à vous seul. » Comment cela ? Était-elle venue ici avec des courtisans ? Je m’imaginais déjà la scène : des dizaines et des dizaines de nobles en grosses tenues se pavanant sur une plage devant les mêmes personnes qu’à l’accoutumée, gardant leurs mêmes habitudes qu’à Adarac en un lieu plus pur et plus calme. « Vous vous êtes déjà baigné dans l'Océan ? » Question simple et étrange.

Mais je compris vite qu’elle n’en avait jamais eu le droit à son regard désireux de le faire. Peut-être pourra-t-elle un jour, à l’insu de tous ? Je posais mes mains derrière moi et regardais la vaste étendue d’eau qui nous faisait face. « Oui, je l’ai déjà fait… Qui se soucie du fait qu’un homme du peuple s’est baigné dans l’Océan ? » Personne, en vérité. Ce que je trouvais désormais incroyable, c’est que je m’étais baigné en pensant être un simple forgeron avec des parents adoptifs… Mais qu’en réalité, je m’étais baigné comme descendant de l’ancienne famille royale. Je pouvais faire ce que je voulais alors que du sang royal coulait dans mes veines… Le jour où je deviendrai roi, car il arrivera, je serai l’un des premiers monarques à avoir pu profiter des joies du bas monde avant de pouvoir profiter des plaisirs de la royauté. « Cela procure une agréable sensation… On se sent moins limité que dans un bain, beaucoup plus libre. » Adélaïde ne semblait pas connaître les joies de la mer, ce qui m’attristait. Elle passait à côté de tellement de choses à cause de son rang… Mais ces pensées ne m’éloignaient en rien de mon but qu’était celui de monter sur le trône. « Et vous ? Je suppose que non ? N’avez-vous pas au moins baigné vos pieds ? ».
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MessageSujet: Re: CASSIAN&ADELAIDE « i wasn't born to lose you. »   CASSIAN&ADELAIDE  « i wasn't born to lose you. » Icon_minitimeJeu 22 Mar - 7:46

Cassian & Adélaïde
« now all my fathers they've gone down, true love they've been without it, but all their daughters put me down 'cause I don't think about it. »

« La plage n’est pas un lieu plein d’aventure. La mer, oui, probablement. Mais la plage, c’est tout le contraire… C’est calme et reposant » Cassian avait sûrement raison. Après tout, il savait de quoi il parlait. Il était libre de se déplacer où il désirait. Moi, je restais coincée entre quatre murs, le temps qu'on laisse les hommes s'exprimer dans la Salle du Conseil. Je n'avais jamais franchi les frontières de mon pays. Je n'étais même pas allée dans la forêt sans qu'une troupe d'hommes armés m'entoure. Seule, je n'avais que ma chambre à explorer. Alors oui, je ne connaissais rien à l'aventure. Ou bien l'aventure se traduisait différemment pour moi. Venir ici en était clairement une. J'avais tout de même défié des gardes et trompé les règles de la cour. N'était-ce donc pas assez ? Pour ma part, c'était déjà un pas à l'avant. Je ne m'étais jamais sentie aussi excitée. Mais je ne fis aucune réflexion. Cassian venait de temps en temps par ici. Il connaissait l'endroit mieux que moi. Cependant, sa phrase eut une réelle répercussion sur mon esprit. Elle me délivrait les sentiments qu'il possédait à mon égard. Clairement, il ne ressentait pas de l'amour. Je fus pris d'un tremblement et je sentis mon visage pâlir sous la nausée.

« Oui, je l’ai déjà fait… Qui se soucie du fait qu’un homme du peuple s’est baigné dans l’Océan ? » Moi. Je tenais à le savoir. Je m'enfonçai de plus en plus dans l’abîme du désespoir. Notre lien n'était que superficiel. Ne savait-il pas qu'il occupait une place dans mon coeur ? Qu'il avait su casser cette barrière infranchissable ? J'aurais voulu le prendre par les épaules et le secouer comme un prunier pour finalement lui crier que je l'aimais. Je serrais les poings et me retenais à intervenir. Au fond de moi, je ne me sentais prête à faire transparaitre mon penchant pour lui. Je devais être sûre qu'il ressente la même chose avant de me dévoiler. A ce moment précis, son visage et son comportement me laissait froide. « Cela procure une agréable sensation… On se sent moins limité que dans un bain, beaucoup plus libre. » A ces mots, je n'avais qu'une idée en tête : me débarrasser de ma robe et de mes chausses et me jeter dans l'eau azure. La tentation était grande. Pourtant, je résistai. Toute seule, j'aurais cédé. Étant avec Cassian, je ne pouvais me l'accorder. Je n'étais pas pudique, mais l'étiquette interdisait férocement cette frivolité. Je ne tenais pas à perdre ma réputation. Je jetai un regard envieux à Cassian. J'étais presque jalouse. « Et vous ? Je suppose que non ? N’avez-vous pas au moins baigné vos pieds ? » Je souris nerveusement. Bien sûr que non. C'est à peine si j'étais autorisée à tremper ma main dans les fontaines du château. Ironie de ma part. « Jamais. » Je me perdis dans mes pensées. Je m'imaginais flotter sur cette eau pure et brillante, digne d'une princesse. Je touchais le fluide et des perles roulaient ma peau pour s'écraser parmi ses nombreuses soeurs. Mon expression rêveuse se décomposa une moue triste. L'Océan représentait la liberté. Mon plus cher voeux serait d'y voguer avec Cassian jusqu'à ce que nous trouvions une terre inconnue. Nous y serions seul. Je sentis mon coeur être de plus en plus entravé. Tous mes rêves partaient en poussières, tous mes désirs étaient contrés. La colère s'empara de moi. « Ma réputation serait détruite. » Je me retournai vers Cassian, les sourcils froncés. J'ai envie qu'il me dise que non. Je n'aurais plus rien à me reprocher, plus rien ne m'arrêterait et je je pourrai poser mon pied dans cet extravagant Océan. « Je suis Princesse héritière d'Albyon et j'ai l'impression de n'avoir aucun droit sur ses terres. On me respecte, on me contemple. Mais on n'écoute pas mon avis. » Je dois avouer que je n'étais pas très fière du statut des femmes. Je me promis que cela allait changé lorsque je monterai sur le trône. « Cassian... » J'hésitais. Je regardais la plage qui semblait déserte. A part nous deux, personne ne s'y promenait. « Si ce n'est point une aventure, je n'ai rien à perdre. » La fierté avait pris le dessus. Mon visage paraissait à présent serein. Je tendis une main vers mes chausses et essayais d'en détacher les lacets. Je ne m'étais pas encore essayer à cette tâche. D'habitude, une servante s'en occupait. Plus je m'étirais afin d'attraper mon pied, plus le corset me serrait. Après quelques secondes, j'eus le souffle coupé. Je posai une main sur mon ventre et respirai longuement. « Je... Pourriez-vous m'aider s'il vous plait ? » J'étais mal à l'aise et honteuse de lui demander pareil service. Cependant, un coup d'oeil aux vagues renforça ma détermination.

HJ : désolé pour ce post pourri u.u' je me rattraperai au prochain.
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Cassian M. Carlaed

Cassian M. Carlaed
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MessageSujet: Re: CASSIAN&ADELAIDE « i wasn't born to lose you. »   CASSIAN&ADELAIDE  « i wasn't born to lose you. » Icon_minitimeMar 3 Avr - 16:22


La Biche et la Fleur ❀

T'inquiète, le mien aussi est nul. Excuse moi pour le temps d'attente :/

Je lui retournais la question, par politesse mais aussi pour que la conversation ne cesse pas. La réponse était évidemment facile, sans surprise ni attente. « Jamais », dit-elle dans un murmure. Tout en gardant les bonnes manières et en restant discret, je l’observais, silencieux, la laissant parler ou non, selon son bon vouloir. Une personne lambda l’aurait fait par politesse, mais je devais avouer qu’une autre force me poussait à la laisser guider. « Ma réputation serait détruite » Ces mots m’étonnèrent, mais je les comprenais en partie. Une princesse devait probablement se tenir droite en permanence, respecter un nombre incroyable de règles, rester à l’intérieur d’un cercle bien délimité de conventions… La marge de liberté avec ce rang devait être minime. Rien de cela ne jouait dans mon envie de reprendre le trône, mais je voyais que cette vie l’attristait. Non, ce qui m’étonnait, c’était que sa réputation ne serait ruinée qu’à la Cour. Parmi les gens du peuple, elle serait une grande princesse. Imaginez ! La souveraine qui dépasse les barrières et qui se rapproche de ses sujets, ce serait bien vu par la majorité.

« Je suis Princesse héritière d'Albyon et j'ai l'impression de n'avoir aucun droit sur ses terres. On me respecte, on me contemple. Mais on n'écoute pas mon avis. » Serait-ce un début de rébellion ? Que répondre à cela ? Dois-je m’en servir pour arriver à mon but ? Je préférais garder l’information dans un coin. Je crois que désormais, j’étais bien incapable d’utiliser ses sentiments et émotions pour en venir à bout de ce destin qui m’attend, même si cela avait été mon intention. Cette passion naissante me rongeait de plus en plus chaque jour, me rendant sensible à tout chez elle, mais aussi enfant devant ses charmes. « Cassian… » Mon nom sembla si doux de ses lèvres que j’en vins même à penser à un simple mirage. Je ne dis toujours rien, ne sachant si cela venait de mon imagination ou de la réalité. « Si ce n'est point une aventure, je n'ai rien à perdre. » Mon petit sourire s’agrandit peu à peu, comprenant qu’elle avait envie de braver cet interdit.

« Je... Pourriez-vous m'aider s'il vous plait ? » De quoi parlait-elle ? Mes yeux se posèrent sur ses souliers qu’elle avait du mal à retirer, et je ne me fis pas prier. Je me mouvais habilement pour me mettre face à elle, les genoux dans la fine épaisseur d’eau qui arrivait à nous. Délicatement, je déliais les nœuds et desserrais les lacets qui avaient été faits avec grande précision et savoir-faire. Sans un mot et avec pour seul bruit celui des vagues déferlant sur cette plage dorée, je m’occupais de son autre pied sans en être gêné, même si un instant, une étrange pensée me traversa l’esprit : un jeune homme de sang royal était en train de déchausser la descendante de ceux qui avaient détrôné sa famille. Ceci fait, je vins m’agenouiller à côté d’elle en lui proposant ma main, pour l’aider à se relever ; chose qui ne devait pas être facile avec ces robes et autres. Une fois qu’elle fut debout, ce fut à mon tour de me déchausser et me mettre nus pieds. « Venez… Vous allez aimer, c’est très agréable, même si un peu froid » L’eau me montait déjà à mi- mollets. Adélaïde n’avait à faire que quelques pas pour me rejoindre, peut-être deux, maximum trois.

Je l’incitais à oser d’un sourire. Je savais que même si elle venait de trouver la volonté de braver l’interdit, cela restait difficile. Elle ne s’était probablement jamais autorisée une telle chose, c’était sûrement braver une grande convention princière. Je lui tendis une main « Vous n’allez pas revenir en arrière ? Vous êtes si près du but, vous le regretteriez » Certains ne lui auraient probablement pas parlé ainsi, mais si elle n’était pas forcément mon amante, je savais qu’il existait un fond d’amitié ; du moins je l’espérais.
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